Wudi

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PRÉSENTATION

Wudi (156-87 av. J.-C.), empereur chinois (140-87 av. J.-C.) de la dynastie des Han antérieurs ou occidentaux, qui, par ses expéditions militaires et sa politique d’expansion, a contribué à l’agrandissement et au rayonnement de l'empire.

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L’EXPÉDITION DE ZHANG QIAN

En 138 av. J.-C., Liu Che, dit Wudi (empereur Wu des Han), envoie en émissaire chez les Yuezhi, en Bactriane, son chef des gardes du Palais impérial, Zhang Qian, afin de trouver des alliés pour lutter contre les nomades Xiongnu (peuplade d’origine paléo-sibérienne de Mongolie, souvent confondue à tort avec les Huns), dont les incursions régulières menacent l'Empire Han. Zhang Qian revient en 126. Les signatures d’alliances et les enseignements tirés de cette expédition (et de celles qui ont suivi) permettent aux troupes impériales (et notamment aux généraux Wei Qing et Huo Qubing, le neveu de ce dernier) de repousser l'ennemi loin à l'ouest, dans le Xinjiang (Sin-Kiang), et de prendre le contrôle des zones frontalières. Les armées de Wudi y établissent des lignes de défense et des garnisons et ouvrent ainsi la route de la Soie à travers l’Asie centrale, favorisant l’établissement d’échanges commerciaux avec les régions occidentales (royaumes gréco-hindous, parthes, perses et même Rome). Wudi étend également son pouvoir à Annam (nom chinois du Viêt Nam) et reconquiert la Corée. Toutefois, ses expéditions épuisent le trésor, et amènent une dévaluation de la monnaie, la levée de nouvelles taxes, un monopole d'État sur le vin, sur le fer et sur le sel et une imposition sur les bénéfices commerciaux.

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L’APOGÉE DE L’EMPIRE HAN

Wudi a été un dirigeant despotique exerçant son pouvoir directement avec le secrétariat du palais, impitoyable avec ses soldats et ses subordonnés, dureté dont eut à pâtir le grand historien Sima Qian , qu'il fit castrer pour avoir défendu un général disgracié. Il est aussi connu pour avoir fait du confucianisme une idéologie d'État et avoir fait appel aux lettrés confucéens pour l’organisation du recrutement des fonctionnaires, ce qui aura une influence profonde et constante sur l'histoire chinoise ultérieure. À la fin de son règne, ses armées commencent à essuyer quelques défaites, lesquelles contribuent à l’accablement de la population et à l’éclatement de fréquentes révoltes. Son héritier, faussement accusé de trahison, mène une rébellion désespérée en 91 av. J.-C., qui prend fin avec la mort du prince.

Le règne de Wudi a marqué l'apogée de la dynastie des Han antérieurs, mais sa politique dispendieuse a précipité, après sa mort, l'affaiblissement et le déclin de l’empire.