William Baziotes1912-1963William Baziotes tenait une place particulière dans l'École de New York.
Publié le 22/05/2020
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William Baziotes
1912-1963
William Baziotes tenait une place particulière dans l'École de New York.
Au milieu du
tapage de l'action painting, des défis néo-dadaïstes, il avait construit un monde poétique
tout en demi-teintes.
Par sa recherche de la méditation, plus que de la gestualité, il se
reliait donc à Rothko et à Guston qui, eux-mêmes, forment un îlot isolé.
Né à Pittsburgh, en Pennsylvanie, il vint à New York en 1933 et, jusqu'en 1936, y suivit les
cours de la National Academy of Design.
La même année, il devint professeur dans un
organisme fédéral où les artistes frappés par la crise économique pouvaient trouver du
travail.
Son œ uvre évoluait lentement vers l'abstraction et il fut l'un des premiers de sa
génération à franchir ce cap dès 1940, puisque la plupart des artistes de l'École de New
York ne sont devenus abstraits que vers 1947.
Sa première exposition particulière eut lieu à New York en 1944 à l'Art of this Century.
Lié
ensuite à l'une des plus importantes galeries de New York, Samuel Kootz, il y présenta ses
œ uvres presque chaque année.
A Paris, on ne le connaissait guère, sinon par des
participations à des expositions anthologiques : Galerie Maeght en 1947, 50 Ans d'Art aux
États-Unis au Musée National d'Art Moderne en 1955.
Professeur à l'Université de New York, il est mort prématurément en 1963.
Face aux “ expressionnistes abstraits ” qui dominaient hier la scène de l'École de New
York, avant que n'apparaisse la vague des pop-artists qui se relient pour une part au
néo-dadaïsme, mais aussi à une certaine tradition américaine de peinture revendicative, se
voulant d'expression populaire, comme celle de Shahn qui eut sa grande vogue au
moment de la dépression économique des années 1930-1940, Baziotes, tout comme Guston
et Rothko, est parfois classé dans le petit groupe des “ impressionnistes abstraits ”.
L' œ uvre de Baziotes, d'une facture très travaillée, exprime en effet comme les
frémissements d'un monde instable ou la joie d'un jour d'été, selon sa propre expression.
Il a écrit ces lignes, qui pourraient être signées d'un peintre impressionniste :
“ Pour moi, peindre, c'est tomber continuellement amoureux de la vie.
Pour moi, le visuel
est tout.
Être surpris sans fin.
Regarder le monde avec des yeux de primitif.
Et puis,
aborder ma toile avec la vérité de l'intuition.
”
Ces yeux émerveillés ont suscité sur la toile des formes inattendues, parfois trop lourdes et
comme tirées d'on ne sait quel cauchemar éveillé.
Cette hallucination a gâché bon nombre
de tableaux de Baziotes en leur donnant un aspect surréaliste qu'il ne cherchait pas.
Cet Américain citait en effet parmi ses maîtres : Piero della Francesca, Titien, Rembrandt,
Rubens, Vélasquez, Fragonard, Ingres, Corot, Seurat, Renoir, Bonnard, Matisse.
Mais il est
vrai qu'il parlait aussi de Goya et qu'une de ses toiles les plus inquiétantes s'intitule Le
Nain (1947).
Il parlait aussi du Japonais Outamaro et l'Extrême-Orient n'a pas été.
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