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Si je mourai là bas

Publié le 28/03/2022

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« Commentaire littéraire Si je mourais là-bas Nous voyons que le poète, déchiré entre angoisse de la mort et lyrisme amoureux, porte un regard tantôt optimiste tantôt pessimiste sur la mort et semble s’évader via la poésie. Tout d’abord, on note l’évolution positive des comparaisons et la dimension cosmique que prend le souvenir.

Le souvenir est comparé à un obus dans un champ lexical de la guerre florissant, mais très vite il prend une tout autre dimension avec la comparaison doublée de l’oxymore « bel obus » (l.5) et la comparaison méliorative « semblable aux mimosas en fleurs » (l.5).

Ces comparaisons suggèrent une évolution positive du souvenir et une vision changeante de la mort.

La mention de « soleils merveilleux » (l.9) qui se solde par une comparaison méliorative « Comme font les fruits d’or autour de Baratier » (l.10) évoque là aussi des images positives et la propagation du souvenir sur tout et l’entièreté des paysages.

L’idée de la diffusion du souvenir est renforcée avec la multiplication des décors et le champ lexical de la nature « mers », « monts », « vals », « étoiles », « fleurs », « murissent » : le souvenir ne cesse de s’expandre.

Le champ lexical de la lumière « soleils », « or », « étoiles » s’appuie également sur son ambivalence : il connote les flammes des obus, les explosions sur le champ de bataille mais également la nature et le cosmos, les astres et l’univers.

Le souvenir prend là un tout autre aspect et devient cosmique et spatial A cela s’ajoute le pouvoir du sang sur le monde entre mort et passion amoureuse. L’image forte du sang, « le fatal giclement de mon sang sur le monde couvrirait », accompagnée de l’énumération des éléments naturels et cosmiques : « La mer les monts les vals et l’étoile » (l.6) et « au soleil plus de vive clarté, aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l’onde » (l.17-19) témoigne du pouvoir conféré au sang : il est signe de vivacité et de puissance.

La répétition de « plus » avec « plus de vive clarté », « plus de vitesse à l’onde », « plus fort dans ton corps écarté » est là aussi preuve des conséquences de la mort du poète et de l’effusion du sang, symbole de vie et de force.

La métaphore « mon sang c’est la fontaine ardente du bonheur » (l.4) scelle le role du sang définitivement : il perd sa connotation dramatique et morbide et devient vecteur de vie, de bonheur, d’amour ou encore de vitalité.

La propagation du sang jusqu’au « cheveux sanglants » (l.13) de Lou et l’anaphore « je rougirais » (l.12-13) illustrent son côté sensuel et passionnel et encore une fois, son sens changeant.

Le poète marque en fait le corps de Lou pour l’éternité et la rajeunit au gré de son sang : « tu ne veilleras point » ligne 19.

Cette jeunesse offerte par sa mort est à rapprocher à l’immortalité poétique et aux pouvoirs du poète, qui crée des pièces sempiternelles.. »

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