WILLIAM S. HART

« 1 / 2 Les Fiches de Monsieur Cinéma Histoire Illustrée du Cinéma Mondial WILLIAM S.

HART NOTICE BIOGRAPHIQUE De tous les cow-boys qui ont chevauché les prairies cinématographiques, William S.

Hart doit être considéré comme le plus «classique"· Aussi bon cavalier que ses rivaux, aussi grand « bagarreur" que ses camarades, il avait sur eux une supériorité certaine puisqu'il était un excel­ lent comédien et un tïn lettré.

Encore aujour­ d'hui, à Hollywood, le souvenir de celui que l'on surnomme «L'Homme aux yeux clairs" est entouré de déférence et de sympathie.

William Surrey Hart était né le 6 décembre 1870 à Newburgh (New York), d'un père anglais et d'une mère irlandaise, cc qui explique que des années durant on a cru que son second prénom était Shakespeare! Suivant l'itinéraire de son père qui était meunier ambulant, le jeune Bill passa quelques années dans k Dakota, non loin de Sioux-Ville, puis à New York où il fera un peu tous les métiers pour contribuer au budget fami­ lial.

N'ayant pu entrer à la fameuse école militaire de West-Point, il prit des cours d'art dramatique avec un excellent professeur, F.F.

Markey.

et alla étudier l'interprétation des grands acteurs des scènes de Londres et de Paris.

Rentré aux États­ U nis.

il fut engagé par l'impresario Daniel S.

Bandman pour une tournée au cours de laquelle il interpréta des rôles de " méchant " dans quel­ ques classiques de l'Ouest avant de faire partie de la troupe de la tragédienne polono-américaine Helena Modjeska.

Il se trouvait en représenta­ tions en Californie lorsqu'il décida d'aller rendre visite à son ancien camarade Thomas H.

Ince, devenu producteur et réalisateur de films, qu'il avait naguère amusé avec ses histoires d'I ndiens lorsqu'ils étaient pensionnaires d'un hôtel new­ yorkais fréquenté par les comédiens.

Ces retrou­ vailles furent bénéfiques pour tous les deux.

En 1914, William Hart abandonne définitivement la scène au profit de l'écran et commence une car­ rière de« star" qu'il poursuivra pendant dix ans.

Thomas H.

Ince, heureux d'avoir enfin trouvé la vedette-western qui lui manquait à Inccville, confia à Bill Hart le rôle principal d'une longue série de films dont le héros était un intrépide coureur de prairies, justicier intransigeant et redresseur de torts du Far-West.

Réalisés le plus souvent par Reginald Barker sur des scénarios du spécialiste C.

Gardner Sullivan, ces films popula- risèrent en France et en Europe le personnage surnommé Rio Jim.

® Les principaux furent LE SERME.\T DE RIO .!IM (The Bargain).

RIO .!IM LE S/U:'.\CŒUX (Mr.

Sile111 Haskim).

puis LE PONEY DE RIO .!IM (Pi1110 Ben).

RIO .!!M.

lLÉA U DU DÉSERT (The /)ar/.:rning Tra il), !A CAPTURE Dl:' RIO .1/M (The Fugitive).

ces der­ niers réalisés par le comédien lui-m0me en colla­ boration avec Cliff Smith.

Louis Delluc écrivait à son sujet: " Rio Jim, comme tous les héros par­ faitement nationaux, est international "· Dès 1915, à la société Triangle, William Hart s'évade des intrigues un peu sommaires et, tou­ jours sous la supervision de Thomas Ince.

il 'aborde le western ps;chologique avec des films comme LES LOLPS (Be/\t'('(!ll Men).

LA RlDl:Ml'TION l)E RIO J/M (The Rcturn of /)rm1· f,'gan).

LF Dffli CAPTIF (The Captive Ciod).

et surtout POUR SAUVl:R SA RACF (The Arrnn).

histoire simple et humaine, racontée avec sobriété et mettant en valeur une nature gran­. »