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Théodore Tronchin1709-1781Il était autrefois des fées.

Publié le 22/05/2020

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« Théodore Tronchin 1709-1781 Il était autrefois des fées.

Elles venaient, dit-on, auprès du berceau de certains nouveau-nés et, les touchant de leur baguette, leur assuraient bonheur, gloire et richesse.

Elles furent certainement auprès de Théodore Tronchin lorsqu'il naquit à Genève, le 24 mai 1709.

Peu de vies d'hommes en effet furent, en effet, une telle suite de succès.

Son père le destinait à la carrière ecclésiastique et Théodore Tronchin accomplit ses humanités à l'Académie de Genève.

Mais la chute du système de Law ruina sa famille.

Il partit pour l'Angleterre et, tout jeune encore, fréquenta quelques beaux esprits.

Il lut un jour le Traité de Chimie de Boerhaave et “ transporté ” par cette lecture, décida d'étudier la médecine.

Il se rend en Hollande et le voici, à dix-neuf ans, à Leyde, l'élève le plus vif et le plus studieux de Boerhaave au savoir universel, Boerhaave si connu qu'un mandarin chinois pouvait lui faire tenir un message avec la seule suscription : “ A Monsieur Boerhaave, médecin en Europe ”.

Tronchin devient son élève préféré.

Il travaille avec passion et, en août 1730, coiffe le bonnet de docteur.

En octobre de la même année, il est inscrit dans le collège des médecins de cette ville.

Très vite, de par l'appui de son maître et de par ses qualités propres, il devient l'un des plus célèbres médecins d'Europe.

On vient le consulter de partout.

Ses collègues parmi les plus connus sollicitent ses avis ; la Régente lui offre la place de premier médecin du stathouder ; il préside le Collège des médecins d'Amsterdam.

Ce Genevois paraît avoir oublié son pays natal.

On pourrait croire que la Hollande est sienne.

Vingt-quatre années se passent, remplies de succès.

Puis brusquement, en 1754, à quarante-cinq ans, voici Tronchin qui quitte Amsterdam, n'emportant avec lui “ qu'une douzaine de chemises et l'habit qu'il a sur le corps ”.

Curieux départ en vérité.

Évasion, semble-t-il, dont les raisons véritables ne paraissent pas avoir été jamais découvertes. Tronchin revient à Genève.

Sa célébrité l'a précédé, bien entendu, mais sa présence effective rend plus aiguë la jalousie de certains de ses confrères et ce n'est qu'avec difficulté qu'il obtient une chaire de médecine.

Pendant quelques années il va pouvoir y exposer ses théories.

Il le fera, semble-t-il, beaucoup plus devant les gens du monde que devant les étudiants.

Sa clientèle, il est vrai, l'absorbe beaucoup.

On le consulte en venant le voir parfois de fort loin, on le consulte par écrit.

Princes et rois ont recours à ses avis. En Hollande, Tronchin avait eu connaissance de la méthode de préservation de la variole rapportée de Turquie en Angleterre par Lady Montagu : l'inoculation.

Il l'avait appliquée d'abord à son fils aîné, à bien d'autres personnes ensuite.

Il l'applique encore à Genève, et ses succès sont tels qu'en 1756, le duc d'Orléans fait appel à lui pour “ inoculer ” ses deux enfants. Tronchin accepte, part en grand mystère pour Paris, se trouve aux prises avec une cabale, inocule et réussit.

Son succès en fait l'homme du jour.

On l'applaudit où il paraît, on se bouscule à ses consultations, les femmes adoptent les “ bonnets à l'inoculation ”, on vend du vinaigre “ à la Tronchin ”, Voltaire écrit des vers en son honneur, il dîne avec le roi et repart pour Genève avec les cinquante mille livres, les boîtes d'or et les bijoux que lui avaient donnés le duc d'Orléans.. »

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