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TARJEI VESAAS

Publié le 16/05/2020

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VESAAS Tarjei. Romancier norvégien. Né le 20 août 1897 à Vinjem, mort le 15 mars 1970 à Oslo. Fils de paysan, il hésita longuement avant d’abandonner la terre pour devenir écrivain — et racheta d’ailleurs une ferme dès le début des années 1930. Ses premiers livres — le premier parut en 1923 — sont des romans populaires et sentimentaux. Les Chevaux noirs [1928] est le premier et le seul qui soit vraiment « réaliste ». Les romans suivants seront « expressionnistes » — on parlera à leur propos de Kafka et de Lagerkvist — et se dérouleront dans le milieu paysan d’où parvient la sève même de l’œuvre, mettant en scène de façon tout à la fois symbolique et réelle les grands drames du bien et du mal. Les deux romans consacrés à Per Bufast, Le Grand Jeu [1934] et Des femmes appellent à la maison [1935] constituent un premier sommet de l’œuvre. Puis viennent les méditations sur la violence et la peur crue, renferment les romans de guerre, Le Germe (1940), La Maison dans la nuit (1945), et La Place de blanchissage [1946]. Parmi les grands romans de l’après-guerre, on compte Les Oiseaux [1957] et Le Palais de glace [1963]. Des romans comme L’Incendie [1961] et Le Bateau le soir [1968] sont plutôt des rêves ou des méditations subjectives — si l’on peut se permettre ces distinctions en parlant d’un écrivain qui a su évoluer du réel au rêve, en passant par le symbole et l’allégorie, sans qu’il soit justement possible de séparer l’un de l’autre. Vesaas a également publié des nouvelles, des poèmes et des pièces radiophoniques. Il a exercé une grande influence sur la génération des années 60.

« T AR JEI VESAAS né en 1897 CoMME certains autres pays, la Norvège possède deux langues officielles : celle qui, pendant l'époque de l'union a été imprégnée par le danois, et le « nouveau-norvégien ))' recréé il y a environ cent ans à partir des dialectes bien conservés des régions occidentales.

Mais bien qu'étroi­ tement apparentées, du point de vue de l'histoire linguistique, les deux langues se distinguent nettement l'une de l'autre.

Comme langage poétique, le nouveau-norvégien a connu, pendant plusieurs générations, un épanouissement considérable et a créé son propre ton intimement poétique.

C'est un fait caractéristique qu'une partie de la poésie norvégienne la plus avancée a été écrite en cette langue, entre autres par Tarjei Vesaas qui vit à Vinje, dans le Telemark, région marquée depuis des temps anciens par l'activité artistique - et qui, en outre, abrite la demeure d'un des créateurs du nouveau-norvégien.

C'est ici que naquit Vesaas, au bord du ruis­ selant Vinje-vatn, dans un paysage de forêts feuillues, de versants couverts de sapins et de cols enneigés, qui ont profondément marqué son œuvre littéraire, soit en servant de cadre réaliste, soit en fournissant des thèmes symboliques.

Malgré cela, Vesaas n'est pas, dans le sens étroit du mot, lié à son origine, il a très clairement sa place dans un rapport européen, parmi les grands conteurs « existentialistes )).

Un poète danois renommé a même osé prétendre que, comparée à l'œuvre de Vesaas, celle d'André Gide semble plutôt provinciale.

Il y a exactement quarante ans, Vesaas débuta par un petit roman qui fut bientôt suivi par d'autres, et par un drame dans le style d'Ibsen.

Ces premières œuvres sont, pour la plupàrt, d'un caractère légèrement romantique et rêveur, marquées par un intérêt pour l'homme naïf et bon.

C'est par l'aventureux roman d'action les Chevaux noirs, traduit en plusieurs langues euro­ péennes, que Tarjei Vesaas sortit de cette simplification.

Il y analyse des conflits humains, notam­ ment l'obsession dangereuse qui peut saisir celui que les circonstances empêchent de réaliser ses sentiments d'une façon naturelle.

C'est au fond dans ce roman qu'est révélé le thème principal de l'œuvre de Vesaas, celui de l'homme isolé qui, en se débattant, ne fait que s'enfouir de plus en plus profondément dans un monde aride et paralysant où il périra, brûlé par sa propre peur, s'il ne réussit pas à retourner la situation à travers cette prise de conscience de soi que peut pro­ voquer, par exemple, l'amour d'un autre être humain.

Ce thème trouve son expression la plus pleine et la plus intense dans les romans de V esaas de I 940 jusqu'à nos jours.

Jusqu'en 1940, Tarjei Vesaas avait écrit ses œuvres les plus populaires dans un style large, dont l'exemple le mieux connu, le Grand Jeu, fait pendant à la Fertilité du Champ de Knut Hamsun.

On y suit le chemin d'un homme à travers sa rébellion contre l'autorité paternelle et ancestrale jusqu'à la prise de conscience de son appartenance, de sa participation intime à la réalité de la terre.

Sur un fond de catastrophes, le portrait du personnage en fait un livre harmonieux.

Une tétralogie de romans de la même période possède un ton frémissant d'inquiétude vis-à-vis des écroulements futurs et prépare, par la vision sauvage et démoniaque des hommes, vision que l'époque devait si tragiquement confirmer, les œuvres qui évoqueront la Seconde Guerre mondiale.. »

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