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Trygve Lie

Publié le 10/12/2021

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1er février 1946 -   Dynamique et robuste, jovial et affable, masquant d'un sourire cordial la perspicacité de ses yeux gris, Trygve Haldvan Lie (1896-1968) a su faire front tout au long d'une vie bien remplie et qui ne fut pas toujours facile.

   Né dans la famille d'un modeste ébéniste à Grorud, faubourg ouvrier d'Oslo, le 16 juillet 1896, il perd très tôt son père. Une bourse opportune lui permet de mener à bien des études de droit, tandis qu'il milite dans les Jeunesses socialistes. A vingt-trois ans, il devient conseiller juridique du mouvement syndical norvégien tout en dirigeant l'aile avancée du Parti socialiste. En 1923, une scission se produit et il opte pour la social-démocratie. Son groupe l'emporte aux élections de 1935; il est élu député et nommé ministre de la justice dans le premier gouvernement socialiste de Johan Nygaardsvold. Le 19 juin de la même année, il autorise Léon Trotski, expulsé d'URSS, puis de France, à se réfugier en Norvège. Il est ensuite ministre du commerce, puis ministre des transports et du ravitaillement.

   C'est lui qui fait le nécessaire pour faire transiter le matériel envoyé par le Grande-Bretagne et la France à la Finlande lors de la " guerre d'hiver " contre l'URSS.

   Au moment de l'invasion allemande, il quitte Oslo avec le roi Haakon, le 8 avril 1940 au matin. Nommé ministre de la marine marchande du gouvernement en exil, qui s'installe à Londres, il met à la disposition des Alliés, en butte au blocus des sous-marins allemands, quelque vingt-cinq mille marins et des bateaux de la marine marchande.

   Dès novembre 1940, il devient ministre des affaires étrangères, par intérim d'abord, puis en titre en 1941. Il est à l'aise à Londres, noue les meilleures relations avec les dirigeants anglais comme avec les missions étrangères installées dans la capitale britannique.

   En avril 1945, il dirige la délégation norvégienne à la conférence de San Francisco qui fonde les Nations unies.

   A Londres, où s'ouvre le 10 janvier 1946 l'Assemblée générale de l'ONU, l'URSS propose sa nomination à la présidence, mais l'Assemblée élit son confrère belge, M. Paul-Henri Spaak. Alors, le Conseil de sécurité, unanime, présente sa candidature au poste de secrétaire général de l'Organisation, et il est élu le 1er février 1946.

   Infatigable, il se bat dans les années difficiles qui suivent son élection, excellent administrateur et manoeuvrier habile, face aux vetos soviétiques, aux diverses manoeuvres engagées au nom de la " guerre froide ".

   Les Soviétiques ne lui pardonnent pas d'avoir couvert du drapeau bleu de l'ONU l'intervention alliée en Corée et, dès octobre 1950, mettent le veto à sa réélection. L'Assemblée générale tourne la difficulté et proroge de trois ans son mandat. Alors, l'URSS boycotte le secrétaire général, tandis qu'une partie de l'opinion américaine l'accuse d'être un agent communiste. Il tient aussi longtemps que possible, malgré les difficultés qu'il rencontre avec les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

   Le 11 novembre 1952, la voix brisée, il annonce qu'il démissionne. Il restera à son poste jusqu'à la nomination de son successeur, un fonctionnaire suédois peu connu du public, Dag Hammarskjöld. 

 

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