rteltAJKL) -La rivière du gouffre de Padirac.

« 1 / 2 PÉRIGORD -QUERCY La rivière du gouffre de Padirac 46- Lot Un refuge naturel C'est à la suite d'une violente crue , à la fin du siècle passé, qu'une communication fut ouverte entre le fond du gouffre et les gale­ ries ; sans cela, l'existence de la rivière souter­ raine de Padirac n'aurait peut-être jamais été découverte .

Le gouffre , lui, était connu ; pre­ mièrement parce qu'il ne passe pas inaperçu, et deuxièmement parce que les gens de la région avaient depuis longtemps pris l'habi­ tude de l'utiliser comme refuge.

Ce fut le cas, par exemple, lors de la guerre de Cent Ans ou des guerres de Religion.

Les gens, sans doute, descendaient dans le puits en s'accrochant à la végétation arborescente , aux liane s et aux anfraauosités des parois.

Tourisme souterrain Après la découverte de la rivière et les pre­ mières explorations spêléologiques, le site fut ouvert au public, en 1898 déjà ; il constitue aujourd'hui un des grands sites touristiques des Causses.

On y accède soit par un long escalier de près de trois cents marches, soit par des ascenseurs, dont la cage originale fut l 'œuvre de Gustave Eiffel.

Au niveau du cône d'éboulis , formé par l'effondrement du "cou­ vercle " qui fermait le puits, la fenêtre de sortie apparaît bien petite, à soixante-quinze mètres plus haut et bien qu'ayant prés de cent m ètres de circonférence.

Voyage au centre de la Terre Un peu plus bas que le fond du puits, à moins de cent-trois mètres, on arrive à la rivière de Padirac ; on visite alors les galeries, soit à pied , soit en barque .

Stalactites , stalagnùtes , concrétions brillantes, renets scintillants, cas­ cades, voûtes, lacs suspendus , fontaines, etc., tout un monde à la fois impressionnant et merveilleu x défile lentement comme un dé­ cor aux formes étranges sorti d'un roman de Jules Verne.

On traverse ainsi la galerie des Sources, la Rivière plane, le lac de la Pluie , la Grande Pendeloque , le Pas du Crocodile , la Salle des Grands Gours , la Salle du Grand Dôme (haute de quatre-vingt-dix mètres).

Plus on approche du lac principal et plus le grondement de la rivière s'estompe ; et c'est bientôt le silen c e -s 'il n'y a pas trop de monde -à peine troublé par le bruit cristaUin des gourres d'eau qui troublent la surface de l'eau .

La main du diable Ce jour-là , le diable avait obtenu bon nombre d' âmes sur le Causse, qu'il emportait en enfer ; trouvant saint Mar ­ tin sur son chemin, il lui proposa de les lui céder, pour autant qu'il puisse, avec sa mule, franchir l'obstacle qu'il allait créer.

Et, aussit ôt, d'un coup de pied , le diable ouvrit un gouffre immense, ..

que la mule s'empressa de franchir.

Ph oto Manin-Guillou 1 Explorer Imprimé en CEE C> MCMXC, Edito-Service S.A.

02 466 46-19 2 / 2. »