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Rouher, Eugène

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Rouher, Eugène (1814-1884), homme politique français, plusieurs fois ministre de Napoléon III, qui fut, durant le second Empire, l'un des plus ardents défenseurs d'une ligne conservatrice.

2   L'ASCENSION POLITIQUE

Né à Riom (Puy-de-Dôme), Eugène Rouher s'inscrivit comme avocat au barreau de sa ville natale en 1838. Député républicain à l'Assemblée constituante en 1848, il ne tarda pas à se rapprocher du parti de l'Ordre, fut élu à l'Assemblée législative en 1849 et se vit confier à deux reprises le portefeuille de la Justice entre 1849 et le 24 janvier 1852. Il était donc en fonction lors du coup d'État du 2 décembre 1851, qu'il approuva sans réserves. Nommé vice-président du Conseil d'État après la proclamation de l'Empire, puis ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics en 1855, il fut l'un des artisans de la politique de modernisation économique ; à ce titre, il fut notamment l'auteur de la loi de 1859 sur la mise en valeur de la région des Landes et le signataire, en 1860, du traité de libre-échange franco-britannique, qu'il négocia avec Richard Cobden.

3   LE « VICE-EMPEREUR «

Président du Conseil d'État en juin 1863, il fut rappelé au gouvernement en octobre 1863 ; ministre d'État, il fut chargé de représenter le gouvernement auprès des Chambres, ce qui en fit l'un des personnages les plus importants du régime, et lui valut le surnom de « vice-empereur «. Technicien efficace, devenu l'un des conseillers les plus écoutés de l'empereur, surtout après la mort du duc de Morny, en 1865, il se fit l'avocat de l'expédition du Mexique (voir Mexique, guerre du) et appuya la campagne menée contre Garibaldi afin de l'empêcher de prendre Rome ; campagne qui se solda par la victoire, à Mentana, des troupes pontificales alliées aux Français, en octobre 1867.

Foncièrement conservateur, il tenta de freiner les ardeurs réformatrices de Napoléon III qui, à partir de 1860, avait entrepris de se concilier la classe ouvrière pour pallier la désaffection croissante de la bourgeoisie à son égard, et désapprouva notamment l'assouplissement du régime de la presse, la reconnaissance du droit de réunion et l'institution du droit d'interpellation en faveur des députés. Les élections de 1869, marquées par la progression des voix républicaines, motivèrent sa démission en juillet 1869.

Nommé la même année président du Sénat, il suivit l'impératrice Eugénie dans son exil à Londres après la chute de l'Empire, puis, revenu en France, siégea à la Chambre successivement comme député de la Corse (1872-1876) et du Puy-de-Dôme, tout en s'attachant à reconstituer le parti bonapartiste. En désaccord avec les options défendues par le prétendant au trône impérial, il cessa à partir de 1881 toute activité politique.

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