Databac

Vocabulaire: CLOS2, CLOSE, participe passé et adjectif.

Publié le 06/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Vocabulaire: CLOS2, CLOSE, participe passé et adjectif.. Ce document contient 1774 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Dictionnaire
Vocabulaire:
CLOS2, CLOSE, participe passé et adjectif.
I.— Participe passé de clore*
II.— Adjectif.
A.— 1. [En parlant d'une ouverture ou de quelque chose qui comporte une ou plusieurs ouvertures] Entièrement et parfois définitivement fermé. Lit clos; maison close, par extension maison de tolérance; (trouver) porte close.
· Clos et couvert. Qui se trouve dans une habitation bien fermée et bien couverte.
a) HISTOIRE. Lettres closes. Lettres du roi fermées par un sceau; par extension lettres fermées par un sceau :
Ø 1.... quand l'illustre Sévigné... écrivait des riens, elle les adressait à sa fille en lettre close...
CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Premiers lundis, tome 1, 1869, page 45.
— Au figuré. Mystère (Confer Villiers de L'Isle-Adam, Contes cruels, Deux Augures, 1883, page 47).
b) BLASON. Couronne close.
c) CHIMIE. Méthode des vases clos.
d) DROIT. par métaphore. À huis clos (ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 28 ). Clos et scellé. Le testateur le présentera [le testament] ainsi clos et scellé au notaire (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 177 ).
— Par métonymie. La fenêtre aux persiennes closes (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1462 ).
Remarque : On rencontre entre-clos, demi(-)clos, mi-clos (confer BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 278).
2. Par analogie. Achevé, arrêté. Compte, incident clos. L'émission, ouverte le 6 novembre, est close le 20 (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 37 ).
— Par extension. Borné :
Ø 2. Si je conçois un être entièrement clos sur soi, cet être en lui-même sera tout uniment ce qu'il est et, de ce fait, il ne se trouvera de place en lui ni pour une négation, ni pour une connaissance.
JEAN-PAUL SARTRE, L'Être et le Néant, 1943, page 224.
— Locution. Nuit close. Moment où la nuit a fini de tomber (Confer Anatole France, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, page 27). Pâques closes. Dimanche qui finit la semaine de Pâques.
3. Au figuré. Sans communication avec l'extérieur. Bouche close. En silence. En vase clos (confer chimie). En marmite close (familier) (Alexandre Arnoux, Visite à Mathusalem, 1961, page 53). Monde clos. Enfermer les personnages dans un monde clos (ANDRÉ MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 210 ). Système clos. Visage clos. Yeux clos.
Remarque : Avoir les yeux clos. Être mort. Être clos à quelque chose. L'âme close aux sanglots des lyres cadencées (Jean Moréas, Les Syrtes, 1884, page 87). Les oreilles closes au tonnerre des canons (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 117). Se tenir clos et coi. Se tenir tranquille. Se tenir clos et couvert. Cacher sa pensée et ses desseins.
a) ALGÈBRE. " On dit qu'un corps commutatif K est algébriquement clos (ou parfois algébriquement fermé) si tout polynôme non constant à coefficients dans K admet au moins une racine dans K " (Dictionnaire de mathématiques (LUCIEN CHAMBADAL)1970).
b) MUSIQUE :
Ø 3.... le point ouvert,... module ou suspend le sens musical,... le [point] clos... forme la cadence complète.
AMÉDÉE GASTOUÉ, Les primitifs de la musique française, 1922, page 27.
c) PHILOSOPHIE. emploi adjectival et substantival (singulier avec valeur de neutre) :
Ø 4. Un des résultats de notre analyse a été de distinguer profondément, dans le domaine social, le clos de l'ouvert. La société close est celle dont les membres se tiennent entre eux, indifférents au reste des hommes, toujours prêts à attaquer ou à se défendre, astreints enfin à une attitude de combat.
HENRI BERGSON, Les Deux sources de la morale et de la religion, 1932, page 283.
B.— [En parlant d'une surface, d'un terrain] Entouré d'une clôture :
Ø 5.... le parc des Algues, entièrement clos de murs excepté les endroits où la nature avait disposé des points de vue et où l'on avait creusé des sauts de loup.
HONORÉ DE BALZAC, Les Paysans, 1844, page 26.
— Spécialement. Champ(-)clos. Lice. Combattre en champ clos. Au figuré. Lieu de querelle ou de discussion :
Ø 6. Le Maroc deviendrait le champ clos des amours-propres irrités et des ambitions meurtries.
JEAN JAURÈS, Le Guêpier marocain (1906-1908), 1914, page 30.
· [En parlant d'un animé] Enfermé. Vous êtes mal clos dans vos chambres (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 5, 1812-76, page 38 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 834. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 340, b) 3 326; XXe. siècle : a) 6 544, b) 5 194.

Forme dérivée du verbe "clore"
clore
CLORE, verbe transitif.
I.— Fermer :
A.— Condamner par un procédé approprié, et parfois définitivement, une ouverture, un passage destiné à être habituellement tantôt ouvert, tantôt fermé. Clore une baie, un conduit, une entrée, une fenêtre, une porte; clore la bouche (de quelqu'un).
— Par métaphore. Clore le bec (familier), la bouche (à quelqu'un). Le réduire au silence :
Ø 1. J'ai bien éprouvé cela pour ma soeur, pour cette femme charmante dont je ne parle jamais par une pudeur de coeur qui me clôt la bouche.
GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 430.
Remarque : On dit aussi par homophonie clouer le bec, la bouche (à quelqu'un).
· Clore les yeux (à quelqu'un). Tromper (quelqu'un) (Confer Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, page 247).
— Absolument. [L'instrument de la fermeture est considéré comme agent de la fermeture] :
Ø 2. Cette porte est un disque plus large en haut qu'en bas, et reçu dans un évasement de manière à clore hermétiquement.
JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 217.
Remarque : On dira, avec une nuance, cette porte ferme bien, mais elle ne clôt pas. C'est-à-dire les verrous en sont solides, mais elle laisse passer des jours (confer ENCYCLOPÉDIE DU BON FRANÇAIS DANS L'USAGE CONTEMPORAIN (PAUL DUPRÉ) 1972).
B.— Par métonymie :
Ø 3.... il faudrait avoir soin de dûment clore, verrouiller et barricader sa maison, et de bien fermer ses portes.
VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 93.
· Emploi pronominal :
Ø 4. Un brouhaha le ramena à Saint-Sulpice; la maîtrise partait; l'église allait se clore.
GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 30.
— Clore une lettre. Fermer l'enveloppe qui la contient.
— [L'instrument de la fermeture en devenant l'objet] Clore des persiennes, des stores, des volets; clore les lèvres.
C.— Expression. Clore l'oeil. S'endormir, dormir.
· Clore les yeux (de quelqu'un au moment de sa mort). Car sur le lit jonché d'anémone fleurie Où la Mort avait clos ses longs yeux languissants, Repose... Le jeune homme adoré des vierges de Syrie (JOSÉ-MARIA DE HEREDIA, Les Trophées, 1893, page 28 ). Par extension. Assister à la mort de quelqu'un.
D.— Au figuré. Mettre un terme à :
1. [L'objet évoque une idée de mouvement dans le temps ou dans l'espace, une tendance] Clore l'enfance; clore une carrière, un destin, des études; clore l'année, une époque; clore le désir.
· Emploi pronominal. Cette époque de vitesse, de dépense et de jeu, qui vient de se clore provisoirement (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1931, page 1033 ).
— En particulier. Clore un mouvement circulaire :
Ø 5.... en se rejoignant dans le bonheur commun de leurs mutuelles applications, elles [les sciences exactes et les sciences expérimentales] paraissent clore le cercle où la vie de l'homme se déploie naturellement.
MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie, 1893, page 49.
· D'où. clore sur lui-même on refuse de clore sur elle-même la perfection de son achèvement, (ÉTIENNE GILSON, L'Esprit de la philosophie médiévale, tome 1 1931, page 61 ).
— Spécialement.
· Clore la marche. Être le dernier dans une réunion de gens en marche.
· Clore le pas (vieilli). Terminer un tournoi.
2. [L'objet désigne un événement, une réunion, une confrontation] Clore une manifestation :
Ø 6.... aux journées de juin, Villemain, (...), avait ouvert et clos la séance, quand Cousin, qui avait traversé les barricades et affronté dix fois la mort, apparut dans la salle...
EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1228.
· Emploi pronominal. Un interrogatoire se clôt. Le drame (...) se clora un de ces jours sur mon canapé (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 2e. Memorandum, 1838, page 238 ).
3. [L'objet désigne une opération, une oeuvre] Clore un compte (VICTOR HUGO, Préface de Cromwell, 1827, page 36 ).
— Par extension. [Surtout en emploi absolu] Conclure :
Ø 7. Pour clore d'un mot, il [le grand Arnauld] n'était pas surtout un écrivain.
CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 176.
II.— Entourer d'une clôture.
A.— [Le sujet désigne un animé, l'objet un inanimé] Clore un champ, un jardin, un parc, un terrain, un vignoble; clore de haies, de murailles, de murs.
· Absolument. Quand ils [les fils de Caïn] eurent fini de clore et de murer (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, La Conscience, tome 1, 1859, page 50 ).
· Emploi pronominal. Clore sa propriété.
Remarque : [Le sujet désigne la clôture elle-même] :
Ø 8. « Un mur clôt la fontaine où, par l'heure échauffée, folâtre, elle buvait en descendant des bois;... »
VICTOR HUGO, Les Rayons et les ombres, 1840, page 1095.
B.— Par extension. Enfermer :
Ø 9. Mais toi, sauvage amour, qui, la prunelle en flamme,
Rugis affreusement dans l'antre de mon âme
...
Tâche de t'apaiser, ou je m'en vais te clore
Dans un lieu plus profond et plus sinistre encore.
THÉOPHILE GAUTIER, Poésies, 1872, page 235.
— Par métaphore :
Ø 10. Quelque chose, l'éternel « à quoi bon? » répond à tout et clôt de sa barrière d'airain chaque avenue que je m'ouvre dans la campagne des hypothèses.
GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1850, page 201.
— Emploi pronominal :
Ø 11.... c'est chose absurde que se clore en cellule pour satisfaire son vice d'orgueil.
ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 332.
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 403. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 483, b) 658; XXe. siècle : a) 749, b) 497.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles