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Tabori, George.

Publié le 06/12/2021

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Tabori, George..
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PRÉSENTATION

Tabori, George (1914-2007), dramaturge, écrivain, acteur, metteur en scène, scénariste de langue allemande et anglaise, d'origine hongroise et de nationalité britannique depuis 1941.

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TABORI, L'EUROPÉEN

Né à Budapest, George Tabori est fils de Cornelius Tabori, un journaliste juif qui le dissuade dans un premier temps de suivre la voie de l'écriture. Il travaille en apprentissage dans l'hôtellerie, à Berlin en Allemagne, quand il assiste en 1933 au
discours du jeune chancelier Adolf Hitler, dont il avoue ne pas avoir saisi à l'époque la portée des paroles -- plus tard il dira avec cynisme que « Berlin était devenu trop petit pour nous deux «.
De retour en Hongrie, il choisit de s'installer en 1935 à Londres afin de rejoindre son frère Paul qui veut y ouvrir une agence littéraire hongroise. Il commence alors une carrière de journaliste, notamment pour la BBC et, à l'annonce de la guerre,
devient correspondant en Bulgarie et en Turquie. En 1941, il entre dans l'armée britannique, mais affecté au Proche-Orient, il n'effectue aucune mission.
À Jérusalem, il écrit son premier roman en anglais Beneath the Stone (« Sous la pierre «, 1945) qui est mal accueilli car son héros est un officier allemand. De retour à Londres, il travaille de nouveau pour la BBC et apprend que son père tout comme
sa mère ont été déportés. Son père ne revient pas d'Auschwitz.

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TABORI, L'AMÉRICAIN

En 1945, alors que les studios d'Hollywood sont intéressés par une de ses nouvelles, George Tabori part pour les États-Unis, où il reste vingt-cinq ans. À Hollywood, il devient scénariste, notamment pour Alfred Hitchcock ( la Loi du Silence -- I confess,
1953), et Joseph Losey (Cérémonie secrète -- Secret Ceremony, 1968), et continue à écrire des romans et des nouvelles. Il fréquente outre les stars de cinéma, les intellectuels allemands et autrichiens, notamment Thomas et Heinrich Mann, Theodor
Adorno ou Arnold Schoenberg, mais aussi Bertolt Brecht qui lui demande de réécrire une partie de la traduction de la Vie de Galilée.
Le théâtre est une révélation et il suit les cours de Lee Strasberg à l'Actors Studio. Une de ses pièces, la Fuite en Égypte (Flight into Egypt), est montée par Elia Kazan à Broadway en 1952 ; d'autres suivent et lui-même entreprend de se lancer dans la
mise en scène avec notamment Mademoiselle Julie d'August Strindberg puis avec une des ses pièces, les Cannibales (The Cannibals, 1968, sur les camps de concentration). Invité à monter cette dernière pièce au Schiller Theater de Berlin, il accepte
de retourner en Allemagne où il finit par s'installer.

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TABORI, L'ALLEMAND

George Tabori se consacre alors essentiellement à la création de ses propres pièces qu'il met en scène et joue lui-même un peu partout en Allemagne : Pinkville (1971, sur la guerre du Viêt Nam) à Berlin, ou encore le Courage de ma mère (Mutters
Courage, 1979) à Munich, pièce dans laquelle, jouant son propre rôle, il raconte la déportation de sa mère revenue des camps de concentration. Avec son éphémère Laboratoire de théâtre (Bremer Theaterlabor) qu'il fonde à Brême en 1976, il
présente des adaptations de Sigmund Freud (les Joies de Sigmund -- Sigmund Freude, 1976), Franz Kafka (le Champion de la faim -- Die Hungerkunstler, 1977) et William Shakespeare (Improvisations sur Shylock -- Shylock, 1978).
Le laboratoire est fermé par les autorités, après le jeûne de plus de quarante jours que George Tabori a fait subir à ses comédiens pour la pièce le Champion de la faim. D'Allemagne en Autriche, le metteur en scène monte alors de nombreuses pièces
de ses contemporains (En attendant Godot, de Samuel Beckett en 1983, et aussi des pièces de Bertolt Brecht, Heiner Müller, etc.) ou de lui-même, comme Mein Kampf (farce) (Mein Kampf, 1987, montée par Jorge Lavelli) et les Variations Goldberg
(Die Goldberg-Variationen, 1991). Il s'installe finalement à Vienne en 1986 où il dirige la Schauspielhaus puis le Burgtheater.

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TABORI, LE « JUIF ERRANT «

George Tabori revendique pleinement son identité de « Juif errant « et d'homme apatride et cosmopolite. Ses pièces sont totalement imprégnées des personnages, des mythes et des récits de l'esprit ashkénaze, mais aussi de son ironie et de son
histoire tragique qui ont forgé sa réelle identité. Ainsi sa pièce Weisman et Coperface (Weisman und Rotgesicht, 1990) est-elle sous-titrée « Western yiddish « ; les Variations Goldberg montrent quant à elles un metteur en scène-dieu répétant la Bible
à Jérusalem et crucifiant son assistant. Ses pièces sont un curieux mélange d'histoires juives, de mystique kabbalistique, de philosophie rabbinique et de tradition théâtrale yiddish, porté par un humour féroce et un goût de la provocation
désacralisante qui l'exposent à la vindicte des bien-pensants. Sujette à scandales, sa pièce les Cannibales traite par exemple sur un mode bouffon de la mort de son père à Auschwitz. Dans Mein Kampf (farce), il imagine la rencontre du jeune Hitler à
Vienne avec un Juif érudit qui écrit son livre à sa place. Enfin, la même année, les représentations de l'apocalyptique Livre des sept sceaux (Das Buch mit sieben Siegeln, 1987), au Festival de Salzbourg, sont interrompues juste après la première.
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