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Revue de presse

Publié le 08/12/2021

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Le 6 Mai 2012, François Hollande, ayant acquis la confiance des Français, a été élu président de la République. Deux ans plus tard, suite à son impopularité, son parti subi une lourde défaite aux élections municipales. Celle-ci sous-entend une perte de confiance des français. Face à cette situation, le président lance une stratégie de reconquête du coeur de ses citoyens. Dans ce contexte, les journaux Le Parisien et Libération se proposent de faire un point sur la situation au jour de l'anniversaire de l'élection du Président de la République. Afin de présenter les deux journaux que nous allons traiter, d'un point de vue général, nous pouvons dire que le Parisien est un journal local à caractère plutôt neutre. Il énonce les faits marquants au cours de l'année sans se positionner en faveur d'une cause au détriment d'une autre.En revanche, Libération est un journal national engagé à Gauche. Il est donc de ce fait, plus impliqué dans certains faits, et admet un point de vue plus partial. C'est pourquoi, nous allons nous demander si, en partant d'un même fait, les deux journaux traitent l'information de la même manière et s'ils arrivent à des conclusions similaires. Afin de répondre à cette problématique, nous allons aborder dans une première partie la composition structurelle présente dans les deux journaux. Puis, dans une seconde partie, nous ferons une analyse textuelle des articles présents à l'intérieur de ces deux revues de presse. Tout d'abord, en ce qui concerne l'aspect structurel, on constate dans un premier temps que la Une de Libération porte principalement sur le cas de François Hollande. En effet, on remarque que le grand titre «Hollande cherche président » est directement porté aux yeux du lecteur. Ce titre est accompagné d'une photographie de François Hollande qui s'étend sur les trois quarts de la page. On observe que cette photographie met en scène le président de la République sur les deux côtés de l'image. Cela donne un « effet miroir » qui montre que ce dernier se retrouve en face à face avec lui-même. Cette photographie fait écho au grand titre qui énonce que le président se cherche. D'autre part, on observe que le Journal a consacré 6 pages au sujet (« Pages 2-7 et page 22 »).Quelques titres secondaires sont placés en bas de la photographie, mais ils n'attirent pas le regard au premier coup d'oeil. En revanche, en ce qui concerne la Une du Parisien, on remarque que l'approche est différente : François Hollande n'est pas porté au premier plan. Même s'il y a une image et un titre évoquant « la contre-attaque de François Hollande », ceux-ci n'ont qu'un aspect secondaire. En effet, un autre gros titre est mis en avant. L'encadré concernant François Hollande ne représente qu'un tiers de la page. La photographie et le titre sont plus sobres, ils sont plus explicites et vont droit au but. Contrairement à Libération, il n'y a pas de jeux d'image et de mots. De plus, il n'y a que deux pages qui sont consacrées à ce sujet (« Pages 4 et 5 »).

Dans un deuxième temps, en ce qui concerne la double page, dans Libération, on constate que les informations sont claires et précises. Tout d'abord, la page de gauche présente et retrace les grands faits importants du sujet abordé. Il y a un grand titre qui est mis avant «Hollande : son adversaire, c'est lui-même ». Cette page est composée d'un éditorial, d'une analyse et d'un récapitulatif des évènements majeurs ayant eu lieu au cours des deux années de présidence de François Hollande. On remarque aussi la présence d'un graphique qui rend l'ensemble plus compréhensible. D'autre part, la page de droite présente une caricature du Président Hollande où la tête de ce dernier représente le « O » du mot « Optimisme ». Enfin, cette caricature est accompagnée des interviews de quatre députés socialistes. D'un point de vue général, sur cette double page, les informations sont assez concises.

En revanche, dans Le Parisien, la double page est essentiellement composée de textes : il y a cinq articles présents sur cette dernière. A l'inverse du Journal Libération qui n'en contenait pas, on remarque la présence d'une photographie proéminente. Il y a également un graphique qui permet d'éclaircir la situation cependant il ne traite pas des même enjeux que dans Libération. Les informations principales sont moins « tape à l'oeil », la double page est en fait un groupement de plusieurs informations qui ne sont pas exposées clairement au premier abord. Celles-ci ne sont pas forcément liées. Même si elles traitent du même sujet, elles ne s'enchainent pas comme dans Libération. Ainsi, nous pouvons dire que le sujet est exposé de manières différentes dans les deux journaux : il y un contraste manifeste entre Libération qui pause une structure simple et précise avec des textes plus concis et le Parisien qui est plus analytique, avec plus d'informations textuelles. Dans un deuxième temps, en ce qui concerne l'aspect textuel, Libération étant un journal de Gauche, on remarque qu'il prend parti à la situation. A travers ses articles, le journal démontre sa profonde déception quant aux échecs de François Hollande. C'est une analyse quelque peu partiale face à la situation donnée. En effet, l'éditorial qui est consacré à la situation énonce les raisons ayant menées Hollande à une telle impopularité, notamment « le temps perdu » qui est le titre de l'éditorial. Cependant, on constate que le journal laisse s'installer une certaine forme d'optimisme en annonçant implicitement, dans un premier temps, qu'il n'est pas trop tard. Sont mises en avant, avec une certaine confiance, les nouvelles stratégies adoptées par Hollande. Deuxièmement, l'analyse qui est faite dans le journal est axé sur la confiance perdue d'Hollande. Cependant, elle met en contraste l'impopularité du Président avec la popularité du Premier Ministre, en immisçant un climat d'incompréhension face à cette situation. Ici, le journal Libération montre bien son implication face à la situation en indiquant son avis de manière plus explicite. Troisièmement, on constate la présente d'une caricature. Celle-ci met en scène François Hollande sous la forme d'optimisme. Le journal a choisi d'accompagner cette caricature d'interviews de députés socialistes qui tentent de donner une meilleure vision du Président. Ils évoquent que tous les échecs connus les deux dernières années ne sont pas uniquement de la responsabilité du Président. Ces députés intègrent une fois de plus une vision optimiste quant à la possibilité pour le Président Hollande de redresser la situation, conformément aux idées précédemment évoquées dans le journal. Ici encore est abordé le contraste entre l'impopularité de Hollande et la popularité de Valls, mais les propos sont plus poussée, car ce contraste est désormais évoqué comme une forme d'hypocrisie de la part du peuple. Cette approche de la situation diverge fortement de celle choisie par le Parisien, qui, en revanche, émet simplement un constat sur la situation actuelle. Le journal évoque l'impopularité de François Hollande sans prendre parti. Il se montre impartial car il énonce la situation de manière très détachée. D'autre part, le Parisien énonce les stratégies d'Hollande en précisant que celui-ci devient plus pointilleux quant à l'attitude à adopter face au peuple français. Le Journal parle d'autre part de la motivation de François Hollande bien que celle-ci ne suffise pas à faire remonter sa côte. Aucun avis subjectif n'est ajouté, le Parisien se contente de retracer les faits en se fiant aux évènements présents ainsi qu'au sentiment actuel de la société. De plus, comme dans Libération, le Parisien approfondie sur l'impopularité du président actuel. Cependant, le Parisien émet une approche comparative entre l'impopularité de François Hollande et celle de son prédécesseur à la même époque. Il ajoute un graphique pour rendre les informations plus claires. D'autre part, le Journal fait un rapport entre les promesses non tenues de François Hollande et la baisse de sa popularité. En effet, le Président avait évoqué dans son programme que la baisse du chômage était une de ses priorités et on constate aujourd'hui qu'il a augmenté. Le Parisien pousse l'analyse au cas de l'Union Européenne en prenant le cas de Bruxelles qui se montre peu optimiste quant à la réussite de François Hollande, surtout sur le plan économique. D'un point de vue général, nous pouvons dire que Libération donne son point de vue, et se positionne explicitement du côté de François Hollande en véhiculant des idées optimistes face à la situation actuelle, bien que le journal marque sa déception quant aux échecs que le Président a connu jusqu'à maintenant. En revanche, Le Parisien fait une analyse beaucoup plus objective. Même si dans un premier temps, il fait le même constat que Libération quant à la situation, on remarque qu'il adopte un regard beaucoup plus analytique et détaché face à la situation. Le Parisien aborde plus d'aspects sur le sujet, notamment l'aspect économique alors que Libération s'oriente uniquement sur l'aspect politique. Il y a plus d'informations et moins de jugement. En conclusion nous pouvons dire qu'au premier abord, on constate que Libération accorde une place plus importante au cas de François Hollande. On peut considérer que cela est dû au fait que ce journal est plus impliqué dans l'affaire de par son orientation politique à Gauche. En effet, on remarque la présence d'une analyse quelque peu subjective et une prise de partie manifeste dans la situation donnée.En revanche, le Parisien qui semblait au premier abord, ne pas donner une grande importance à la situation de François Hollande a une analyse plus poussée de la situation. En effet, il aborde des aspects majeurs, notamment l'aspect économique, qui n'est pas mentionné dans Libération. On a une structure qui est plus textuelle, ce qui permet de faire tenir un plus grand nombre d'informations sur la double page. Il est cependant à noter que dans tout le journal, le Parisien ne consacre que cette double page au cas de François Hollande, il est donc nécessaire de faire apparaitre un maximum d'informations sur les deux pages qui sont consacrées à ce sujet. Le Journal Libération, qui, lui, consacre 6 pages au sujet, peut se permettre d'être plus précis sur certaines informations, car il aura la possibilité d'en approfondir d'autres sur les autres pages consacrées à ce sujet.



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