Xavier Bichat

« Xavier Bichat (1771-1802) Un pionnier de la médecine moderne.

Né à Thoirette, en Bresse, Xavier Bichat est initié très jeune à la profession deson père, la médecine.

Il fait des études brillantes au collège de Nantua, dans le Jura, puis au séminaire de Saint-Irénée à Lyon.

Il poursuit des études supérieures dans cette ville et se spécialise en chirurgie en suivant les coursd'Antoine Petit.

Entre 1791 et 1793, il pratique plusieurs opérations avec adresse et succès.

La Révolution, le siègede Lyon par les armées de la Convention, les massacres qui s'ensuivent, le contraignent à se réfugier dans sa famillependant quelques mois.

Revenu ensuite à Paris, il y devient l'élève du chirurgien Desault.

Ayant remarqué les donsde Bichat, ce dernier en fait son principal adjoint, collaborateur et administrateur.

Sous la direction de Desault,Xavier Bichat- multiplie les expériences anatomiques et les dissections; il poursuit parallèlement des recherches etdonne des conférences sur la physiologie et la chirurgie.En 1795, la mort brutale de Desault fait de Bichat le successeur de son maître.

Il soutient la veuve et les enfants duchirurgien défunt et achève les travaux commencés par celui-ci.

En 1797, Bichat ouvre son propre cours d'anatomiedans un petit amphithéâtre de la rue du Four, à Paris; il fonde aussi avec Corvisart l'importante Société médicaled'émulation et écrit plusieurs mémoires, dont certains particulièrement remarqués sur les fractures et lesarticulations.Quelques années plus tard, il rédige des ouvrages fondamentaux dans l'histoire de la médecine, qui ouvrent desvoies nouvelles pour la physiologie et l'anatomie: Traité des membranes (1800), Recherches sur la vie et la mort(1800) et Anatomie générale (1801).

Dans ces ouvrages, il renouvelle la nomenclature et la classification desorganes et des tissus, distinguant les membranes simples, muqueuses, séreuses et fibreuses, et les membranescomposées, fibroséreuses, séromuqueuses et fibromuqueuses.

Xavier Bichat a compris que l'anatomie ne pouvait pasêtre dissociée de l'histologie et de la biologie, ce qui est révolutionnaire pour son temps.

Nommé médecin à l'Hôtel-Dieu, il poursuit ses expériences sur des cadavres et met au point certains médicaments.

En 1802, épuisé par destravaux intensifs et par une tuberculose qui le rongeait depuis 1797, il est atteint de la fièvre typhoïde et meurt à31 ans.

Corvisart écrira à Bonaparte, alors Premier consul, l'éloge funèbre de Xavier Bichat et dira notamment:«Bichat vient de mourir sur un champ de bataille qui compte aussi plus d'une victime; personne, en aussi peu detemps, n'a fait tant de choses et aussi bien.». »