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TECHNOLOGIE MILITAIREPendant plusieurs siècles, le progrès technologique a été en grande partiedéterminé par la recherche de nouveaux systèmes d'armes.

Publié le 22/05/2020

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« 1 TECHNOLOGIE MILITAIRE Pendant plusieurs siècles, le progrès technologique a été en grande partie déterminé par la recherche de nouveaux systèmes d'armes.

Chaque invention et découverte était utilisée au plus vite pour créer des armes plus efficaces et mortelles.

Dans certains cas, les laboratoires de recherche militaire ont permis de véritables bonds technologiques même dans le domaine civil.

Généralement, de nouveaux procédés ou de nouveaux matériaux, qui, pendant quelque temps, ne semblaient utilisables que dans des buts militaires à cause des coûts élevés, étaient tôt ou tard exploités aussi dans le domaine civil.

Depuis la fin de la guerre froide, cette pratique est en train de changer.

Les systèmes d'armes se servent de technologies « duelles », qui peuvent être utilisées à la fois pour des applications militaires et civiles.

Les militaires commencent même à accepter des produits et des technologies conçus pour le marché civil.

Il s'agit là d'une conséquence directe des coûts astronomiques de la recherche technologique militaire « pure » et de la réduction des budgets de la défense.

Le projet d'un nouveau moteur militaire peut coûter jusqu'à 10 milliards de francs.

Il est donc logique que l'on cherche des synergies et des réductions des coûts. Au cours des siècles, les armes sont devenues progressivement plus meurtrières. Une arquebuse du XVI esiècle était un objet lourd et compliqué, qui tirait un projectile à un rythme très lent, sans beaucoup de précision, à une distance d’au plus 200 mètres.

Un fusil de guerre moderne permet d'identifier la cible de jour comme de nuit, peut tirer 30 coups en moins de 4 secondes et le projectile peut tuer à une distance de 400 à 1 000 mètres, selon le type d'arme, le tout avec une réduction substantielle des poids et des encombrements.

Le champ de bataille moderne est à trois dimensions et s'étend sur des dizaines ou des centaines de kilomètres, tandis qu'autrefois, les guerres étaient une suite de violentes batailles entre des armées rangées l'une en face de l'autre. Le processus de vieillissement « relatif » est une des caractéristiques typiques des technologies militaires.

Dans les pays industrialisés les plus développés, la succession des différentes générations d'armements est constante, mais cela ne signifie pas que des systèmes d'armes considérés comme obsolètes ne sont pas utilisés pendant des décennies dans des régions du globe moins développées.

On n'utilise plus nulle part de voitures produites au début du XX esiècle, tandis que de véritables guerres sont faites par des soldats armés de fusils ayant un siècle ou plus.

Dans certains cas, comme au cours des sanglantes guerres interethniques au Rwanda et dans d'autres États africains, les armes les plus utilisées sont les armes blanches traditionnelles, les lances, les épées, les arcs, les massues, les boucliers. Chaque guerre a ses armes.

Et si les armes deviennent plus mortelles, l'efficacité des systèmes de défense et les possibilités de survie sur le champ de bataille augmentent aussi.

Les guerres de l'Antiquité étaient courtes, intenses et sanglantes.

Le sort des blessés était affreux.

Aujourd'hui, en revanche, les batailles peuvent avoir lieu sans nécessairement conduire à l'anéantissement physique de l'ennemi, tandis que la sensibilité à l'égard des pertes lors des combats s'est accrue.

Les protections, même individuelles, et les structures sanitaires donnent aux blessés de bonnes chances de survie. Le passage de la guerre paysanne à la guerre industrielle moderne a aussi changé radicalement les termes de comparaison.

Aujourd'hui, les guerres ne sont pas faites seulement par les hommes et les armes, mais aussi par les nations et les. »

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