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vizir

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

vizir, titre historique donné à certains hauts dignitaires de l’État dans les civilisations musulmanes ; par extension, le terme a servi aux égyptologues pour traduire le tjaty de l’Égypte ancienne.

2   LE VIZIR (TJATY) DANS L’ÉGYPTE ANCIENNE

À partir du règne de Snéfrou (v. 2575-2551 av. J.-C.), le souverain de l’Égypte ancienne est secondé par un vizir (tjaty) pour la gestion des affaires du pays. Jusqu’à la fin de l’Ancien Empire (v. 2152 av. J.-C.), le vizir est exclusivement choisi parmi les membres de la famille royale, puis le poste est attribué à un noble aux capacités reconnues.

Le vizir — auquel chacun doit référer — assure ainsi le rôle de bras droit du pharaon : assisté dans ses tâches par des scribes fonctionnaires, ce chef de l’administration égyptienne est responsable de la justice et de l’exécutif (police, Trésor, impôts, grands travaux, etc.). Toutefois, s’il délègue au vizir une importante partie de ses pouvoirs, le pharaon conserve la direction personnelle de son armée.

Au Nouvel Empire (1550-1075 av. J.-C.), la charge du vizir est dédoublée entre le vizir du Nord (installé à Memphis, en Basse-Égypte) et le vizir du Sud (résidant à Thèbes, en Haute-Égypte).

3   LE VIZIR DANS LES CIVILISATIONS MUSULMANES
3.1   Le vizir du califat abbasside

Membre du conseil du calife, le vizir (de l’arabe wazir) apparaît avec l’instauration du califat des Abbassides (750-1258), lesquels s’inspirent des institutions persanes des Sassanides. La fonction tombe ensuite en désuétude.

3.2   Le grand vizir du sultanat ottoman

Le titre reparaît à partir de 1380, dans l’Empire ottoman. Il est alors donné aux plus hauts dignitaires de l’État, qui secondent le sultan au sein du Conseil du gouvernement (Divan).

Lorsque le sultan Mehmet II renforce la centralisation de l’administration, le titre de grand vizir (vezir-i a’zam) est conféré au responsable de toute l’administration. Le gouvernement est ainsi désormais dirigé par le grand vizir assisté de ministres, également appelés vizirs. Ils ont à leur disposition un corps de fonctionnaires bien organisé, un soin particulier étant accordé à l’administration des finances.

Représentant absolu du sultan, le grand vizir préside les Conseils du Divan. Il dispose en particulier de la garde du sceau de l’Empire — ce qui lui permet de rédiger des actes authentifiés et, donc, de gouverner de fait l’Empire ottoman. Le grand vizir veille également au bon fonctionnement de la justice et au maintien de l’ordre public. De surcroît, lorsque le sultan ne participe pas personnellement à la campagne, il se charge de commander les armées.

Afin d’éviter toute prise de pouvoir, le grand vizir est notamment assisté dans ses tâches par les « vizirs de la coupole « (au nombre de deux ou trois, appelés ainsi en référence à l’architecture de la salle du Conseil) et par deux « juges de l’armée «. De fait, toute velléité d’intrigue contre le sultanat est violemment réprimée, comme en témoigne la mort d’Ibrahim Pacha, grand vizir de Soliman le Magnifique entre 1523 et 1536, retrouvé étranglé dans des conditions mal élucidées. Le titre de grand vizir a parfois été attribué de père en fils, créant ainsi de véritables dynasties de grands vizirs, comme celle des Köprülü (entre 1656 et 1683). À partir de 1835, le grand vizir obtient le droit de nommer lui-même des ministres. Le vizirat disparaît avec l’Empire ottoman, en 1923.

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