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Tagant, massif.

Publié le 06/12/2021

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Tagant, massif.
Tagant, massif, plateau sédimentaire du centre de la Mauritanie culminant à 420 m près de Tidjikja, prolongé au sud par l'étroit massif de l'Assaba (460 m), et à l'est par le
dhar (falaise) Tichit (200 m).
Le massif Tagant, qui prend l'aspect d'un grand arc de cercle en partie ensablé, se prolonge jusqu'à Oualata sur près de 400 km, englobant le désert de l'Aoukar, une
ancienne dépression marécageuse couverte de dunes. Sur le plateau, les pluies alimentent les points d'eau et quelques sources. Ce relief ancien, fait de buttes témoins
entre lesquelles se trouvent des passes envahies par le sable -- seuls points de circulation possibles --, donne au paysage un aspect lunaire. Si le haut du plateau est
franchement aride, de petites « vallées « sont marquées par des oueds à la végétation parfois buissonnante où l'on a construit de petits barrages pour récolter l'eau des
pluies.
Il y a deux mille ans, le Tagant a été l'un des derniers massifs sahariens à abriter des agriculteurs. Ces derniers, appelés Gangara dans la tradition orale, cultivaient le mil
sur de petites terrasses. Cependant, la désertification et l'abaissement progressif du niveau des précipitations (450 mm annuels) ont fini par chasser ces Gangara vers le sud
où ils auraient donné naissance à l'empire du Ghana (IVe-XIIIe siècle). Les sédentaires restés autour des points d'eau sont devenus tributaires des nomades berbères éleveurs
de chameaux, convertis au

XIIe

siècle au mouvement almoravide. À partir du

XVe

siècle, le Tagant est le siège d'un émirat qui tire ses revenus du passage sur son territoire

des routes caravanières entre le Maroc et les salines d'Idjil, au nord de l'Adrar, et les vallées des fleuves Sénégal et Niger. Les villes caravanières de Qsar el-Barka et de
Rachid, aujourd'hui en ruine, témoignent encore d'une époque où les confédérations de tribus s'affrontaient pour les pâturages et le contrôle du commerce.
Au nord-ouest, l'ancienne ville de Rachid, créée au

XVIIIe

siècle par les Berbères et par les commerçants kunta, est assiégée et pillée un siècle plus tard. Certains de ses

anciens entrepôts servent aujourd'hui à stocker les biens des nomades.
Beaucoup plus à l'est, le plateau du Tagant s'abaisse et s'amincit pour n'être plus qu'un long éperon rocheux au pied duquel se trouve l'ancienne cité caravanière de Tichit,
aux trois quarts désertée. La mosquée, édifiée entièrement en pierre sèche, reflète le style des mosquées sahariennes aux minarets carrés séparés des salles de prière.
Tidjikja est le centre administratif de la région. Fondée au

XVIIe

siècle par des fractions de la grande tribu des Idaw Ali chassées de l'Adrar, Tidjija a attiré les populations du

Tagant, et la conquête de cet émirat a été l'un des principaux objectifs de la France. Coppolani a été le principal artisan de son occupation, mais il y est assassiné en 1905.
Il laisse son nom au fortin qui domine alors la cité, jusqu'à sa destruction accidentelle après l'indépendance. La ville comporte aujourd'hui de nombreuses maisons
anciennes en pierre sèche et aux décors de schistes colorés sur le modèle de Tichit.

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