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Tigre (fleuve).

Publié le 06/12/2021

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Tigre (fleuve).
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PRÉSENTATION

Tigre (fleuve), fleuve du Sud-Ouest de l'Asie mineure, qui prend sa source en Turquie et traverse l'Irak, avant de se jeter dans le golfe Arabo-Persique.

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GÉOGRAPHIE

Le Tigre prend sa source en deux points situés à l'est des monts d'Anatolie (au sud-est de la Turquie). L'une de ses sources naît au sud du lac Hazar et l'autre au sud-ouest
du lac de Van. Le cours occidental arrose la ville turque de Diyarbakir. Les deux bras se rejoignent à Til, coulant vers le sud-est jusqu'en Irak, après avoir longé l'extrême
sud-est de la frontière turco-syrienne. En Irak, le Tigre baigne Mossoul, puis il reçoit deux affluents de rive gauche, le Grand Zab et le Petit Zab, il arrose Tikrit, Samarra et
Bagdad, reçoit la Diyala, autre affluent de la rive gauche, et l'Adhaim. Si tous convergent en Irak, le Grand Zab prend sa source en Turquie, tandis que le Petit Zab et la
Diyala viennent d'Iran. Le Tigre rejoint l'Euphrate à al-Qurnah, dans le sud de l'Irak, où ils forment tous deux le Chatt al-Arab. Le volume d'eau charrié par le Tigre est
supérieur à celui de l'Euphrate, l'autre fleuve avec lequel il délimite ce qui a constitué, dans l'Antiquité, les premiers foyers de la civilisation mésopotamienne. Son débit
moyen est de 1 250 m3 / s. Il mesure 1 900 km de long et son bassin hydrographique dépasse 111 000 km2.

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HYDROLOGIE

Le débit maximal du fleuve est le résultat de la fonte des neiges en hiver et des pluies d'hiver et de printemps ; il s'établit entre mars et mai et représente près de la moitié
du flux annuel du fleuve, se manifestant souvent par d'importantes inondations. Dans les années cinquante, la construction du barrage de Samarra a permis de détourner
les eaux de crue vers la dépression de Tharthar, ce qui a permis de mieux contrôler les inondations et d'augmenter le débit de l'Euphrate, mais n'a pas apporté à
l'agriculture les bienfaits attendus d'une plus grande irrigation. D'août à octobre, le débit du Tigre est à son minimum. Le fleuve charriait autrefois de grandes quantités de
vase dans le Chatt al-Arab, qui ont ainsi élargi le delta du golfe Persique. Des projets visant à contrôler les inondations, ainsi que la construction de barrages sur les
principaux affluents du Tigre ont diminué le volume de vase transportée par le cours méridional du fleuve et par le Chatt al-Arab. Le développement de réseaux d'irrigation
au sud de l'Irak a provoqué une détérioration de la qualité du sol, du fait de l'augmentation des niveaux phréatiques, de la pollution des eaux et de la diminution des dépôts
de vase. Le cours de l'Euphrate étant constamment et de plus en plus détourné par la Turquie et par la Syrie, la dépendance de l'Irak envers l'eau du Tigre tend à devenir de
plus en plus problématique.

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HISTOIRE

Le Tigre est d'une faible profondeur en plusieurs points du fleuve et la navigation y est souvent difficile, hormis pour certains petits bateaux à vapeur, qui peuvent le
remonter jusqu'à Bagdad. Après sa fondation sur la rive occidentale du fleuve en 762, Bagdad devient rapidement l'une des villes les plus prestigieuses du monde et l'une
des mieux conçues sur le plan urbanistique et architectural. La Mésopotamie se situait autrefois dans la majeure partie de la zone irakienne située entre le Tigre et
l'Euphrate (aujourd'hui appelée La Gezireh). On y trouve les vestiges des anciennes villes de Ninive (en face de Mossoul), de Séleucie et de Ctésiphon.

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