Vincent VAN GOGH:LA PLAINE PRÈS D'AUVERS.

« Vincent V AN GOGH LA PLAINE PRÈS D'AUVERS Quelque temps avant sa mort, Van- Gogh peint ce paysage oppressant qui révèle son immense détresse.

Le 27 juillet 1890, il met fin à ses tourments en se tirant une balle dans le ventre.

Il meurt deux jours plus tard, complètement méconnu.

En mai 1 890, Van Gogh s'installe à Auvers­ sur-Oise, où vit le docteur Gachet, grand ami des impressionnistes Son séjour à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence ne l'a pas guéri de ses crises de folie.

Plus que jamais, il cherche le réconfort dans le travail.

Dès l'aube , il arpente les chemins de campagne autour d 'Auvers et, avec un acharnement désespéré, brosse les grandes plaines qui s'étendent à perte de vue autour de lui.

L'ŒUVRE Cette vue panoramique des champs, peinte depuis une petite hauteur avoisinante , rappel­ le de nombreux tableaux hollandais.

Mais la folie de Van Gogh y est plus sensible que jamais Les tiges de blé se mélangent pour le bon docteur Gache! (ici, peint par Gœneutte).

Erudit, ami et collectionneur des impressionnistes, il fut aussi un peintre émérite.

Vincent V AN GOGH 1853-1890 • La Plaine près d'Auvers • Huile sur toile 73,5 cm x 92 cm • Non signé • Peint en 1890 • Localisation : Munich, Neue Pinakotek former une sorte de mousse verte, qui semble flotter au-dessus du sol.

A l'horizon, une ran­ gée d'arbres paraît perdue dans l'immensité de la nature.

De gros nuages en spirale se déplacent dans un ciel opaque et angoissant.

«Ce sont d'immenses étendues de blé sous des ciels troublés et je ne me suis pas gêné pour chercher à exprime r de la tristesse, de la solitude extrême», écrit le peintre dans une lettre à son frère Théo.

LA TECHNIQUE Van Gogh utilise ici une riche palette de verts , de l'émeraude jusqu'à l'aquamorine en passant par le vert anglais .

Alternant les touches lisses ou en bâtonnets pour modeler les champs et les stries en pâte épaisse pour traiter le ciel, il crée un univers menaçant auquel il ne semble pouvoir échapper que grâce à la mort.

«La perspective s'assombrit, l ·e ne vois pas l'avenir heureux», écrit-il à ' époque, pressentant sa fin tragique.

LA COTE En 1992, une toile de la même année, ]ardi n à Auvers, s'est vendue 55 millions de fr a n cs lors d'une vente aux enchères à Paris, par ce que l'État fran ça is a vai t int erdit qu'e lle sorte du terri toire.

Sur le marché internationa l, il faud rait com pter, po ur u ne telle œuvre, entre 250 et 300 millio ns de francs.

Même les dessins de l'artiste a tteign ent des sommes fabuleuses.

Les moins chers ne coûtent pas moins de 200000 francs.. »