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Tonga

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Tonga, en tongan et en anglais (langues officielles) Tonga, pays d’Océanie situé en Polynésie, dans l’océan Pacifique. Sa capitale est Nuku'alofa (située sur l’île Tongatapu). Les Tonga sont membres du Commonwealth.

2MILIEU NATUREL

Les Tonga couvrent une superficie de 750 km². L’archipel est constitué de plus de 160 îles et îlots répartis, du nord au sud, en trois groupes principaux : les îles Vava’u et Niu, les îles Hapai et les îles Tongatapu et Eua.

Les groupes des Tongatapu et des Hapai sont essentiellement des îles coralliennes de basse altitude, le groupe des Vava’u étant de nature volcanique et possédant quelques volcans encore en activité. L’île Tongatapu, longue de 32 km, est la plus grande et la plus fertile de toutes les îles Tonga. Les principales îles sont couvertes d’une végétation luxuriante et abritent une grande variété d’oiseaux et de mammifères, parmi lesquels figure la roussette de Tonga, une grande chauve-souris endémique de l’archipel. Le climat tropical est tempéré par des influences maritimes.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Démographie

En 2008, la population était estimée à 118 993 habitants, soit une densité de 166 habitants au km².

L’île Tongatapu, dont la population ne cesse de s’accroître en raison de l’exode des habitants venus des îles voisines, parfois surpeuplées, abrite 70 p. 100 des Tonguiens. Sur la côte nord, la capitale, Nuku’alofa, accueille environ 30 000 habitants. Les habitants sont presque tous polynésiens et majoritairement de confession protestante.

3.2Institutions et vie politique

L’archipel des Tonga est une monarchie constitutionnelle héréditaire, la seule du Pacifique, à la tête de laquelle le roi exerce l’essentiel du pouvoir. C’est notamment lui qui nomme à vie le Premier ministre. Outre le Conseil des ministres, composé de douze membres désignés par le roi, il existe un autre organe exécutif, le Conseil privé, qui comprend le monarque, le Conseil des ministres et deux gouverneurs. Le pouvoir législatif est exercé par une assemblée monocamérale (Fale Alea) constituée de 30 membres servant pour un mandat de trois ans et composée comme suit : douze sièges sont réservés à des membres du Conseil des ministres ; neuf sièges sont occupés par des nobles élus par leurs pairs (33 grands seigneurs) ; les neuf autres députés sont élus au suffrage universel.

La société tonguienne est ainsi construite sur un modèle hiérarchique très strict, dans lequel il existe toute une série de prestations sociales et rituelles entre le roi, les nobles et les roturiers. Tonga est sans doute, avec les Samoa occidentales, la société la plus traditionnelle et la plus complexe du Pacifique.

La plus haute instance de justice de Tonga est la Cour suprême (les juges sont nommés par le roi). La cour d’appel comprend quant à elle le Conseil Privé et le juge principal de la Cour suprême.

3.3Éducation et vie culturelle

L’éducation est gratuite et obligatoire entre 6 et 14 ans. Pour ce qui concerne l’enseignement supérieur, il n’existe aucune filière en dehors des formations dispensées par un unique institut universitaire. Il n’existe qu’un quotidien et qu’une station de radio indépendante, mais pas de chaîne de télévision.

4ÉCONOMIE

L’économie tonguienne reste à forte prédominance agricole. Les communautés villageoises de Tongatapu sont partiellement engagées dans l’économie commerciale. Chaque petite exploitation regroupe des jardins vivriers à court cycle de jachère, plantés surtout de taros, mais aussi d’ignames qui sont considérées comme des plantes de cérémonie ; ces cultures alternent avec de petites parcelles, plantées de cocotiers, à finalité commerciale. Un effort important est aujourd’hui en cours afin de diversifier les produits d’exportation grâce au développement des cultures de bananes, à destination du marché néo-zélandais, de vanille dont l’extension récente peut être considérée comme une réussite, de kawa et de fruits exotiques. L’élevage de porcins, de chevaux et de bovins, bien que présent dans l’archipel, est peu pratiqué. Des gisements de pétrole ont été découverts au large de Tongatapu à la fin des années 1970 mais ils n’ont pas encore été exploités.

Le commerce extérieur du royaume est fortement déficitaire : en 2000, les exportations se sont montées à 8,67 millions de dollars contre 69,4 millions de dollars d’importations. Tonga est devenu en 2006 le 150e pays membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le tourisme international est toutefois en progression et fait entrer de plus en plus de devises. Le reste du déficit est en partie comblé par « l’argent invisible « envoyé par la communauté tonguienne établie en Nouvelle-Zélande ou en Australie, sans laquelle le royaume ne pourrait subsister. L’aide internationale, en hausse, dont l’origine est relativement diversifiée, joue également un rôle stabilisateur. Par ailleurs, les îles Tonga bénéficient de la part croissante prise par la Banque asiatique de développement dans les mécanismes d’aide financière. Le PIB du royaume était estimé, en 2006, à 223,4 millions de dollars, soit 2 238,30 dollars par habitant. L’unité monétaire est le pa’anga, divisé en 100 sentini (1 pa’anga = 0,39 euro en novembre 2004).

Un aéroport international a été aménagé près de Nuku’alofa et les îles Tonga possèdent 680 km de routes, dont 27 p. 100 sont pavées ou bitumées.

5HISTOIRE
5.1Un archipel de légendes

Le peuplement du nord-ouest de l’archipel des Fidji remonte à environ 3 000 ans. C’est un groupe de Polynésiens qui, le premier, se serait lancé à la conquête du Pacifique oriental. L’histoire ancienne des îles Tonga est entourée de légendes, et les écrits les plus récents, datant du Ier millénaire apr. J.-C., ne portent que sur la vie des chefs sacrés de l’archipel, les Tui Tonga.

Les premiers contacts avec les Européens sont établis au début du xviie siècle. Certaines des îles Tonga sont aperçues dès 1616 par les navigateurs néerlandais William Cornelis Schouten et Jakob le Maire, mais pour leur majeure partie, ces îles ne reçoivent la visite d’aucun Européen avant 1643, date à laquelle elles ont été découvertes par le navigateur néerlandais Abel Janszoon Tasman. D’autres explorateurs visitent les îles au cours des deux siècles suivants, parmi lesquels le navigateur britannique James Cook, entre 1773 et 1777, qui les baptise « Îles de l’Amitié « en raison de l’hospitalité dont il a bénéficié.

5.2Une monarchie sous influence britannique

Une longue période de désordre et de guerres civiles prend fin en 1845, date à laquelle les habitants des îles s’unissent — sans doute sur les conseils des missionnaires britanniques adhérant aux théories de Wesley — en un royaume dirigé par le chef Taufa’ahau Tupou Ier, considéré comme un descendant direct des chefs Tui Tonga. Couronné roi sous le nom de George Tupou Ier, il préside à la christianisation de son peuple et établit une monarchie constitutionnelle en 1862, toujours en vigueur de nos jours. Les îles Tonga sont alors reconnues par les puissances européennes comme une région neutre mais, aux termes de l’accord anglo-germanique du 14 novembre 1899, le royaume devient, le 18 mai 1900, un protectorat de la Grande-Bretagne.

5.3Le règne de Taufa’ahau Tupou IV (1965-2006)

Taufa’ahau Tupou IV monte sur le trône en 1965, à la mort de sa mère, la reine Salote Tupou III, qui a mis, durant la Seconde Guerre mondiale, les ressources des îles Tonga à la disposition des Alliés. Le protectorat s’achève le 4 juin 1970, et le gouvernement britannique abandonne son contrôle sur les relations extérieures du royaume. L’archipel devient alors un État totalement souverain et indépendant, membre du Commonwealth (il ne rejoint les Nations unies qu’en 1999). Nommé Premier ministre en 1966, Fatafehi Ake, frère du monarque, démissionne en 1998 au profit du baron Vaea de Houma. Celui-ci démissionne à son tour en 2000, et le roi Taufa’ahau Tupou IV nomme à ce poste son plus jeune fils, le prince Ulukalala Lavaka Ata.

Tout au long des années 1990, le royaume voit cependant émerger des aspirations démocratiques, qui se traduisent par la fondation, en 1992, d’un « Mouvement pro-démocratie «. Ce courant donne naissance en 1994 au premier parti politique du royaume, le Tonga Democratic Party, par la suite rebaptisé Mouvement pour la démocratie et les droits de l’homme (Human Rights and Democracy Movement Tonga, HRDMT). Au début des années 2000, tandis que le gouvernement de Tonga doit faire face à des scandales financiers et des affaires de corruption (blanchiment d’argent, vente massive et illégale de passeports tonguiens, dilapidation de fonds gouvernementaux), la répression contre le mouvement démocratique s’intensifie. Son chef de file, l’homme de presse Akilisi Pohiva, est emprisonné en février 2002 pour avoir révélé l’état des comptes bancaires privés du roi. La même année, les élections législatives donnent sept sièges au HRDMT d’Akilisi Pohiva (sur les neuf sièges réservés aux roturiers), contre cinq sièges dans l’assemblée précédente. À la suite de ce scrutin, le monarque interdit l’importation d’un journal pro-démocratique imprimé en Nouvelle-Zélande. La Constitution est également modifiée afin d’accroître les prérogatives du roi et de renforcer le contrôle du gouvernement sur les médias.

Malade, le roi Taufa’ahau Tupou IV décède à l’âge de 88 ans en 2006. Son fils Tupouto’a est appelé à lui succéder sous le nom de Tupou V.

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