Sun Yat-sen

« Sun Y at-sen 1866-1925 Sun Y at-sen, qui était chrétien, fut le premier président républicain en Chine.

Il vint au pouvoir après le renversement de la dynastie mandchoue.

Sun Y at-sen était pétri de culture occidenta­ le, mais il fut un révolutionnaire peu effica­ ce.

Pourtant, il est considéré aussi bien par les communistes que par les nationalistes, comme le pionnier et le père de la Chine ré- volutionnaire.

· Son ascendant était dfi à sa faconde, à son at­ trait personnel et à son intégrité sans failles.

Son parti, le parti nationaliste Kouo-min­ tang, fut le premier groupe politique chinois moderne.

Comme il jouissait d'une considération inter­ nationale, il tenta d'obtenir de l'aide des communautés chinoises à l'étranger pour dé­ clencher une révolution.

Contrairement à beaucoup de réformateurs qui voyaient la Chine nouvelle comme un empire de style ja­ ponais, il était partisan d'une république.

Lorsqu'il naquit dans une famille de pauvres fermiers des environs de Canton, la Chine impériale, qui avait été pendant trois millé­ naires le plus grand et le plus puissant empire d'Orient, s'effritait.

Des Etats européens avaient obligé la Chine à signer des accords commerciaux léonins et à accepter des lois étrangères.

Le résultat fut que les Européens résidant en Chine étaient régis d'après leurs propres lois, ce qui provoqua en certaines vil­ les le départ de la main-d'oeuvre et des com­ merçants.

A treize ans, le jeune Sun se r:endit à Hawaii, où résidait son frère, afin de pour­ suivre ses études au Queen's College avant d'étudier la médecine en Chine, à Canton.

Revenu à Hawaii, il créa une société secrète, qui visait le renouveau de la Chine.

Puis vint la guerre sino-japonaise.

Le Japon s'était modernisé durant les trente dernières annèes, d'après le modèle occidental.

La chute du ré­ gime chinois, resté vieillot, semblait inélucta­ ble.

Sun Y at-sen retourna en Chine pour dé­ clencher une émeute à Canton, mais elle échoua.

Déclaré hors-la-loi, il dut s'enfuir en Europe.

A Londres, il fut retenu au consulat de Chine, en attendant sa déportation, mais une action de la presse lui permit de recou­ vrer sa liberté et de gagner du même coup une renommée internationale.

En 1897, il se rendit à Tokyo.

En Europe, il s'était familiarisé avec les théories politiques et économiques, et particulièrement les oeu­ vres de Marx et de l'Américain Henry Geor­ ge.

Tokyo hébergeait de nombreux révolution­ naires chinois.

Durant son séjour, Sun entre­ tint des contacts avec des sociétés secrètes du continent et, en 1905, il forma un nouveau parti, l'Alliance révolutionnaire, qui procla­ mait les quatre conditions nécessaires pour redonner à la Chine sa grandeur et sa dignité: renverser la monarchie impériale, chasser les. »