SCEAUX

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SCEAUX. Cette bourgade des environs de Paris se fit connaître par le château qu'y construisit Colbert. Le parc fut dessiné par Le Nôtre, la décoration confiée à Lebrun. Le duc du Maine, fils de Louis XIV et de Mme de Montespan, l'acquit en 1700. Il s'y retira avec sa femme, petite-fille du Grand Condé lorsque le Régent ruina leurs espérances politiques. On parla alors de la « cour de Sceaux », qui réunissait des aristocrates opposés à la Régence et des écrivains mondains. Parmi eux se trouvait La Grange Chancel, célèbre par ses violentes Philippiques, qui accusaient le Régent de tous les crimes et de toutes les débauches. Vers la fin du xvme s., le château appartint au duc de Penthièvre, qui y maintint une tradition littéraire, en protégeant notamment Florian. La Révolution fut fatale au château : il fut vendu en 1798 et rasé. Une partie du parc fut sauvegardée par des entrepreneurs qui imaginèrent d'y organiser un bal public. À partir de 1799, le bal de Sceaux attira les Parisiens. Balzac y situe la rencontre principale d'un court roman des Scènes de la vie privée, justement intitulé le Bal de Sceaux, publié pour la première fois en 1830. Avec la facilité des communications, le bal se popularisa. Il resta connu jusqu'au milieu du xixe s. et disparut en 1893.