Rouergue.
Publié le 08/12/2021
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Rouergue. province de l'ancienne France (actuels départements de l'Aveyron et du Lot-etGaronne), dont la capitale est Rodez. Territoire des Celtes Rutènes qui firent de Segodunum
(Rodez) leur capitale, le Rouergue fut incorporé par les Romains à l'Aquitaine Ire (province
ayant Bourges pour chef-lieu, formée après le découpage en trois ensembles de la région qui
s'étendait des Pyrénées occidentales à la Loire). Région clé de l'Aquitaine orientale chrétienne
(avec le Toulousain, la Gothie, la Marche d'Espagne) face aux incursions sarrasines, le
Rouergue fut érigé en comté après Charlemagne.
Un foyer d'art roman.
Région privilégiée de contacts artistiques entre Auvergne et Languedoc, le Rouergue fut un
foyer d'art roman autour de l'abbaye bénédictine de Conques, abri des reliques de sainte
Foy. En 1066, la province revint aux comtes de Toulouse, qui dominaient désormais la
région. Le comté de Rodez fut séparé du Rouergue par Alphonse Ier , qui le céda en 1147
au comte de Carlat et de Lodève, désormais comte de Rodez. La province,
essentiellement rurale, se développa alors autour de sa capitale Rodez (cathédrale
gothique commencée en 1286), dont l'évêque protégeait les campagnes contre les pillages
des routiers : le Rouergue fut, en effet, l'une des provinces où se perfectionna le système
de la « paix de Dieu » qui restreignait le droit de guerre. Mais il fut dévasté par les troupes
ennemies lors de la guerre de Cent Ans et connut l'occupation anglaise. Henri de Navarre,
fils de Jeanne d'Albret, qui était héritière de l'ensemble du Rouergue, rattacha la province à
la couronne lorsqu'il devint le roi de France Henri IV (1589). Malgré les soulèvements
populaires (révolte paysanne antifiscale de 1643), le Rouergue fut intégré progressivement
au royaume : ses états ne furent plus réunis à partir de 1693, et il connut alors un certain
repli culturel. Au XIXe siècle, le phylloxéra et l'exode rural appauvrirent considérablement la
région, qui retrouva néanmoins au XXe siècle un certain essor par le biais du tourisme.
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Les corrélats
Aveyron (12)
Lot-et-Garonne (47)
Philippe - BOURGOGNE - Philippe II le Hardi
Raymond - Raymond VII
R odez
Ségala
Tarn
Thierry - Thierry Ier
Toulouse (comté de)
Les médias
Aveyron (12) - carte physique
Rouergue. province de l'ancienne France (actuels départements de l'Aveyron et du Lot-etGaronne), dont la capitale est Rodez. Territoire des Celtes Rutènes qui firent de Segodunum
(Rodez) leur capitale, le Rouergue fut incorporé par les Romains à l'Aquitaine Ire (province
ayant Bourges pour chef-lieu, formée après le découpage en trois ensembles de la région qui
s'étendait des Pyrénées occidentales à la Loire). Région clé de l'Aquitaine orientale chrétienne
(avec le Toulousain, la Gothie, la Marche d'Espagne) face aux incursions sarrasines, le
Rouergue fut érigé en comté après Charlemagne.
Un foyer d'art roman.
Région privilégiée de contacts artistiques entre Auvergne et Languedoc, le Rouergue fut un
foyer d'art roman autour de l'abbaye bénédictine de Conques, abri des reliques de sainte
Foy. En 1066, la province revint aux comtes de Toulouse, qui dominaient désormais la
région. Le comté de Rodez fut séparé du Rouergue par Alphonse Ier , qui le céda en 1147
au comte de Carlat et de Lodève, désormais comte de Rodez. La province,
essentiellement rurale, se développa alors autour de sa capitale Rodez (cathédrale
gothique commencée en 1286), dont l'évêque protégeait les campagnes contre les pillages
des routiers : le Rouergue fut, en effet, l'une des provinces où se perfectionna le système
de la « paix de Dieu » qui restreignait le droit de guerre. Mais il fut dévasté par les troupes
ennemies lors de la guerre de Cent Ans et connut l'occupation anglaise. Henri de Navarre,
fils de Jeanne d'Albret, qui était héritière de l'ensemble du Rouergue, rattacha la province à
la couronne lorsqu'il devint le roi de France Henri IV (1589). Malgré les soulèvements
populaires (révolte paysanne antifiscale de 1643), le Rouergue fut intégré progressivement
au royaume : ses états ne furent plus réunis à partir de 1693, et il connut alors un certain
repli culturel. Au XIXe siècle, le phylloxéra et l'exode rural appauvrirent considérablement la
région, qui retrouva néanmoins au XXe siècle un certain essor par le biais du tourisme.
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Aveyron (12)
Lot-et-Garonne (47)
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