Symbolique

« 1 / 2 Symbolique En psychanalyse l'adjectif substantivé symbolique a d'abord été employé par Freud au féminin, pour désigner l'ensemble des figures qui permettent aux éléments refou­ lés d'apparaitre dans les rêves.

La symbolique se retrouve aussi dans l'imagerie inconsciente et les représentations collectives : le folklore, les mythes, les proverbes.

Cepen­ dant Freud met en garde contre une surestimation de l'im­ portance des symboles.

Pour lui, au contraire de Jung, l'interprétation des symboles n'intervient qu'à titre auxi· llalre.

Elle complète, dans l'étude des rêves, l'analyse des processus de déplacement et de condensation.

2 Employé au masculin par Jacques Lacan, le terme symbolique prend un sens différent et occupe désormais une place centrale en psychanalyse.

Il désigne l'ordre de la culture,,de la loi, du langage et englobe l'ensemble des éléments qui structurent, de manière sous-jacente, les rapports que l'homme entretient avec les autres et avec lui-même.

Pour Jacques Lacan, toute réalité humaine ne prend son sens qu'en tant qu'elle est non seulement pensée, représentée, mais aussi énoncée.

Il n'y a rien dans le vécu, dans les pulsions, qui ne se présente mar­ qué de l'empreinte du signifiant.

Jacques Lacan affirme donc la suprématie du symbolique sur le réel.

C'est dans cette perspective qu'il explique que l'inconscient est struc­ turé comme un langage.

3 Le même sens et la même importance sont donnés en anthropologie au terme symbolique.

POI.ilr Claude Lévi­ Strauss, par exemple, les systèmes de parenté sont des systèmes de symboles : ils n'existent que dans la cons­ cience des hommes et ne correspondent pas nécessaire­ ment à la parenté biologique.

Il en est de même des rapports économiques, de l'art, de la religion.

La diffé­ rence entre " la ..

symbolique de Freud et ..

le " sym­ bolique de Lacan apparaît ainsi nettement : avec ce dernier, l'accent est mis non plus sur le rapport entre 2 / 2. »