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Salomon, îles

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Salomon, îles, en anglais (langue officielle) Solomon Islands, pays insulaire d’Océanie, situé en Mélanésie, dans le Pacifique occidental. Sa capitale est Honiara. Les îles Salomon sont membres du Commonwealth.

2MILIEU NATUREL

Situé à l’est de la Nouvelle-Guinée, l’archipel des îles Salomon est composé d’un double chapelet d’îles alignées du nord-ouest au sud-est et qui couvrent une superficie de 27 556 km2. Il comprend les grandes îles de Choiseul, Santa Isabel, Guadalcanal (la plus grande des îles Salomon), Malaita, Makira (San Cristobal), Vella Lavella, le groupe de Nouvelle-Géorgie, l’archipel de Santa Cruz (le plus oriental), les îles Florida, le petit archipel des Russell, ainsi qu’une multitude d’autres petites îles (Ontong Java, Rennell, etc.).

Les grandes îles, d’origine volcanique, sont montagneuses, accidentées et couvertes d’une forêt dense. Elles prolongent l’arc volcanique de l’archipel Bismarck (en Papouasie-Nouvelle-Guinée) et culminent au mont Popomanaseu à 2 331 m d’altitude (Guadalcanal). Certaines petites îles isolées sont des atolls coralliens (Ontong Java). Le climat est équatorial, chaud et très humide. La capitale de la fédération est Honiara, sur l’île de Guadalcanal.

3POPULATION

Les îles Salomon comptent 581 208 habitants (en 2008), dont une majorité de Mélanésiens (94 p. 100 de la population). La population compte également des Polynésiens, qui sont essentiellement installés sur les petites îles et les atolls de l’archipel (Ontong Java, Sikaiana, Rennell, Bellona), et enfin quelques Européens regroupés dans la capitale. Comme beaucoup d’États de la région, les îles Salomon ont une population particulièrement jeune, puisque près de 55 p. 100 de ses habitants ont moins de 15 ans.

La langue officielle est l’anglais, bien que le pidgin english soit la principale langue véhiculaire. Mais l’archipel compte quelque 87 langues autochtones dont certaines sont en voie d’extinction et n’ont pas plus d’une dizaine de locuteurs. Plus de 95 p. 100 des Salomonais sont chrétiens. Plus d’un tiers appartient au diocèse anglican de Mélanésie, 19 p. 100 sont catholiques et le reste de la population est adventiste, mormon ou appartient à l’une des nombreuses sectes existantes dans l’archipel.

4INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE

Les îles Salomon ont acquis leur indépendance en 1978 dans le cadre du Commonwealth. Le chef de l’État est le souverain britannique, représenté par un gouverneur général. Le gouverneur général, qui doit être un citoyen salomonais, est nommé par le souverain pour cinq ans, sur proposition du Parlement. Un Premier ministre est à la tête du gouvernement ; il est élu par le Parlement. Le Parlement est constitué d’une unique chambre, composée de 50 membres élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans.

Le pays est bouleversé en 1998 par le déclenchement d’un conflit ethnique, qui aboutit à un coup d’État en juin 2000 et à la dissolution du Parlement. Après la conclusion d’un accord de paix en octobre 2000, des élections législatives se déroulent en décembre 2001, sous la surveillance de nombreux observateurs internationaux. Elles ne permettent pas de dégager une majorité, les trois principales formations politiques, le Parti de l’alliance populaire (People’s Alliance Party, PAP), l’Association des membres indépendants et la Coalition pour le changement (Solomon Islands Alliance for Change Coalition, SIACC) remportant respectivement 20, 13 et 12 sièges. Le leader du PAP, Allan Kemakeza, est élu Premier ministre après avoir été limogé du précédent gouvernement à la suite d’un scandale financier. En 2003, pour faire face à la persistance des violences ethniques, une force de paix multinationale est déployée dans l’archipel qui voit en 2006 l’élection d’un nouveau Premier ministre.

5ÉCONOMIE

La population des îles Salomon vit en partie de la culture traditionnelle mélanésienne. Elle cultive essentiellement le taro, l’igname et possède de nombreuses bananeraies. Certains changements se sont toutefois produits avec l’introduction dans les cultures vivrières de la patate douce, du manioc et avec une tendance croissante au raccourcissement des temps de jachère. D’une façon générale, le développement lent d’une économie rurale a marqué ces dernières années les sociétés littorales, chez lesquelles les cultures vivrières alternent avec des cocoteraies et des plantations de cacaoyers à finalité commerciale. Un secteur économique réellement « moderne « est apparu avec la création d’un périmètre rizicole exploité mécaniquement dans la plus grande plaine de l’archipel, située au nord de Guadalcanal, par une société d’économie mixte. D’autres grandes plantations de cocotiers et de palmiers à huile ont par ailleurs été développées dans la même île.

Les principales exportations sont représentées à l’heure actuelle par le poisson, essentiellement du thon congelé ou mis en boîte localement et pêché par des armements japonais. Cette prédominance en matière de pêche a été reconnue par les pays de la région, puisque Honiara abrite le siège de l’Agence des pêches du SPEC (South Pacific Economic Cooperation). L’archipel vit également de l’exploitation du bois et du coprah, dont la part tend néanmoins à diminuer de plus en plus. Plus récemment, des réserves de bauxite et de phosphate ont été découvertes, mais celles-ci sont encore sous-exploitées.

L’aide extérieure se révèle assez généreuse. Longtemps assumée presque entièrement par le Royaume-Uni, celle-ci tend à se diversifier au profit de l’Australie. Les orientations de développement conduites par les gouvernements successifs ont été axées sur les idées du Melanesian Way et du nationalisme culturel. La politique en matière foncière en découle directement : 88 p. 100 des terres sont placées aujourd’hui sous le droit coutumier mélanésien, ce qui constitue d’ailleurs un handicap pour les projets de développement et surtout pour les investissements étrangers. En dépit de la politique de décentralisation, les inégalités régionales semblent s’accroître entre l’île centrale Guadalcanal et les îles les plus isolées. Selon les estimations de 2003, le PIB avoisine 253 millions de dollars et le PNB par habitant est de 560 dollars.

L’unité monétaire est le dollar des îles Salomon qui se divise en 100 cents.

6HISTOIRE

L’archipel est habité par des Mélanésiens depuis quatre mille ans. Le navigateur espagnol Álvaro de Mendaña de Neyra, qui cherche dans le Pacifique des îles aurifères ayant appartenu au roi Salomon, est le premier à découvrir ces terres en 1568. Les îles les plus septentrionales sont, quant à elles, découvertes en 1768 par Louis Antoine de Bougainville, qui donne son nom à l’île de Bougainville (qui appartient aujourd’hui à la Papouasie-Nouvelle-Guinée). Un protectorat allemand est établi en 1885 sur les îles Salomon septentrionales et en 1893 un protectorat britannique sur les îles méridionales. En 1899, l’ensemble des îles Salomon devient une possession britannique à l’exception de Buka et de Bougainville qui restent allemandes. En 1914, l’archipel est occupé par l’Australie puis placé par la Société des Nations sous son mandat en 1921. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est le théâtre de violents combats. En octobre 1942, l’île de Guadalcanal en particulier est le cadre de l’une des plus grandes batailles de la guerre du Pacifique.

Au retour de la paix, la capitale Honiara est installée sur le site du plus grand des camps américains, à quelques kilomètres de la base aérienne d’Henderson Field. Toute une série de mouvements millénaristes ou « cultes du cargo « mélanésiens (croyance millénariste selon laquelle arrivera un jour un navire chargé de biens matériels) se développent, comme le Marching Rule sur l’île de Malaïta.

En 1975, les îles Salomon septentrionales, administrées par l’Australie, obtiennent leur indépendance au sein de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les îles Salomon britanniques accèdent à l’autonomie interne en 1976 puis à l’indépendance en 1978.

Les Salomonais, dont la monarchie constitutionnelle s’intègre dans le cadre du Commonwealth, jouissent d’une certaine stabilité politique jusqu’aux affrontements ethniques qui opposent les milices des îles de Guadalcanal, le Mouvement de libération d’Isatabu (Isatabu Freedom Movement, IFM), et de Malaita, la Force de l’aigle de Malaita (Malaitian Eagle Force, MEF), à partir de 1999. Après le coup d’État perpétré par le MEF en juin 2000, un accord de paix est signé au mois d’octobre suivant à Townsville par les deux factions. Il est suivi de la tenue d’élections législatives en décembre 2001, à l’issue desquelles Allan Kemakeza, le leader de la principale formation politique du pays, le Parti de l’alliance populaire (PAP), est élu Premier ministre après avoir été limogé du gouvernement précédent pour détournement de fonds publics.

Le processus de paix est cependant précaire, et le pays continue de souffrir des violences ethniques, de la mauvaise gouvernance et d’une criminalité endémique. Face à l’incapacité de l’État à restaurer l’ordre et la justice, et à la persistance des violences entre milices, le gouvernement demande une aide internationale en juin 2003. Une force de paix multinationale de 2 500 hommes dirigée par l’Australie se déploie au mois d’août afin de rétablir l’ordre et de désarmer les miliciens. Reconstruction et lutte contre la corruption sont à l’ordre du jour, se traduisant par une amélioration de la croissance. Mais, en avril 2006, l’élection du Premier ministre Snyder Rini à une courte majorité est suivie par des émeutes qui provoquent d’importantes destructions et la démission de celui-ci une semaine plus tard.

Superficie terrestre : 27 556 km2 ; superficie maritime : 1 340 000 km² ; population (2004) : 523 617 habitants.

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