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Roger Vailland (1907-1965)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Roger Vailland1907-1965Licencié de philosophie, Roger Vailland prépara l'École Normale, ne se présenta pas et se joignit avec René Daumal au groupe surréaliste du " Grand Jeu ". Ce document contient 208 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.
VAILLAND Roger. Écrivain français. Né à Acy-en-Multien (Oise) le 16 octobre 1907, mort à Meillonnas (Ain) le 12 mai 1965. On peut reprendre, pour définir les moments essentiels de son existence, ce qu’il en dit lui-même : « En vérité, la vie ne m’apparaissait digne d’être vécue que dans la mesure où je parviendrais à la constituer en une succession de saisons si bien enchaînées qù’il ne resterait plus la moindre place pour la “vie quotidienne”. » Son enfance et son adolescence forment, en ce sens, une avant-saison. Il commence ses études primaires à Paris puis entre au lycée Henri-IV. Son père, architecte, s’installe à Reims. Roger Vailland s’y sent seul. Il cherche à tremper son caractère, apprend la géométrie pour se défaire de sa croyance en Dieu (alors qu’il était chrétien et scrupuleux), goûte à la boxe, à la poésie, à la drogue, le tout pour échapper à une société avec laquelle il est en désaccord. Au Lycée de Reims, il se lie avec René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte et Pierre Minet. En 1925, il prépare l’Ecole Normale Supérieure mais ne se présente pas au concours. H passe une licence de philosophie. La première saison véritable dans l’existence de Roger Vailland commence avec la création en 1928 de la revue Le Grand Jeu qui groupe ses amis du lycée de Reims. Voici ce que dit de cette époque Claude Roy qui fut l’ami de Roger Vailland : « Petite secte hérétique ou marginale du mouvement surréaliste, société initiatique... Le Grand Jeu, en lui-même, sera une très brève aventure, mais extrêmement typique du mouvement central des idées de l’intelligentsia d ’Europe occidentale au lendemain de la Première Guerre mondiale... Trois grandes voies utopiques de l’esprit humain convergent dans leur groupe, s’y nouent, s’y contredisent ou s’y déchirent. Le Grand Jeu est un creuset en fusion, où la poésie, les religions, les « paradis artificiels » et l’esprit révolutionnaire se fondent, se brouillent, se mêlent... » L’expérience du Grand Jeu durera un an. Quand il en sort, Roger Vailland fait « le serment de ne jamais abdiquer au profit d’aucune foi ». Il cherche refuge, pour combler le vide de l’entre-deux guerres, dans l’opium puis dans l’amour fou. Exclu du groupe surréaliste pour avoir rédigé dans Paris Soir, où il est journaliste, un entrefilet élogieux pour le préfet de police Chiappe, il partage son temps entre les grands reportages (Balkans, Proche-Orient, Abyssinie) et la vie nocturne de Montparnasse. Nouvelle saison avec son engagement dans la Résistance à la fin de 1942. Il se fait encore une trop haute idée de l’œuvre écrite pour oser s’y risquer. Au printemps 1944, il perd le contact avec son réseau et s’enferme à la campagne, à Chavannes (Ain), où il écrit Drôle de Jeu qui obtient le prix Interallié en 1945. Il rêve d’être à la fois Saint-Just et Valmont, de concilier les personnages les plus contradictoires. Troisième saison : la passion politique. Il s’inscrit au parti communiste en 1952. Auparavant et jusqu’en 1956, il va écrire ses meilleurs romans : Les Mauvais Coups (1948), Bon pied bon œil (1950), Un jeune homme seul (1951), Beau Masque (1954), 325 000 francs (1955) et un essai, Laclos par lui-même (1953). Après le XXe Congrès du parti communiste soviétique et le soulèvement de Budapest, Roger Vailland reprend sa liberté. Il écrit La Loi qui obtient le Prix Concourt en 1957. Il rencontre celle qui va devenir sa femme. Il travaille beaucoup à Meillonnas où il s’est retiré. Il fait paraître un roman, La Fête (I960), un recueil d’études et d’articles, Le Regard froid (1963) qui contient notamment son « Eloge du cardinal de Bernis », puis un dernier roman, La Truite (1964). L’œuvre proprement romanesque de Roger Vailland semble s’estomper derrière ses écrits intimes qui permettent de cerner les traits d’une sorte de héros de son temps. On le voit soucieux de mieux se connaître, de se former. « Je me crée peu à peu », écrit-il à sa sœur en 1944, « ...Je suis convaincu qu’un certain équilibre dans le développement des facultés mentales et physiques apporte le plus grand bonheur possible, tant pour l’individu que pour la collectivité. » C’est dans Un jeune homme seul que se font jour son enfance et son adolescence avec sa révolte contre une famille contraignante et déjà son goût avoué pour le bonheur. Drôle de jeu apporte la réponse que se posait Roger Vailland adolescent : il est possible de sortir des idées reçues à sa naissance, d’accepter les plaisirs avec naturel, de transformer en éthique la désinvolture et l’insolence. Adversaire décidé de la notion de « sacré » à quoi il rattache l’amour fou, cher à André Breton, il se veut libertin, c’est-à-dire esprit libre (Les Mauvais Coups), capable à l’occasion d’obéir à un impératif politique (Bon pied bon œil) et d’exalter un type d’homme nouveau, le militant communiste. Beau Masque considéré comme le chef-d’œuvre du roman « syndical » et 325 000 francs qui porte sur la condition ouvrière témoignent de son ouverture sur le monde des travailleurs. La révélation des crimes staliniens provoque chez lui une crise qui se reflète dans La Fête. Il en sortira en écrivant La Loi. Désormais, Roger Vailland a éliminé tous les tabous. La chasse au bonheur est son seul espoir. L’amour est un plaisir temporaire mais soumis à la volonté des partenaires. Par là, il intéresse le fond même de l’homme.


« Roger Vailland 1907-1965 Licencié de philosophie, Roger Vailland prépara l'École Normale, ne se présenta pas et se joignit avec René Daumal au groupe surréaliste du “ Grand Jeu ”.

Journaliste, il fit des reportages dans le monde entier et suivit les grands procès.

Attaché pendant la Résistance à la délégation gaulliste clandestine, en tant que spécialiste du déraillement.

1944 : coupé de son réseau, enfermé dans une maison isolée, armé jusqu'aux dents, il écrit Drôle de Jeu . Correspondant de guerre des armées alliées jusqu'à la fin de la guerre, il s'est consacré à sa carrière d'écrivain.

Il a publié des romans : Les Mauvais Coups ,Bon Pied Bon Œ il,Un Jeune Homme seul ,Beau Masque ,La Loi , Prix Goncourt 1957 et qui fit de lui un auteur célèbre (un tirage exceptionnel et un film franco-italien), La Fête (1960) et La Truite (1964).

Au théâtre : Héloïse et Abélard ,Le Colonel Foster plaidera coupable et Monsieur Jean (1959).

Roger Vailland, en outre, a fait paraître des essais, dont Expérience du Drame ,Laclos, Éloge du cardinal de Bernis et des récits de voyages, Boroboudour et Choses vues en Egypte .

Il a écrit tous ses livres à la campagne dans sa propriété de l'Ain.

Après sa mort ont été publiés les Ecrits intimes (1968).. »

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