versification

« V V E E R R S S I I F F I I C C A A T T I I O O N N 1 Ñ L E S V E R S Les vers franais sont des vers syllabiques .

CÕest le compte des syllabes qui dŽfinit le mtre (cÕest-ˆ-dire la mesure, cÕest pourquoi le mot mŽtrique est synonyme de versification) dÕun vers.

N.B. : un e muet ne compte pour une syllabe que sÕil est suivi dÕune consonne ou dÕun h aspirŽ OCTOSYLLABE  : vers de 8 syllabes.

DƒCASYLLABE  : vers de 10 syllabes ALEXANDRIN  : vers de 12 syllabes (Ce nom provient dÕun roman mŽdiŽval, La Jeunesse dÕAlexandre , o ce type de vers fut employŽ pour la premire fois) DIƒRéSE : dŽdoublement dÕune syllabe.

Ex : Vous tes donc bien tendre ˆ la tenta ti-on (Molire) 2 syllabes SYNƒRéSE  : lÕinverse (meur trier ).

1 syllabe CƒSURE  : pause ˆ lÕintŽrieur dÕun vers aprs une syllabe accentuŽe.

LÕaccent tonique se place toujours sur la dernire voyelle dÕun mot, ˆ moins que ce ne soit un e muet, auquel cas c'est la voyelle prŽcŽdente qui reoit l'accent.

Mais seuls les mots importants sont vraiment accen- tuŽs.

Dans les alexandrins, la cŽsure se place aprs la sixime syllabe.

Ex : Veille auprs de Pyrrhus ; // fais-lui garder sa foi.

(Racine) Dans les dŽcasyllabes, elle se situe le plus souvent aprs la quatrime syllabe.

Ex : Frres humains, // qui aprs nous vivez.

(Villon) La cŽsure nÕest pas forcŽment marquŽe par la ponctuation.

Ex : Jugez de quelle horreur // cette joie est suivie.

(Racine) HƒMISTICHE (n.m.) : moitiŽ de vers.

COUPE  : Dans les hŽmistiches dÕautres syllabes que la dernire sont accentuŽes ; ces accents dŽtermi- nent des coupes secondaires, importantes pour comprendre le rythme du vers.

Compter les syllabes permet de faire des constatations intŽressantes.

Ex : Pour rŽparer / du temps // lÕirrŽpara / ble outrage.

(Racine) 4 2 4 2 ENJAMBEMENT  : Report au vers suivant dÕun ou plusieurs mots nŽcessaires au sens, le plus souvent indiquŽ par la suppression de la ponctuation en fin de vers.

Ex : Et le sourd tintement des cloches suspendues Au cou des chevreaux dans les bois (Lamartine) REJET  : enjambement dÕun seul mot ou dÕun petit groupe.

Ex : Serait-ce dŽjˆ lui ? CÕest bien ˆ lÕescalier DŽrobŽ.

(Victor Hugo) CONTRE-REJET  : lÕenjambement sՎtend sur tout le second vers.

Ex : Ils atteindront le fond de lÕAsturie, avant Que la nuit ait couvert la sierra de ses ombres (V.

Hugo) 2 Ñ L E S R I M E S e t l e s j e u x d e s o n o r i t Ž s RIME  : reprise du mme son (homophonie) ˆ la fin de deux vers.

Une rime peut tre PAUVRE ( un seul son semblable [vertu/nu]), SUFFISANTE ( deux sons semblables [ratŽ/fŽlicitŽ] ou RICHE (au moins trois sons semblables [rŽussite/plŽbicite ; fŽlicitŽ/citŽ]) Rimes PLATES , ou SUIVIES  : formule aabb Rimes CROISƒES  : formule abab Rimes EMBRASSƒES  : formule abba. »