THIBON Gustave
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
THIBON Gu sta ve (né en 1903 ).
Fils d'agriculteurs de Saint-Marcel-d' Ardèche, Gustave Trubon est resté toute sa vie attaché à sa région natale et au monde rural : il reçoit une formation primaire à l'école de son village et se consacre en suit e à 1 'explo itation de la ferme familiale.
C'est d'a i lleu rs dans son domaine qu'il recueme, au
début de la Seconde Guerre mondjale , l'écrivain Simone Weil , su r qui pèsent les lois françaises antijuives.
Pacal lèle ment, Tbibon ne s'estjamais départi de l'intérêt qu'i l voue aux.
lett res et à la philosophie; il publie ses premie rs
textes avant guerre (la Science du caractère, 1934) et ne cesse d'écri re des essais ou des chroniques, souve nt recueillies dans les grands quotiçliens nationaux.
Forteme nt attachée aux valeurs chrétienne s, la pen sée
de Thibon emprunte égaleme nt à la ph ilosop hie classi que et au platonisme ses options politiques : comme l'auteur de la R épublique et des Lois, Gust ave Thibon souhaite
voir l'établissement de ce qu'il nomm,e 1 ' « harmonie de la cité»; devrait ainsi se constituer un Etat où les in égali tés, loin de s'a bolir , concourraient au bien public : la
propriété ( « facteu r d'épanouissement individuel » ), la famille, l'entreprise- toutes les «communautés natu ·relles >> - garantiraient l'ordr e et la continuité sociale.
Là résiderait la vraie démocratie, car« l'émiettement des
différences entre les individus et les gro upe s fournit Je ciment idéa l de la cité totalitaire» (l'Equilibre et l'Har m onie, 1976).
Mais la philosophie de Thibo n est surtout celle d'un mo raliste : c'est à l'expérience individuelle qu'il s'atta che, à «la vie intérieure » de 1 'être humain.
Fuyant les «modes » idéologiqu es ou scientifiques du monde
moderne , il prône la fidélité aux « vraies richesses intem porelle s », qui seraient « alJ-dedans » de tout homme : il
faut confronter les évé nemen ts qu otidiens au « bon
sens >> et a u « bon goO t », valeurs refuges dont Thibon se veut le philosophe.
Ainsi ses écrits .
étudiant les opposi
tions dialectiqu es devant lesquelles le moderni sme nous
placerait (l'équiUbre ·et l'harmon ie, la vie intéri eu re et l'action , le progrès et la fraterni té ...
) dé nonce nt-ils, sur un ton volontier s polémique, les conditionnements
sociaux qui déterminen t en l'homme un besoin d'action et de jou issance et l'é loign e nt de son intériorité.
, Les essa is de Thibon reflètent donc moins le talent
d 'u n philosophe dont l'idéalisme n'évite pas les prob l é matiques traditionnelles que l'efficacité d'un éditori a liste passionné ..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- projet motivé gustave eiffel
- Dans la Revue des deux Mondes, en 1838, Gustave Planche écrivait, à propos de Ruy Blas, de Victor Hugo : « Toute la pièce n'est qu'un puéril entassement de scènes impossibles. Elle ne relève ni de la réalité historique, ni de la réalité humaine, ni de la poésie lyrique ». Selon vous, d'après les drames romantiques que vous connaissez, ce jugement est-il justifié ?
- «Les Essais, écrivait Gustave Lanson, c'est Montaigne»
- Frédéric Moreau dans l'Éducation sentimentale de Gustave Flaubert
- Désert de Jean-Marie Gustave Le Clézio