Theodore ROBINSON:CANAL SCENE.

« Theodore ROBINSON CANALSCENE Monet ayant accordé sa confiance à Robinson, Givernr de~ien! pour lui la plus initiatique des destinations.

Sous la condmte dtscrete ~u maître, il se met à peindre des toiles qui l'imposent comme le premier impressionniste américain.

Monet n'est pourtant pas du genre accue illant.

Il subit plus qu'il n'accepte la présence de ces artistes étrangers qui achètent ou louent des propriétés à côté de la sienne dans l'espoir d 'entrer en relation avec lui.

Mais, séduit par la sincérité et la modestie de Robinson, il donne l'autorisat ion au jeune América in de l'accompagner sur le motif, à condition qu ' il se contente de l' observer sans poser trop de questions.

LE CONTEXTE Avant de rencontrer Monet, Robinson , formé par Carolus-Duran et jean-Léon Gérôme, avait pris l' habitude de travailler d'après pho­ tographies et s'était spécialisé dans les por­ traits de jeunes paysannes.

Mais , le choc des impressions ressenties devant le motif l'amène à changer du tout au tout , et il devient paysa­ giste .

Trouvant son style, il remporte un début de succès outre-Atlantique en ob tenant le «Webb Prize » , bourse d'étude accordée par la prestigieuse Société des artistes améri­ cains.

En 1 892 , Il décide alors de dire adieu à la France et regagne définitivement son pays natal.

LA TOILE Aux États-Unis, Robinson recherche des pay­ sages analogues à ceux qui l' ont tant inspiré sur les bords de la Seine.

Il trouve son bon­ heur sur les rives de l' Hudson , où il se lance dans une série consacrée à des canaux qui rappelle étrangement le travail de S!sl~( d~ côté de Moret-sur-Loing .

Comme lu1, 1 fa1t LA COTE Les huiJes de Robinson sont rares sur le marché.

CeiJes de la dernière période sont particulièrement recherchées.

Quand elles sont mises en vente, elles franchissent généraJement la barre des 500 000 FF (90 000 dollars).

Theodore ROBINSON 1852-1896 • CtuUil Scene • Huile sur toile 70em x 90 cm • Peint en 1893 • Localisation: Chicago, Terra Museum of American Art preuve d' un grand sens du panorama et d'un art subtil de la division des plans .

L'eau enva­ hit tout la partie inférieu re de la toile, t andis que la perspective file vers des collines recu ­ lées qui soulignent un horizon lointain.

L'HOMME Étant mort à quarante-quatre ans, Theodore Robinson n'eut pas le temps de réaliser l' œuvre qu'il souhaitait.

.L 'artiste américain voulait en effet, après ses années d'apprentis­ sage en France , s'attaquer aux motifs de son pays natal, le Vermont.

«En découvrant les collines de mon enfance , je commence tout juste à peindre des sui7ts qui me touchent, disait-il.

Il y a un_e qu?lit~ mystérieuse dans les paysages du l1eu d an ­ gine de chacun .» Pour représenter le canal 9e l'~udson (État~ -Un is) Robinson appl ique la tech•CJue •mpressJonnJste forgée sur les bords de la Seine .. »