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sorcellerie.

Publié le 08/12/2021

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sorcellerie. n.f., pratique magique visant à exercer une action néfaste par des moyens
surnaturels tels que des sorts, des envoûtements, etc. Les théories occultistes
traditionnelles distinguent la magie blanche, qui se veut bienveillante, et la magie noire, ou
sorcellerie, qui cherche à nuire à autrui. Il n'est pas de civilisation dans le monde où la
sorcellerie n'ait existé. Elle semble offrir une forme de réponse aux questions du mal et de la
mort, qu'elle vise paradoxalement à rationaliser. La sorcellerie fut citée dès l'Antiquité par
Homère, Horace, Apulée, etc., et représentée dans la mythologie par le personnage de
Médée. Au XIIIe siècle, la montée des hérésies manichéennes ou dualistes (bogomiles,
cathares...) rendit la sorcellerie potentiellement plus dangereuse, et c'est seulement de cette
époque, et surtout à partir du XIVe siècle, que date la persécution des sorciers. Celle-ci a
laissé jusqu'à nos jours des traces dans l'imaginaire collectif. La composante sexuelle est
nettement présente dans la fantasmagorie liée à la sorcellerie occidentale : les sorcières sont
beaucoup plus nombreuses que les sorciers et sont censées avoir des rapports sexuels avec
le démon, qu'elles rencontreraient lors des sabbats et, dans la mythologie germanique, au
cours de la nuit de Walpurgis (1er mai), résurgence païenne de la célébration du printemps.

La chasse aux sorcières à l'époque moderne.
La lutte contre la sorcellerie prit une forme systématique et organisée à la fin du XVe siècle,
avec la bulle du pape Innocent VIII Summis desiderantes affectibus (1484), et surtout
avec le Marteau des sorcières (Malleus maleficarum, 1487), du dominicain allemand Jacob
Sprenger, qui donnait une description complète des pratiques de sorcellerie et des
châtiments encourus. Les Temps modernes témoignèrent d'une implacable sévérité envers
les sorciers, qu'il s'agisse de l'affaire du curé Urbain Grandier et de ses « possédés » de
Loudun (1833), en France, ou de celle des sorcières de Salem (1692), dans le
Massachusetts (Amérique du Nord). Les estimations sur le nombre des victimes que fit la
chasse aux sorcières au XVIe et au XVIIe siècle varient : Voltaire l'a évalué à 100 000 ;
l'historien Pierre Chaunu, à environ 40 000. En France, la persécution fut surtout le fait des
juges laïcs, alors qu'en Espagne c'était l'Inquisition qui jugeait les actes de sorcellerie.
L'ampleur que prit la répression à l'époque moderne s'explique par des raisons autant
religieuses que politiques et sociales. Les autorités étaient en effet beaucoup plus sensibles
aux problèmes d'hérésie et de paganisme au moment des guerres de Religion et de la
Contre-Réforme qu'au Moyen Âge. Dans une période d'intense reprise en main de la
spiritualité populaire, la volonté d'éradiquer les pratiques occultes fut inflexible. En outre,
alors que s'affirmait le centralisme monarchique, la chasse aux sorcières fut l'occasion pour
les tribunaux royaux - qui firent preuve d'un grand zèle - de renforcer leurs pouvoirs au
détriment des tribunaux ecclésiaux et seigneuriaux. Enfin, les nombreuses dénonciations
d'actes de sorcellerie par des particuliers étaient le signe de tensions sociales au sein des
communautés rurales : les solidarités traditionnelles à l'égard des plus pauvres, des veuves
surtout, paraissaient alors de plus en plus contraignantes aux paysans enrichis. Les
prétendues sorcières furent donc des boucs émissaires, victimes des inquiétudes
collectives dans une société en mutation. La chasse aux sorcières fut beaucoup moins
virulente dans la seconde moitié du XVIIe siècle : en France, une ordonnance de Louis XIV
interdit, en 1682, de considérer les sorciers comme des criminels. Au XVIIIe siècle, les
progrès du rationalisme tarirent progressivement la peur qu'inspiraient les sorcières.

La sorcellerie à l'époque contemporaine.
En cette fin de XXe siècle, la sorcellerie est toujours bien vivace dans les milieux ruraux

(Berry, Wallonie...), mais elle connaît aussi une recrudescence en ville, à travers des
pratiques qui témoignent d'un recours de plus en plus répandu à l'irrationnel (l'astrologie et
la cartomancie connaissent un semblable essor). Aux Antilles françaises, le « quimboiseur »
(sorte de sorcier dérivé des rites vaudous) demeure un personnage important. Les
anthropologues sont nombreux à enquêter sur les formes que revêt la sorcellerie en
Afrique, en Amérique du Sud, en Océanie.
De Shakespeare à Walt Disney, en passant par Goethe, la sorcière est un thème
fréquent dans la littérature et le spectacle. L'historien français Jules Michelet publia en 1862
la Sorcière, où il chantait les louanges de la sorcellerie médiévale en tant que forme de
révolte contre le mal et contre toutes les oppressions. Pareille revendication a existé aussi
chez certaines féministes du XXe siècle, l'image de la sorcière ayant servi de symbole à une
condition féminine en rébellion contre une société établie et dominée par les hommes.
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