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Soc.Indi

Publié le 05/12/2021

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La société industrielle (1850 - 1939)

 

L'industrialisation bouleverse les sociétés européennes et nord-américaines. L'explosion urbaine, la naissance d'une nouvelle hiérarchie donne naissance à un monde bien différent. Ces mutations sans précédent favorisent la confrontation idéologique entre ceux qui veulent légitimer l'ordre social et ceux qui le refuse. 

Quelles inégalités caractérisent la société industrielle?

Comment les différentes idéologies tentent-elles de faire accepter ou de combattre les changements sociaux?

 

I) Des sociétés plus mobiles et plus urbaines

a) Migrations internationales et exode rurale

    - Le fort dynamisme démographique et la révolution des transports favorise l'émigration. D'abord, il s'agit de migrations internationales. Ainsi dans la 2ème moitié du XIXe, 40 millions d'européens veulent échapper à la misère ou à une situation difficile et migrent vers les É-U ou les colonie. 

    - Des migrations sont aussi locales: c'est l'exode rural. Dans les campagnes, la croissance démographique et la mécanisation qui libère des bras provoque l'exode rural -> millions de personnes partent travailler dans les régions qui s'industrialisent et qui s'urbanisent. Ces populations fournissent aux entreprises une main d'oeuvre bon marché.

 

b) L'essor des villes

    Les jeunes migrants venus des campagnes ou de l'étranger peuplent les villes où les emplois dans l'industrie et les services existent. Les capitales et les cités des pays noirs (Bassins miniers) comme les carrefours portuaires et ferroviaires connaissent des arrivées massives de population.

    De même, le paysage urbain s transforme: les centres-ville deviennent les vitrines de la modernité. face au problèmes de circulation, des nouveaux moyens de transport apparaissent: trams, métros... Cependant, les plus pauvre, démunis sont délogés et s'entassent alors dans des secteurs insalubres des villes ou des banlieues. On assiste à une véritable ségrégation spatiale entre quartiers bourgeois et populaires.

 

II) Des sociétés industrielles en mutation

a) Le triomphe de la bourgeoisie

    Porté par la croissance économique, la bourgeoisie devient la classe dirigeante en Europe et aux É-U. Elle cumule un patrimoine acquis dans l'industrie et le commerce avec une influence sociale et culturelle. Son poids politique est immense et certains hommes d'affaires fondent de véritables dynasties (Krupp, Rockefeller, Ford).

    Le mode vie bourgeois devient un modèle. La grande bourgeoisie a un train de vie fastueux mais une morale et un goût bourgeois un peu différent s'impose: le travail, la famille, le respect des convenances. Les places de chacun sont délimitées par exemple, la femme se doit de briller par son éloquence, sa conversation...

b) L'avènement des classes moyennes

    Ensemble hétéroclite qui se situe entre l'élite et les milieux populaires, elle tente d'imiter la vie bourgeoise avec le personnel, les salons... Avant l'ère industrielle, la classe moyenne était un petit groupe restreint composé de rentiers, de petits commerçants, de professions libérales. Mais l'industrialisation conduit à l'ascension sociale de nouveaux salariés, occupant des postes à responsabilité (banques, grands magasins, instituteurs...).

    De plus, ces classes moyennes obtiennent une place grandissante avec les progrès du suffrage universel.

 

c) Difficultés et disparités du prolétariat

1) Le monde des prolétaires

    Au début du XIXe, les ouvriers sont minoritaires. Ils demeurent proches des artisans. L'industrialisation et le développement des usines crée un immense prolétariat. La plupart n'a à offrir que la force du travail et reste cantonnée à des tâches simples, monotones. Les hommes sont prédominants dans les usines. Cependant, même avant la guerre, 1/3 des effectifs sont des femmes avec des alaires très inférieurs. Le prolétariat est finalement dominé par la masse des ouvriers de l'industrie m^me s'il comprend des ouvriers agricoles, les domestiques et employés très peu qualifiés des services.

2) De rudes conditions de travail

    Les journées de travail restent longtemps interminables. En Europe occidentale, 12 h à 15 h d'un travail pénible et souvent dangereux. Par ex, entre 1901 et 1905, 25000 personnes meurent essentiellement mineurs. De plus, la précarité de l'emploi est grande. Les licenciements faciles, les règlements très strictes. Le chômage est fort et prend des allures dramatiques dans les années 30. Cependant, des améliorations apparaissent. Ainsi, pour lutter contre les conditions difficiles, les ouvriers recourent aux grève et aux manifestation. Elles sont nombreuses et souvent violentes, les patrons demandant de l'aide à l'armée (ex: 1er mai 1886 à Chicago). De plus, les ouvriers prennent conscience qu'ils appartiennent à une même classe et s'organisent en syndicats. Dès les années 80, les syndicats sont mis en place; Ils pensent obtenir une amélioration des conditions de travail des ouvriers par des réformes, par des lois ou par la Révolution. Des progrès sont alors faits: augmentation salaires + 1ère législation sociale mais cela reste fragile et modeste;

3) Une lente amélioration des conditions de vie

    Jusqu'à la fin du XIXe, l'ouvrier vit dans des conditions très précaires et cette faiblesse de revenus rend obligatoire le travail des enfants. Mais la situation s'améliore notamment par la réduction du temps de travail qui passe à 8h en 1920 en France. De plus en plus, les États interviennent dans le domaine social (journée 8h, congés payés en 36 en France et en All.).

 

III) Justifier ou combattre la société industrielle les nouvelles idéologies

a) Le libéralisme: idéologie triomphante de l'ère industrielle

    Le libéralisme économique ou capitalisme libéral est né à la fin du XVIIIe et séduit l'élite bourgeoise. Il défend la propriété privée, la liberté d'entreprendre et le libre-échange. Le libéralisme admet l'inégalité sociale qui en résulte mais la réussite individuelle doit conduire à la réussite et l'enrichissement général, c'est pourquoi l'État doit limiter ces interventions. Cependant, certains principes n'ont jamais été totalement respectés par les milieux dirigeants comme en Allemagne avec Bismark et en France avec Méline. Le protectionnisme est souvent utilisé et la crise de 29 entraîne la remise en cause du libéralisme et l'interventionnisme de nombreux États (ex: New Deal de Roosevelt, en France le Front Populaire de Léon Blum).

 

b) Socialisme: le refus du capitalisme libéral

    Les premiers socialistes apparaissent vers 1880, ils reprochent aux capitalistes d'exploiter les travailleurs et réclament la fin des inégalités sociales. La pensée socialiste se divise rapidement en 2 courants:

- marxisme: il veut abattre le système capitaliste par une révolution mondiale, puis l'établissement d'une dictature du prolétariat. Ce processus conduira au communisme, une société sans classes, fondée sur la propriété commune des biens de production.

- réformisme: qui aboutira au socialisme actuel. Il préfère les améliorations par l'action syndicale ou parlementaire, la révolution leur apparaissant contre-productive et aveugle. 

    La révolution bolchevique ravive les divisions entre ces différents types de socialisme; elle conduit à des ruptures comme en France au congrès de Tours de 1920 où les plus révolutionnaires quittent la SFIO pour créer le PC français.

 

c) Renverser, réformer ou adopter le capitalisme

    D'autres courants idéologiques apparaissent dans la société industrielle:

- les traditionalistes: Ils pensent que la société de l'Ancien régime correspond à l'ordre naturel des choses. Ils rejettent l'héritage de la Révolution de la société industrielle. Ces idées sont répandues en France notamment dans l'Armée et le clergé. 

- l'anarchisme comme celui de Proudhon: ont le même idéal révolutionnaire que les communistes mais refusent toute autorité de l'État et proposent même d'éliminer tout pouvoir contraignant sur l'individu.

- le paternalisme: où les relations patrons-ouvriers = pères-enfants, adaptation du capitalisme.

 

 

CCL: L'industrialisation a donc bien eu des conséquences sur la société; Les populations s'organisent, de nouvelles classes sociales apparaissent mais l'ère industrielle voit surtout se développer des courants de pensée antagonistes qui domineront tout le XXe.

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