Databac

Ur

Publié le 06/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Ur. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Ressources gratuites


Ur, cité sumérienne de Mésopotamie dont les ruines se trouvent aujourd'hui à mi-chemin entre la ville moderne de Bagdad en Irak et le bas Euphrate, à la limite du désert d'al-Hajar. Le site d'Ur, aujourd'hui appelé Tell el-Muqayyar Irak, était proche de l'Euphrate, dont le cours a varié au fil des siècles. Contrôlant cette voie vers la mer, Ur occupait une position stratégique pour développer son commerce et établir sa domination politique.

Ur était le principal centre du culte du dieu-lune sumérien Nanna et de son équivalent babylonien, Sin. La massive ziggourat élevée en l'honneur de ce dieu est l'une des mieux conservées d'Irak, elle se dresse à plus de 20 m au-dessus du désert. Le nom biblique fait référence aux Chaldéens, qui ne s'établirent dans cette région que vers 900 av. J.-C. La Genèse, (XI, 28-31) considère l'Ur des Chaldéens comme origine de la migration vers l'ouest et la Palestine d'Abraham et de sa famille, événement que les spécialistes s'accordent à situer antérieurement, vers 1900 av. J.-C.

Ur fut l'un des premiers villages à être fondé (v. 4000 av. J.-C.) par les Sumériens appartenant à la culture d'El-Obeid. Dès avant 2800 av. J.-C., Ur était devenue l'une des cités-États sumériennes les plus prospères. D'après les documents antiques, trois dynasties se succédèrent à Ur et étendirent progressivement leur domination sur l'ensemble de Sumer. Le fondateur de la première dynastie (2700 av. J.-C.-2500 av. J.-C.) fut le conquérant et constructeur de temples Mesanepada (règne :v. 2670 av. J.-C.), il fut également le premier souverain mésopotamien nommé dans des documents contemporains encore existants. Son fils Aanepadda (règne : v. 2650 av. J.-C.) construisit le temple de la déesse Ninhursag à tell El-Obeid, à environ 16 km à l'ouest d'Ur. Nos connaissances sur la deuxième dynastie d'Ur restent très incomplètes.

Ur-Nammu (règne : 2113-2095 av. J.-C.), premier roi de la troisième dynastie, fit revivre la grandeur de l'empire de Sumer et d'Akkad, et s'empara de l'accès à la mer vers 2100 av. J.-C. Il fit d'Ur la plus riche cité de Mésopotamie. Son règne marqua par ailleurs le début de la renaissance de l'art et de la littérature sumérienne à Ur. Ur-Nammu et son fils et successeur Shulgi (règne : 2095-2047 av. J.-C.) construisirent la ziggourat de Nanna (v. 2100 av. J.-C.) et des temples magnifiques à Ur, comme dans d'autres cités mésopotamiennes. Les descendants d'Ur-Nammu se maintinrent au pouvoir pendant plus d'un siècle, jusqu'à l'invasion des Élamites, vers 2000 av. J.-C., qui capturèrent le roi d'Ur, Ibbi-Sin (règne : 2029-2004 av. J.-C.) et détruisirent la cité.

Reconstruite peu après, Ur fut intégrée au royaume d'Isin, puis à celui de Larsa et enfin à celui de Babylone. Elle fut un important centre religieux lorsque les Kassites gouvernaient la Babylonie, de 1595 à 1153 av. J.-C. Pendant la domination assyrienne de Babylone, la ville devint une capitale provinciale avec des gouverneurs héréditaires.

Après que la dynastie chaldéenne se fut établie à Babylone, Nabuchodonosor II instaura une nouvelle période de construction à Ur (voir art mésopotamien). Le dernier roi babylonien, Nabonide (règne : 556-539 av. J.-C.), nomma sa fille aînée grande prêtresse d'Ur, embellit les temples et restaura entièrement la ziggourat de Nanna, qui rivalisa alors avec le temple de Marduk à Babylone. Le déclin d'Ur commença lorsque Babylone tomba sous la domination des Perses. Dès le IVe siècle av. J.-C., la cité était pratiquement abandonnée, peut-être à cause d'un déplacement du cours de l'Euphrate.

Les ruines d'Ur furent découvertes et fouillées (1854-1855) par le consul britannique J.E. Taylor, qui mit au jour une partie de la ziggourat de Nanna. Le British Museum entama des fouilles (1918-1919) à cet endroit et au site proche de tell El-Obeid sous la direction des archéologues britanniques Reginald C. Thompson et H.R.H. Hall. Ces fouilles se poursuivirent de 1922 à 1934 par une expédition commune du British Museum et du musée de l'université de Pennsylvanie sous la direction de l'archéologue britannique sir Leonard Woolley.

L'expédition dégagea complètement la ziggourat et fouilla tous les temples d'Ur, ainsi que certains quartiers résidentiels et commerciaux de la ville. La découverte la plus spectaculaire fut celle du cimetière royal datant de 2600 av. J.-C. environ et contenant des trésors artistiques en or, argent, bronze et pierres précieuses. Les découvertes démontrèrent que la mort du roi et de la reine d'Ur était suivie du suicide de leurs courtisans et serviteurs, ainsi que des soldats et musiciens de la cour. Dans la cité elle-même furent découvertes des milliers de tablettes constituant des documents administratifs et littéraires rédigés en caractères cunéiformes et datant d'environ 2700 av. J.-C. jusqu'au IVe siècle av. J.-C. Les niveaux les plus profonds de la ville comportaient les traces d'une inondation que Woolley assimila au Déluge évoqué dans les écrits sumériens, babyloniens et hébreux. Une étude scientifique a toutefois démontré qu'il ne s'agissait que d'une inondation locale.