TÉMOIGNAGE
Publié le 05/12/2021
Extrait du document
Attestation d'un fait auquel on a assisté. Le témoignage judi-ciaire est, de par son inconstance, suspecté non sans raison par les psychiatres et les psychologues. L'infidélité des souvenirs, les failles de la perception ne sont pas les seules responsables des erreurs de témoignage. De nombreuses expériences font apparaître une bonne moitié d'er-reurs dans la relation d'un événement (elles sont relatées dans l'ouvrage de A. Lévy, Psychologie sociale, Dunod, 1965). Il faut tenir compte surtout de la subjectivité du témoin. Il est émotif, suggestible, rarement neutre, « acteur secret « du drame auquel il assiste. Il semble même que les erreurs qu'il commet augmentent en fonction de son assurance et de sa conviction. De plus, la mythomanie de certains sujets les porte à altérer la vérité en inventant des événements qui les satisfont. Chez les enfants, cette tendance est à peu près constante. Il est arrivé qu'un prévenu innocent ait été inculpé d'après de faux témoignages enfantins. C'est pourquoi la prudence est toujours nécessaire en présence de ces témoignages.
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- Jean Rouaud écrit : Nous n'avons jamais vraiment écouté ces vieillards de 20 ans dont le témoignage nous aiderait à remonter les chemins de l'horreur. Entre ce témoignage vécu et la fiction, quel est selon vous,l e meilleur moyen de dénoncer la guerre ? Vous développez votre opinion en prenant appuis sur l'ensemble du corpus et sur d'autres oeuvres (littéraires, cinématographiques, picturales) que vous avez abordées en classe ou personnellement.
- Commentez et discutez cette analyse du genre autobiographique : « L'autobiographie, qui est à la fois témoignage, plaidoyer, justification et réquisitoire, s'inscrit par là dans le judiciaire, auquel elle emprunte sa mise en scène, ses rôles et les modalités de son énonciation. Le judiciaire et le théâtral ont partie liée ici, tant le théâtre est le lieu privilégié du procès, comme dans la tragédie grecque, tant le tribunal ressemble à un théâtre. » (G. Mathieu-Castellani, La Scène jud
- Un critique contemporain écrit : « Les Confessions n'ont pas seulement pour fonction d'être une justification et un témoignage : pour un Rousseau meurtri, elles sont [...] une consolation, une chanson qui berce la misère humaine. » Vous direz dans quelle mesure cette phrase peut servir de définition aux quatre premiers livres des Confessions.
- L'intérêt d'une autobiographie n'est pas tant dans les événements qu'elle raconte que dans le témoignage qu'elle apporte sur le travail de mémoire et les mécanismes du souvenir ?
- Kleber Haedens écrivait dans Paradoxe sur le roman : « Il est très dangereux de lier le sort d'une oeuvre d'art au sort d'une époque. Ce que nous voyons de notre époque n'est sans doute pas ce que les siècles futurs en verront... Les grandes oeuvres ne sont jamais essentiellement une peinture des moeurs. » Sans vous en tenir nécessairement au roman, vous vous demanderez quelle place occupe, dans les oeuvres littéraires et artistiques que vous choisirez d'analyser, le témoignage sur le