SABU

« 1 / 2 Les Fiches de Monsieur Cinéma Histoire Illustrée du Cinéma Mondial SABU NOTICE BIOGRAPHIQUE C'est par un exceptionnel concours de circonstances que Sabu Dastagir, humble cornac né aux Indes le 27 janvier 1924 (mais la date n'a rien de certain), devint une vedette internationale du cinéma.

C'est Robert Flaherty, venu tourner en 1936 sur le domaine du maharadjah de Mysore, qui choisit Sabu parmi un nombre considérable de préten­ dants, pour incarner « Toomaï » dans ELE­ PHANT BOY d"après le récit de Rudyard Kipling.

Et c'est tout naturellement que le jeune acteur suivit l'équipe de réalisation en Angleterre pour terminer le tournage ...

Alexander Korda offre alors à Sabu un géné­ reux contrat et lui fait incarner le bondissant VOLEUR DE BAGDAD, puis Mowgli l'en­ fant-loup dans une adaptation luxueuse du LIVRE DE LA JUNGLE d'après Kipling.

Ce dernier film tourné aux États-Unis décide Sabu à se fixer en Amérique.

Signant un contrat d'exclusivité avec la compagnie Uni­ versai, il tourne coup sur coup quatre pro­ ductions pseudo-exotiques.

Très vite naturalisé américain, et devançant l'appel, Sabu s'engage ensuite en juillet 1943, dans !'Armée de !'Air.

Il sera démobilisé deux ans plus tard, après plus de 400 heures de combats aériens comme mitrailleur sur un bombardier B-24.

Mais Sabu a définitivement perdu son aspect juvénile : il lui est désormais impossible de retrouver les rôles qui firent sa gloire ...

Michael Powell qui l'avait dirigé dans LE VOLEUR DE BAGDAD lui offre de faire sa rentrée dans LE NARCISSE NOIR.

A Hollywood, J'Universal puis la Columbia lui proposent chacune un film, puis c'est le silence...

Aucune nouvelle proposition ne venant d'Hollywood, Sabu se reconvertit dans le cirque et fait une tournée en Europe dans un numéro de dressage d'éléphants.

A la même époque, il fait quelques apparitions dans des productions européennes d'impor­ tance secondaire.

C'est seulement en 1963 qu'Hollywood re­ fait appel à lui pour un petit rôle dans MAS­ SACRL POUR UN FAUVE, le public a la surprise de le découvrir vieilli et empâté aux côtés de Robert Mitchum (il n'a pourtant que 39 ans!).

Sa dernière apparition se situera la même année dans une production de Walt Disney à très petite diffusion, LES PAS DU TIGRL Le 3 décembre 1963, une crise car­ diaque emporte, à moins de 40 ans, ce jeune indien qui connut une gloire si brusque et si fugitive, et à qui les mirages fluctuants du Septième Art ne donnèrent jamais l'occasion de bien vieillir.

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FILMOGRAPHIE 1937 L"ENFANT DE LA JUNGLE (Ele­ phant Boy, Robert Flaherty, Zoltan Korda).

1938 ALERTE AUX INDES (The Drum, Zoltan Korda).

1940 LE VOLEUR DE BAGDAD (The Thief of Bagdad, Ludwig Berger, Mi­ chael Powell, Tim Whelan).

1942 LE LIVRE DE LA JUNGLE (The Jungle Book, Zoltan Korda) - LES MILLE FT UNE NUITS (Arabian Nights, John Rawlins) @ 1943 LA SAUVAGESSE BLANCHE (The White Savage, Arthur Lubin) -TAN­ GER (Tangiers, George Waggner) - LE SIGNE DU COBRA (Cobra Wo­ man, Robert Siodmak).

1947 LE NARCISSE NOIR (Black Nar­ cissu1, Michael Powell, Emeric Press­ burger) - THE END OF THE RIVER 1948 1950 1952 1953 1956 1957 1959 1963 (Derek Twist) - LL MANGEUR D'HOMMES (Man-Eater of Kumaon, Byron Haskin).

LA RÉVOLTE DES FAUVES (Song of Jndia, Albert Rogel/).

SA VAGE DRUMS (William Berke).

BONJOUR ÉLÉPHANT ( Buongiorno Elephante,.

Gianni Franciolini).

LE TRESOR DU BENGALE (Il Tesoro del Bengala, G.

Vernuccio).

JUNGLE HELL (Norman Cerf) - JAGUAR (George Blair).

SABU AND THt." MAGIC RING (George Blair).

LES MYSTÈRES D'ANGKOR (Her- rin der Welt, William Dieterle).

MASSACRE POUR UN FAUVE (Rampage, Phil Karlson) - LES PAS DU TIGRE (A Tiger Walks, Norman Tokar). 2 / 2. »