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SIGMUND FREUD : MALAISE DANS LA CIVILISATION (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Malaise dans la culture Au cours d'un élargissement considérable du champ de ses recherches (du pathologique au normal, à la créationartistique, à la religion), Freud publie en 1930 une vaste réflexion sur la civilisation (traduction P.

Cotet, R.

Lainé etJ.

Stute-Cadiot, PUF, coll.

« Quadrige », 1995 [texte repris des « œuvres complètes » de Freud, t.

XVIII]) ; il s'agitde voir comment la civilisation parvient à faire renoncer l'individu à la satisfaction de ses instincts.

D'où le titreassez pessimiste, qui énonce un verdict irréversible : l'individu sera toujours malheureux dans la société.

Après uneintroduction générale sur la question du bonheur (chap.

I-II), Freud pose le problème (chap.

III) : quelle est lacause du malheur de l'homme en société ? Les chapitres IV-VI exposent les différents facteurs qui interviennentdans ce malheur.

Le chapitre VII est le plus important : Freud y reconstitue la genèse du sentiment de culpabilité,cause principale, selon lui, du malaise dans la culture.

Le chapitre viii est une conclusion. 1.

LA QUESTION DU BONHEUR (CHAP.

I-III) A.

Le sentiment océaniqueFreud prend son temps pour entrer dans le sujet ; il commence par répondre à un lecteur (il s'agit de RomainRolland) qui soutient l'existence d'un sentiment universel, fondement des religions, et qu'il appelle le sentimentocéanique.

Freud répond en relativisant l'importance de ce sentiment.Tous les hommes tendent au bonheur, c'est-à-dire à éviter la douleur et à obtenir de fortes jouissances.

La vie estorientée par le principe de plaisir ; mais ce but est inaccessible.

Chacun choisit ses procédés.

Pour lutter contre lasouffrance, certains consomment de la drogue (p.

20-21) ; pour contrôler ses instincts, on a recours à lasublimation (p.

22) ; pour lutter contre la réalité, on s'adonne à la politique ou à la religion (p.

24).

L'amour est unesolution souvent décevante (p.

25).

Une attitude esthétique n'est pas très concluante non plus.On voit par cette énumération que Freud ne nous apportera aucun remède ; il n'a pas de solution idéale à nousproposer : « Il n' y a pas ici de conseil qui vaille pour tous ; chacun doit essayer de voir lui-même de quelle façonparticulière il peut trouver la béatitude » (p.

26-27).

Et pourtant, nous nous refusons à admettre que la culture nepuisse nous apporter le bonheur. B.

La cultureLa culture est « la somme totale des réalisations et dispositifs par lesquels notre vie s'éloigne de celle de nosancêtres animaux et qui servent à deux fins : la protection de l'homme contre la nature et la réglementation desrelations des hommes entre eux » (p.

32).

Quels sont les principaux traits de la culture ? La technique, la beauté, lapropreté, l'ordre, les idées, les rapports sociaux.Tous ces traits ont pour point commun d'imposer des exigences ; celles-ci consistent toutes à modifier les instinctsdes hommes.

Il y a trois modifications possibles : 1) l'évolution de la libido infantile (par exemple, vers la propreté) ;2) la sublimation (par exemple, par l'art) ; 3) le renoncement aux instincts (par exemple, par les lois).

L'ouvrage sepoursuit sur cette troisième modification.Voir l'analogie intéressante entre l'inconscient et la ville de Rome, p.

10-12. 2.

LES DIFFÉRENTS FACTEURS DE LA CULTURE (CHAP.

IV-VI) A.

Le rôle de la familleComment la culture parvient-elle à obtenir ce renoncement aux instincts ? Freud répond d'abord par une descriptiondes conflits entre la culture et la sexualité au sein de la famille.

La famille serait apparue grâce à une évolutionbiologique de la sexualité humaine : de cyclique, elle est devenue permanente et a stabilisé les relations entre lespartenaires.

Avec la famille, l'amour apparaît (amour génital et amour de tendresse).Mais la famille oppose deux freins aux exigences de la société : lors du passage de l'enfant à l'adolescence, laséparation de l'individu et de sa famille doit s'effectuer par des rites de passage.

« Le détachement d'avec la familledevient pour tout adolescent une tâche que la société l'aide souvent à résoudre par des rites de puberté etd'accueil » (p.

46).

De plus, les femmes sont les gardiennes de la famille et s'opposent aux hommes, représentantsde la loi. B.

La société et la sexualitéLa société s'oppose à la libre expression de la sexualité des individus, par l'interdit de l'inceste, par la dérivation del'énergie sexuelle vers le travail, par l'interdiction de la sexualité infantile, par la limitation de l'homosexualité, par laréglementation du mariage.

La sexualité est ainsi mise exclusivement au service de la reproduction (p.

46-47).La société porte donc de graves atteintes à la sexualité humaine.

Mais celle-ci n'est pas le principal problème posé àla culture : la pulsion de mort (l'agressivité) présente des difficultés bien plus redoutables. C.

La pulsion de mortLe chapitre v le démontre en analysant la fameuse formule : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (p.

51).Cette formule ne peut que nous étonner : l'autre mérite-t-il mon amour ? Comment pourrais-je l'aimer s'il m'estétranger ? Ne serait-il pas injuste de ma part de le préférer aux miens ? Un tel précepte est absurde ; il va àl'inverse de ce que sont les individus et révèle, par là, que l'homme est en réalité un loup pour l'homme.

«L'existence de ce penchant à l'agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes, et présupposons à bon droitchez l'autre, est le facteur qui perturbe notre rapport au prochain et oblige la culture à la dépense qui est la sienne. »

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