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Tulsîdâs

Publié le 09/12/2021

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Tulsîdâs 1532 ?-1623 ? Le XVe siècle a marqué, dans la littérature hindî, une orientation nouvelle du fait de la propagation d'un mouvement religieux appelé Bhakti. Théisme sentimental tirant sa source de la Bhagavadgita, ce mouvement était essentiellement centré autour de la personne de Krichna présenté non seulement comme guerrier, mais aussi comme incarnation de Dieu. Les événements historiques du XIVe siècle favorisèrent l'essor du mouvement. Sous la domination musulmane, la religion hindoue fut poursuivie, les images des dieux hindous brisées et les Hindous avilis. La conception d'un Dieu-personne servit de consolation aux poètes du temps. La notion fondamentale d'un Dieu unique était mise en lumière par les poètes aussi bien hindous que musulmans. En cela, l'islamisme a sans doute joué un rôle, mais les germes en étaient contenus dans la religion et la poésie hindoues. Nâmadev (XVe siècle ?) put ainsi chanter Vithobâ (Vichnou) conçu comme un Dieu personnalisé, tout en prêchant également une divinité impersonnelle. Il apparaît comme l'un des promoteurs de ce renouveau religieux. Vidyâpati de Mithilâ (Inde Orientale) célébrait Râdhâ et Krichna, qui représentaient allégoriquement les rapports de l'âme individuelle à l'âme suprême. Vallabhâcârya (1478-1530) écrivait surtout en sanscrit ; grâce à ses nombreux voyages, il sut répandre sa vénération pour Krichna en tant qu'incarnation de la divinité suprême. Mais c'est sans doute Râmânanda qui apparaît comme le véritable pionnier des poètes attachés à chanter la louange d'un Dieu personnalisé. Selon lui, seul doit être adoré Râma, incarnation de Vichnou. Il croyait à l'égalité de tous dans la vénération de Râma, bien que, à la différence de Nâmadev, il ne cherchât pas à ébranler l'équilibre de l'édifice social. Cet enseignement exerça une profonde influence sur la littérature hindî ; mais c'est dans l'œuvre de ses disciples, tels que Kabir et, surtout, Tulsîdâs qu'il faut en chercher l'explication. Les données biographiques relatives à Tulsîdâs sont rares. En dehors des récits laissés par ses disciples ou conservés par des traditions locales, on trouve quelques renseignements dans ses poèmes Vinayapatrikâ et Kavitâvalî ainsi que dans le prologue de son grand-œuvre, le Râmacaritamânâs. On s'accorde à penser qu'il est né en 1532, près d'Ayodhyâ, dans une famille de brahmanes. Son nom était Râmbolâ ("celui qui prend le nom de Râm"). On le croyait né sous un astre malheureux. On ne sait si ses parents moururent tôt ou s'ils l'abandonnèrent en raison du mauvais augure de sa naissance. Il est certain qu'il connut la misère et dut mendier de porte en porte.

« Tulsîdâs1532 ?-1623 ? Le XVe siècle a marqué, dans la littérature hindî, une orientation nouvelle du fait de la propagation d'un mouvementreligieux appelé Bhakti.

Théisme sentimental tirant sa source de la Bhagavadgita, ce mouvement étaitessentiellement centré autour de la personne de Krichna présenté non seulement comme guerrier, mais aussi commeincarnation de Dieu. Les événements historiques du XIVe siècle favorisèrent l'essor du mouvement.

Sous la domination musulmane, lareligion hindoue fut poursuivie, les images des dieux hindous brisées et les Hindous avilis.

La conception d'un Dieu-personne servit de consolation aux poètes du temps.

La notion fondamentale d'un Dieu unique était mise en lumièrepar les poètes aussi bien hindous que musulmans.

En cela, l'islamisme a sans doute joué un rôle, mais les germes enétaient contenus dans la religion et la poésie hindoues.

Nâmadev (XVe siècle ?) put ainsi chanter Vithobâ (Vichnou)conçu comme un Dieu personnalisé, tout en prêchant également une divinité impersonnelle.

Il apparaît comme l'undes promoteurs de ce renouveau religieux.

Vidyâpati de Mithilâ (Inde Orientale) célébrait Râdhâ et Krichna, quireprésentaient allégoriquement les rapports de l'âme individuelle à l'âme suprême.

Vallabhâcârya (1478-1530)écrivait surtout en sanscrit ; grâce à ses nombreux voyages, il sut répandre sa vénération pour Krichna en tantqu'incarnation de la divinité suprême.

Mais c'est sans doute Râmânanda qui apparaît comme le véritable pionnier despoètes attachés à chanter la louange d'un Dieu personnalisé.

Selon lui, seul doit être adoré Râma, incarnation deVichnou.

Il croyait à l'égalité de tous dans la vénération de Râma, bien que, à la différence de Nâmadev, il necherchât pas à ébranler l'équilibre de l'édifice social.

Cet enseignement exerça une profonde influence sur lalittérature hindî ; mais c'est dans l'oeuvre de ses disciples, tels que Kabir et, surtout, Tulsîdâs qu'il faut en chercherl'explication. Les données biographiques relatives à Tulsîdâs sont rares.

En dehors des récits laissés par ses disciples ouconservés par des traditions locales, on trouve quelques renseignements dans ses poèmes Vinayapatrikâ etKavitâvalî ainsi que dans le prologue de son grand-oeuvre, le Râmacaritamânâs. On s'accorde à penser qu'il est né en 1532, près d'Ayodhyâ, dans une famille de brahmanes.

Son nom était Râmbolâ("celui qui prend le nom de Râm").

On le croyait né sous un astre malheureux.

On ne sait si ses parents moururenttôt ou s'ils l'abandonnèrent en raison du mauvais augure de sa naissance.

Il est certain qu'il connut la misère et dutmendier de porte en porte. On ignore par qui il fut initié aux trésors de la culture indienne, mais la tradition est à peu près unanime à le placerdans le groupe des Râmânandis.

Il était versé dans les Védas, dans la philosophie, l'histoire et les Purânas. Il aurait épousé Ratnâvali, dont il aurait eu un fils mort jeune.

Il aurait aimé sa femme avec passion.

Celle-ci étantun jour allée chez ses parents, il la suivit, incapable de se résoudre à une séparation.

Sa femme lui dit alors que, s'ilaimait Dieu (Râma) d'un amour égal, il serait un homme tout différent.

Ces mots déterminèrent une crise dans sa vie; ils l'incitèrent à rechercher Dieu et à se détacher des biens de ce monde.

Il finit par abandonner sa maison, vint àBénarès, puis à Ayodhyâ où il commença une partie de son Râmacaritamânas.

Après de longs pèlerinages, il se fixa àBénarès pour achever son ouvrage.

Il serait mort en 1623, âgé de quatre-vingts ans, célèbre et admiré, après unelongue vie d'intense activité littéraire et de joie suprême acquise dans la recherche de ce Dieu unique qui constituele thème central de sa dévotion. Au moment où il apparaît, la langue littéraire se renouvelait au contact du parler populaire.

Sûrdâs (1483-1563)usait du langage populaire de la région de Braj, qui allait devenir le mode d'expression, musical et littérairementaffiné, des poètes zélateurs de Krichna.

Le dialecte oriental Avadhi s'imposait d'autre part comme langue littéraire,développé surtout par les poètes musulmans, tels que Jâyasi, auteur du Padmâvati.

Tulsîdâs, qui trouva deuxlangues littéraires florissantes dans sa province, adopta principalement l'Avadhi.

C'est la langue dans laquelle estécrit le Râmacaritamânas, ce sera celle des chantres de la vie de Râma. Tulsîdâs héritait en outre une riche variété de styles prosodiques.

Il emploie abondamment le "Dohâ" et le "Caupâî", àl'instar de Jâyasi.

Popularisés par la récitation, les "Caupâîs" apparaissent comme particulièrement représentatifs deson oeuvre, au point que le Râmâyana (Râmacaritamânas) est connu sous le nom de "Caupâî Râmâyana". Le "Caupâî" (quatrain) est un groupe de quatre vers de seize "mâtrâs", rimant deux par deux.

La dernière syllabe dechaque "pada" (vers) est en général longue. Le "Dohâ" (distique) est un groupe de deux "padas" (vers) de vingt-quatre "matras" chacun ; les deux vers rimententre eux.

Chaque "pada" se divise en deux "caranas" sans césure marquée.

Les "caranas" 1 et 3 sont plus longsque les "caranas" 2 et 4 ; ce sont ces derniers qui riment entre eux. Des très nombreuses oeuvres attribuées à Tulsîdâs, douze ou treize paraissent pouvoir être tenues pourauthentiquement de sa composition, encore avance-t-on que les quatre premières de ses oeuvres "mineures" neseraient pas de sa plume, vu certaines différences de style. C'est le Râmacaritamânas qui est considéré comme le chef-d'oeuvre de Tulsîdâs et qui s'associe le plus étroitement. »

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