Résumé de On ne badine pas avec l'amour
Publié le 04/04/2025
Extrait du document
«
On ne badine pas avec l’amour, 1834
Résumé de la pièce
ACTE I :
Scène 1 = « Une place devant le château »
- didascalie vague (pas d’indication temporelle)
- Entrée de Blazius (entée comique à cause des références nombreuses au vin : « Voilà notre
plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.
»)
- Le chœur représente les villageois : « Nous avons vu naître le petit Perdican ».
- Présentation élogieuse de Perdican (physique + érudition) :
« Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d’atteindre à
sa majorité, et qu’il est reçu docteur à Paris.
Il revient aujourd’hui même au château, la bouche
toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu’on ne sait que lui répondre les trois
quarts du temps.
Toute sa gracieuse personne est un livre d’or ; il ne voit pas un brin d’herbe
à terre, qu’il ne vous dise comment cela s’appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu’il
pleut, il vous dit tout clairement pourquoi.
Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que
voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu’il a coloriés d’encres de toutes couleurs, de ses
propres mains et sans rien en dire à personne.
Enfin c’est un diamant fin des pieds à la tête, et
voilà ce que je viens annoncer à M.
le baron.
»
- Présentation de Camille par Dame Pluche (vertu et dévotion) :
« Sachez, manants, que la belle Camille, la nièce de votre maître, arrive aujourd’hui au
château.
Elle a quitté le couvent sur l’ordre exprès de monseigneur, pour venir en son temps
et lieu recueillir, comme faire se doit, le bon bien qu’elle a de sa mère.
Son éducation, Dieu
merci, est terminée ; et ceux qui la verront auront la joie de respirer une glorieuse fleur de
sagesse et de dévotion.
Jamais il n’y a rien eu de si pur, de si ange, de si agneau et de si colombe
que cette chère nonnain, que le Seigneur Dieu du ciel la conduise ! »
Scène 2 = Le salon du baron
- Présentations croisées de Bridaine et Blazius par le Baron.
- Bridaine accuse Blazius d’ivrognerie auprès du Baron : « le gouverneur de votre fils sent le
vin à pleine bouche.
»
- Présentations croisées de Dame Pluche et Bridaine par le Baron (la vertu de Dame Pluche
est mise en avant).
- Justification de la présence de Perdican et Camille qui fait avancer l’exposition : « J’ai formé
le dessein de marier mon fils avec ma nièce ; c’est un couple assorti : leur éducation me coûte
six mille écus.
»
1
Tirade du Baron sur sa solitude (et la raison du mariage)
« Je les ai, Bridaine ; elles sont sur ma table, dans mon cabinet.
Ô mon ami ! apprenez
maintenant que je suis plein de joie.
Vous savez que j’ai eu de tout temps la plus profonde
horreur pour la solitude.
Cependant la place que j’occupe et la gravité de mon habit me forcent
à rester dans ce château pendant trois mois d’hiver et trois mois d’été.
Il est impossible de faire
le bonheur des hommes en général, et de ses vassaux en particulier, sans donner parfois à son
valet de chambré l’ordre rigoureux de ne laisser entrer personne.
Qu’il est austère et difficile
le recueillement de l’homme d’État ! et quel plaisir ne trouverai-je pas à tempérer par la
présence de mes deux enfants réunis la sombre tristesse à laquelle je dois nécessairement être
en proie depuis que le roi m’a nommé receveur1 ! »
- Entrée des deux fiancés (= fin de l’exposition avec la froideur de Camille qui refuse le
baiser et qui, à la place, se signe)
- Réplique misogyne du Baron sur les femmes (il a demandé à Bridaine de faire parler latin à Perdican pour
impressionner Camille) : « Je les connais, Bridaine ; je connais ces êtres charmants et indéfinissables.
Soyez
persuadé qu’elles aiment à avoir de la poudre dans les yeux, et que plus on leur en jette, plus elles les
écarquillent, afin d’en gober davantage.
(Perdican entre d’un côté, Camille de l’autre.) Bonjour, mes enfants
; bonjour, ma chère Camille, mon cher Perdican ! embrassez-moi, et embrassez-vous.
»
- Camille contemple le portrait de sa grand-tante Isabelle, une religieuse : « Comme ce costume religieux
lui va bien ! »
- Perdican contemple une toute petite fleur (« grosse comme une mouche ») : « Voilà une fleur charmante,
mon père.
C’est un héliotrope.
»
Scène III : Devant le château.
- Longue tirade du chœur à propos de Bridaine et Blazius : « Par la raison que les contraires
s’attirent, qu’un homme grand et desséché aimera un homme petit et rond, que les blonds
recherchent les bruns, »
- Sortie du chœur, entrée du Baron et pluche, sortis, entrée de Camille et Perdican (1ère scène
seule à seul).
- Camille refuse toutes les propositions de Perdican : son bras, tour en bateau.
- Nostalgie < romantique > de Perdican : « Tu me fends l’âme.
Quoi ! pas un souvenir, Camille
? pas un battement de cœur pour notre enfance, pour tout ce pauvre temps passé, si bon, si
doux, si plein de niaiseries délicieuses ? Tu ne veux pas venir voir le sentier par où nous allions
à la ferme ? »
- Ils sortent ; la scène se clôt sur la colère du Baron envers Pluche (qui justifie le refus de
Camille) : « Vous êtes une pécore2, Pluche ! je ne sais que penser de vous.
»
1
2
Receveur des finances = Personne chargée de la collecte des impôts pour le compte du roi
Pécore = Jeune fille ou femme sotte, prétentieuse et impertinente.
2
Scène IV : Une place LE CHŒUR, PERDICAN
- Réflexion de Perdican sur l’écoulement du temps : « Oui, il y a dix ans que je ne vous ai vus,
et en un jour tout change sous le soleil.
Je me suis élevé de quelques pieds vers le ciel, et vous
vous êtes courbés de quelques pouces vers le tombeau.
Vos têtes ont blanchi, vos pas sont
devenus plus lents ; vous ne pouvez plus soulever de terre votre enfant d’autrefois.
C’est donc
à moi d’être votre père, à vous qui avez été les miens.
»
- Apparition de Rosette et familiarité enfantine de Perdican à son égard : « Tu me voyais de
ta fenêtre, et tu ne venais pas, méchante fille ? Donne-moi vite cette main-là, et ces joues-là,
que je t’embrasse.
»
Scène V : Une salle
- Blazius accuse Bridaine d’ivrognerie : « le curé de la paroisse est un ivrogne.
»
- Le baron se rend compte que Blazius en est un aussi : « ce Blazius a une odeur qui est
intolérable »
- Blazius apprend au Baron que Perdican fait des ricochets avec les « polissons » du village.
- Le Baron se rend compte que Bridaine « va de travers »
- Conclusion comique de l’acte entier : « Tout est perdu ! — perdu sans ressource ! Je suis
perdu : Bridaine va de travers, Blazius sent le vin à faire horreur, et mon fils séduit toutes les
filles du village en faisant des ricochets.
»
CCL = L’acte I est dominé par le registre burlesque à travers la référence constante au vin,
les exclamations pathétiques du Baron et la bigoterie de Pluche.
L’exposition s’achève à la
scène 2 avec la froideur de Camille (dont on ne connaît pas la raison) qui paraît annuler le
lointain projet de mariage du Baron, et qui s’oppose à la nostalgie régressive de Perdican.
*************************************
ACTE II
Scène I : Un jardin
- Discussion entre Perdican et Blazius (Perdican accepte d’épouser Camille)
- Arrivée de Camille qui fait part de son refus de se marier : « Je suis venue ici pour recueillir
le bien de ma mère ; je retourne demain au couvent.
»
- Révélation de l’origine du mariage (en plus de la volonté du Baron) : « Lorsque ta mère a
ordonné ce mariage dans son testament, elle a voulu que notre amitié fût éternelle, voilà tout
ce qu’elle a voulu.
»
3
- Première attaque de Perdican contre la religion : « Pourquoi nous marier ? voilà ta main et
voilà la mienne ; et pour qu’elles restent unies ainsi jusqu’au dernier soupir, crois-tu qu’il nous
faille un prêtre ? Nous n’avons besoin que de Dieu.
»
- Mention d’un secret que cache Camille et qui expliquerait son refus : « C’est mon secret ».
- Elle ordonne à Pluche de porter un « billet » (un « mot d’écrit » pour Camille) à son cousin
et fiancé.
Scène II : La salle à manger.
— On met le couvert
- Monologue de Bridaine qui se plaint de Blazius (à cause du....
»
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