Structure de Tristan et Yseut

« Structure de Tristan et Yseut Au Moyen Âge, pour construire un récit, on n'utilise pas les mêmes règles qu'à l'époque classique ou romantique.

Il n'est même pas cer­ tain qu'on utilise des règles, car il n'existe aucune théorie à ce sujet sinon quelques recettes de rhétorique.

On s'inspire plutôt de quelques principes élémentaires de progression, de symétrie et d'opposition qui suffisent le plus souvent à créer un effet de construction.

Un symbolisme particulier peut accompagner cette structure, comme c'est le cas dans le roman de Béroul.

UNE STRUCTURE DE LA JUXTAPOSITION Le roman de Béroul obéit à un principe d'ensemble qu'on peut qualifier d'art de la juxtaposition.

L'œuvre résulte d'une addition d'épisodes qui se succèdent parfois sans transition logique.

Contrairement à l'usage de récits plus classiques, les ruptures entre les séquences du récit sont brutales, par exemple le court épisode des oreilles de cheval du roi Marc, est inséré dans un épisode qui lui est étranger.

I Un souci d'authenticité Ce mode de composition ne relève pas de la maladresse de l'au­ teur.

Il rappelle au contraire la technique des rhapsodes de l'antiquité grecque ou celle des jongleurs médiévaux dans la chanson de geste (par exemple la Chanson de Roland).

Le rhapsode désigne étymolo­ giquement la personne qui « coud », qui « ajuste » des récits chan­ tés, principalement d'origine épique pour raconter les hauts faits de guerriers héroïques.

Il veut livrer avec la plus grande authenticité les. »