Theo VAN RYSSELBERGHE:ÉTUDE DE FEMME NUE.

« Theo V AN RYSSELBERGHE ETUDE DE FEMME NUE Une femme nue à la chaude carnation, voluptueusement allongée sur un lit: à cette époque, Van Rysselberghe a abandonné le néo­ impressionnisme pour revenir à un art plus épanoui , où il met également l'accent sur l'importance accordée à la matière.

En 1912 , Van Rysselberghe fait construire une maison près du petit port de pêche de Saint­ Clair, près du Lavandou , sur la Méditerranée .

Un an plus tard, il commande à l'architecte Auguste Perret un hôtel particulier à Paris, 14 , rue Claude Lorrain , à Auteuil.

Il n'y habi­ tera pratiquement iamais, retournant dès 1914 à Saint-Clair, où il va héberger les enfants de ses amis démobilisés , alors que sa femme est restée à Paris pour s'occuper d'un poste de secours.

l'HOMME Van Rysselberghe est né à Gand, dans une famille de la grande bourgeoisie.

Après avoir fait des études dans sa ville natale et à Bruxelles , il pratique une peinture traditionnel­ le, puis participe à la fondation du Groupe des YY.

et à ses expositions .

En 1886 , il fait la connaissance de Verhaeren.

Celui-ci l'emmè­ ne à Paris , où il découvre Seurat, Signac et Cross , et devient leur ami, adoptant la tech­ nique néo-impressionniste à partir de 1887.

LA TECHNIQUE Longtemps adepte du néo-impressionnisme , comme Signac et Cross, Van Rysselberghe va évoluer à partir de 191 0 vers une peinture claire, aux touches plus larges .

Ses nus de viennent plus charnels , et il accorde plus d'importance à la forme.

Peignant avec une plus grande liberté , il peut ainsi mettre en scène des corps à la plastique de plus en plus robuste , plus pleins, au x carnations chaudes.

Sans doute le peintre - comme d'autres artistes (les nabis , par exemple) l'ont fait avant LA COTE Les huiles sur toile se négocien t aujourd'hui entre 93000 FF (17000 dollar s) et 660000 FF (120000 dollars ).

Mais on peut trou ver un dessin au cra yon pour 2500 FF ( 450 dollar s).

Theo V AN RYSSELBERGHE • Étude tk femme nue, ouF emme IUle couchée • Huile sur toile 65,5 cm x 100 em • Signé et daté en bas, à droite, « VR Déc.

1913 » (V et R formant monogramme) • Peint en 1913 • Localisation : Paris musée d'Onay • Exposition : Paris, 1916 lui -a-t-il sen ti les dangers d'un certain dog­ matisme et, se sentant vieil lir, a-t-il vo ulu reve­ nir à une matière plus sensue lle que celle qu'autorisait le néo-impressionnisme.

l'HISTOIRE Ce tableau fut acheté à l' artiste par l 'État très peu de temps après sa réalisation, en 1916 , pour être exposé au musée du Luxembourg, moyennant la somme de 3 000 francs .

Il a ensuite figuré au Jeu de Paume en 1922, avant d'être transféré au Musée nationa l d'Ar t moderne en 1946 , puis à Orsay en 1977 .

Un magnifique et très surprenant portrait du poète Em ile Verhaeren, le grar~d am1 de Van Rysselberghe, dont la mort, en 1917, laissera le peintre inconsolable .. »