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Saint Anselme1033-1109Né À Aoste, sa carrière se déroula en partie au monastère Bec en Normandie (jusqu'en 1093)et à Canterbury dont il fut archevêque, jusqu'à sa mort.

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Saint Anselme1033-1109Né À Aoste, sa carrière se déroula en partie au monastère Bec en Normandie (jusqu'en 1093)et à Canterbury dont il fut archevêque, jusqu'à sa mort. Ce document contient 505 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

« Saint Anselme 1033-1109 Né À Aoste, sa carrière se déroula en partie au monastère Bec en Normandie (jusqu'en 1093) et à Canterbury dont il fut archevêque, jusqu'à sa mort.

Ses ouvrages les plus importants sont le Monologium , le Proslogium où est exposé le célèbre argument ontologique et quatre dialogues dont le plus connu est le De Veritate. La réflexion d'Anselme repose sur une définition très précise des rapports entre la raison et la foi : il faut d'abord s'établir fermement dans la foi, et ne pas soumettre les Ecritures à la dialectique.

On ne raisonne pas afin de croire, mais il est nécessaire de croire pour être à même de raisonner ensuite.

A vrai dire, Anselme ne dévalue pas la raison, mais il lui attribue un rôle bien particulier, qui n'est nullement d'être un simple adjuvant de la foi ; la raison se situe, en effet, entre la foi (connaissance ex auditu ) et la contemplation (connaissance réservée aux élus) ; elle représente une étape intermédiaire par laquelle on peut parvenir à la contemplation.

La raison étant ainsi définie, on comprend qu'Anselme ait eu en elle une confiance illimitée (au point de prétendre démontrer la nécessité de La Trinité et de l'Incarnation), et on s'explique mieux l'extraordinaire ingéniosité dialectique dont il a fait montre.

Mais il s'est surtout appliqué à trouver des démonstrations de l'existence de Dieu.

Les trois preuves du Monologium sont purement dialectiques et partent de la constatation de l'inégale perfection des êtres et des choses.

L'argument ontologique est plus simple dans sa formulation.

Même l'“ insensé ” qui nie l'existence de Dieu, dit Anselme, accepte la définition que la foi propose : Dieu est tel que rien de plus grand ne peut être pensé.

Or le simple fait de concevoir cette idée implique l'existence de Dieu.

Certes, c'est une chose de concevoir une réalité, autre chose de comprendre qu'elle existe ; mais l'idée de l'être le plus grand possède une exigence propre : si elle n'existait, en effet, que dans le seul intellect, l'idée de quelque chose de plus grand que l'idée de l'être le plus grand pourrait être pensée, ce qui est contradictoire : il faut donc que l'être tel que rien de plus grand ne peut être pensé existe aussi dans la réalité.

On a voulu voir dans cet argument la première pierre de la théologie rationnelle : en fait, il a moins pour but, chez Anselme, de prouver de l'extérieur l'existence de Dieu que de faire découvrir le caractère auto-affirmatif de cette idée à qui l'admet déjà.

Les critiques que lui adressa le moine Gaunilon sont claires à cet égard : on n'a nullement le droit, disait-il, de confondre l'esse in intellectu avec l'esse in re , et seule l'expérience peut apporter une connaissance démontrable.

Et il est vrai que, pour Anselme, l'esse in intellectu est déjà un esse in re , comme le prouvent ses attaques contre Roscelin et les nominalistes ; si l'on peut passer de l'idée à l'être, c'est que les idées sont déjà des êtres, et cette position réapparaîtra, somme toute, chez tous les partisans de l'argument ontologique.. »

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