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Voltaire a fait l'éloge de Molière dans le Temple du Goût (1732) et au chapitre 32 du Siècle de Louis XIV (1751).

Publié le 21/12/2021

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« Introduction : a) Voltaire a fait l'éloge de Molière dans le Temple du Goût (1732) et au chapitre 32 du Siècle de Louis XIV (1751). b) Pourquoi cette admiration ? c) Affinités latentes, sans doute. I.

— Leurs personnalités : Elles présentent, en effet, bien des analogies : a) tous deux bourgeois et parisiens, ils ont l'esprit d'observation et le sens du ridicule; b) ils ont été tous deux élèves des Jésuites au collège de Clermont; c) ils ont peu connu la tendresse familiale; d) de santé assez précaire, ils ont pourtant été de grands travailleurs. II.

— Leurs idées : a) Sociales : Voltaire loue Molière d'avoir été « le législateur des bienséances mondaines », c'est-à-dire de nous avoir donné un code pratique de ce qu'il faut éviter pour ne pas être ridicules en société comme Alceste.

Voltaire est un « honnête homme » à la manière de Philinte.

« Tout honnête homme a de tels sentiments » dit-il de lui dans le Mondain, il détestait les petits marquis ridicules dont il s'est moqué, après Molière, dans les Lettres Philosophiques et, pour lui, le Bien est avant tout ce qui est utile à la Société. b) Morales et religieuses : Tous deux relativement confiants dans la nature humaine et ennemis des excès, ils pensent que la Nature a besoin d'être améliorée par la Raison. Voltaire est plus hostile que Molière au fanatisme religieux et aux pratiques de la dévotion, mais la foi de Molière est elle-même fort tiède : il déteste l'hypocrisie des faux dévots, ridiculise les excès aveugles de la vraie dévotion, présente parfois des aspects sympathiques de Dom Juan et s'amuse de Sganarelle qui pourtant croit en Dieu. c) Politiques : Voltaire est plus audacieux mais il demeure, comme Molière, un monarchiste et un admirateur de Louis XIV. d) Littéraire : De goût classique, tous deux n'aiment ni les précieux, ni les pédants; ils se font une haute idée de l'oeuvre littéraire et s'amusent aux dépens des « faiseurs entortillés de petits romans ».

Ils ont la passion du théâtre. III.

— Leur art : Le théâtre de Voltaire est inférieur à celui de Molière, car Voltaire imite plus qu'il ne crée et a eu trop de préoccupations philosophiques, mais dans leurs oeuvres en général... a) on retrouve chez l'un et chez l'autre la clarté, le naturel et la vie; b) le fond souvent amer est masqué par une forme plaisante : tous deux sont des pessimistes gais, encore que Voltaire soit plus spirituel que comique. Conclusion : Les admirations de Voltaire étaient rares.

Celle qu'il a eue pour Molière n'en a que plus de prix.

Elle ne peut être comparée qu'à celles qu'il a eues pour Racine et pour Boileau. Voltaire s'est formé à leur école.

Il a appris, en les lisant, le prix du bon sens, de l'humanité et du naturel.

Cette admiration a même été si grande qu'elle a pu être un mal.

Sans elle Voltaire aurait peut-être été plus original.

Il a trop voulu marcher sur les traces de ses devanciers, d'où ses limites.. »

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