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William Styron Face aux ténèbres – Chronique d'une folie

Publié le 02/12/2021

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Traduit de l’anglais par Maurice Rambaud.

 

 

Nous ne croyons pas à l’Enfer, nous sommes incapables de l’imaginer, et pourtant il existe, on peut s’y retrouver brusquement au-delà de toute expression. Telle est la leçon de ce petit livre magnifique et terrible.

Récit d’une dépression grave, avec son cortège d’angoisses, d’insomnies, de « rafales dévastatrices «, de tentations de suicide, il nous montre pour la première fois ce qu’est réellement cette « tempête des ténèbres « intérieure qui peut frapper n’importe qui à chaque instant, mais peut être plus particulièrement certains écrivains, ou artistes. Hemingway, Virginia Woolf, Romain Gary, Primo Levi, Van Gogh : la liste désignée de ces proies de l’ombre serait longue.

Enfer, donc, comme celui de Dante, douleur sans autre issue que celle de l’autodestruction, état de transe incommunicable que ne soupçonnent pas les autres, pas même les psychiatres. Pourtant la guérison est possible, on peut en tirer une connaissance nouvelle. Avec précision et courage, le grand romancier qu’est William Styron plaide ici à la fois pour une meilleure compréhension de notre prochain abîmé dans l’horreur, et contre le goût du néant qui nous guette tous.

 

Philippe Sollers.

 

 

Le climat de dépression est pourvu de nuances, sa lumière est un camouflage.

 

Camus contribua grandement à purifier mon esprit, en me débarrassant d’innombrables idées faciles, et par le biais d’un pessimisme perturbant comme jamais je n’en avait connu, en m’incitant à me passionner de nouveau pour l’énigmatique promesse de la vie.

 

Baudelaire : « j’ai le senti passé sur moi le vent de l’aile de l’imbécilité. «

 

La libido ne tarda pas elle aussi à défaillir, comme presque toujours dans les cas de maladies graves – c’est le besoin superflu d’un corps aux abois.

 

Bourrelée de remords.

 

Mon élocution imitant mon allure, s’était ralentie à ne plus être que l’équivalent vocal d’une démarche traînante.

 

Halcion en proie au démon de la chair.

 

C’est l’absence d’espoir qui encore plus que la souffrance broie l’âme.

 

Cesare Pavese, écrivain italien « Assez de mots. Un acte. Jamais plus je n’écrirais. «

 

Pour moi les vrais guérisseurs furent la solitude et le temps.

 

L’horrible fantasmagorie de l’esprit qui se noie.

A travers toute la littérature et l’art, le thème de la dépression court comme une veine indestructible, la veine du malheur – du monologue de Hamlet aux vers d’Emily Dickinson et de Gerard Manley Hopkins, de John Donne et Milton à Hawthorne et à Poe, de Camus à Conrad et Virginia Woolf. Dans nombre des gravures d’Albrecht Dürer, il est de déchirantes représentations de sa propre mélancolie ; les astres tourbillonnants et déments de Van Gogh présagent la plongée de l’artiste dans la démence et l’extinction de son moi. C’est une souffrance analogue qui souvent colore la musique de Beethoven, de Schuman et de Mahler, et imprègne les cantates les plus sombres de Bach.

 

Rutgers, Self-destruction in the Promised Land.

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