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Un Amour de Swann, Portrait de Mme Verdurin - PROUST

Publié le 15/05/2020

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« Un Amour de Swann, Portrait de Mme Verdurin - PROUST Un amour de Swann est situé dans le premier tome de la Recherche du Temps Perdu.

Ce roman revêt un statutparticulier dans l’œuvre, c’est la seule partie dont le narrateur ne soit pas le personnage principale ni même letémoin de l’histoire racontée.

Un Amour de Swann relate la relation entre Odette de Crécy et Swann.

Dans quelle mesure Proust livre t-il une satire de la bourgeoisie parisienne de la fin du XIXème siècle ? I/ La métamorphose de Mme Verdurin 1- Le registre satiriqueLes notations concernant la position de Mme Verdurin au début et à la fin du passage sont révélatrices de lareprésentation que le texte donne du personnage.« Haut siège suédois » -> position dominante révélée qu’elle entend avoir sur le groupe, une sorte de trône du hautduquel elle règne sur son monde« Escabeau » -> indice d’artificialité« Perchée sur son perchoir » -> animal, une sorte de zoo.La dernière phrase par la métaphore « perchoir » et l’emploi du participe passé « juchée », donne à l scène une toutautre dimension.

Le ridicule l’emporte.

La reine des lieux n’est plus qu’un oiseau domestiqué à travers la comparaison« pareil à un oiseau ».

Ce trajet du texte révèle la portée satirique, ici le narrateur démasque le jeu des apparences.La métamorphose progressive que fait subir le récita Mme Verdurin constitue une entreprise de démystification. 2- Déshumanisation du personnageProust met en valeur la mécanique du rire.

On repère l’emploi de l’imparfait itératif (répétitif), avec « elle participaitavec entrain », action qu’elle répétait chaque soir, « lâchait ».14, « soufflait ».17, « poussait un petit cri » l.18.

Laréférence a une mimique conventionnelle renforce la répétition.Cette 1ère étape contribue à déshumaniser le personnage réduit au statut d’automate.

La suite du passageanimalise Mme Verdurin et on obtient une métaphore filée de la femme oiseau.

Son rire devient une sorte depiaillement, « elle poussait un petit cri », et sa métamorphose est confirmée à la ligne 19, « yeux d’oiseau ».L’image ne possède aucune force poétique, c’est vraiment quelque chose de péjoratif.

L’oiseau devient dégénéré,car nourrit d’un biscuit alcoolisé.Mme Verdurin devient donc une pièce de collection dans cette zoologie sociale. II/ Une scène comique 1- Un art du décalageLe comique nait du décalage entre les signes apparents et la réalité qu’ils dissimulent, Mme Verdurin constitue unportrait péjoratif d’une femme qui entend dominer les autres, »tachait-elle de persuader » l.6, mais cela va tourner àl’échec, « réussissait pas » l.7 ; ou encore au grotesque avec l’accident de la mâchoire, elle fait semblant, elle esthypocrite.

On observe aussi un décalage entre ce qui fait rire les personnages et la source comique pour le lecteur.Ces moqueurs deviennent à leurs tours ridicules par leurs rires.

De nombreux contrastes apparaissent entre lesapparences, « la peine de pouffer », « riait aux larmes » et ce qui se produit effectivement : un code social àtravers la mimique conventionnelle.2- Le salon des Verdurin frappé du sceau du ridicule Le texte s’achève sur un oxymore, « sanglotait d’amabilité » et contribue au ridicule de la situation.

Il y a uneaccélération vers la fin du texte.

Le caractère théâtral et artificiel du rire de Mme Verdurin est perceptible derrièreles expressions « spectacle » l.20 -> elle est en représentation, « cette ruse d’une innocente et fictive hilarité » ->fiction l.18.De plus, d’autres éléments relèvent du registre comique :- Le contraste entre les cadeaux- Les éléments du décor du salon, « escabeau », « un disparate d’étrennes »- Le comportement de Mr Verdurin ; la rivalité entre les deux époux contribue à faire de Mr Verdurin un caractèrecomique, il est dominé par sa femme et toujours distancé par elle dans cette course à l’amabilité, « au moindremot…que sa femme » l.14 à l.16, « s’essoufflait vite »- Les usages et les codes assimilent le salon des Verdurin à une micro société sectaire et repliée sur elle-même ->offrandes (+ que des cadeaux), « donateurs » -> association, « fidèles » -> ambigüité des mots : religion,conversation dominée par la médisance : « les ennuyeux » -> il faut la distraire », « fumisteries » -> ils s’auto-congratulentIci, Proust compose une vision manichéenne (bien et mal), d’un côté les « fidèles », les habitués et de l’autre, « lesennuyeux », les exclus.

Cet exemple, « contre un ancien habitué rejeté au camp des ennuyeux », l-> la compositiondu salon est soumise comme souvent chez Proust à l’usure du temps. Conclusion : dans cet extrait du début du roman, l’auteur nous présente un monde qui s’étourdit de sa propre bêtiseà travers la gaieté artificielle de Mme verdurin.

Proust élabore un portait satirique pour mieux blâmer la hautebourgeoisie.

C’est donc une image en réduction de la comédie mondaine que propose cette représentation du salondes Verdurin où chacun fait mine d’adopter un comportement frivole.

Tout est surfait : les rires, les cadeaux.. »

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