René-Xavier PRINET:BAIN DE SOLEIL.

« René-Xavier PRINET BAIN DE SOLEIL Brossées au premier plan, des baigneuses athlétiques, vêtues d'un maillot bien couvran t, se réchauffent au soleil dans un cadre typiquement normand ...

Prinet fut l'ami d'Antoine Bourdelle, qui vivait 16, impasse du Maine (devenue aujourd'hui rue Antoine Bourdelle).

Tous deux y avaient des ateliers voisins et s'entendaient très bien, même s'ils venaient de milieux radicalement différents: Bourdelle était d'origine modeste, alors que Prinet appartenait à la haute bour­ geoisie.

A cette adresse logeaient aussi un comédien du Français, une cantatrice, un sculpteur italien, des peintres américains et un pianiste anglais.

l'HOMME René-Xavier Prinet était né à Vitry-le-François d'un père magistrat et d'une mère descendant du peintre Hubert Drouais.

Il passa la plus grande partie de sa jeune sse à Paris et entra dès 1880 dans l'atelier de Gérôme.

En 1890, avec d'autres artistes, dont Lucien Cet­ tet et René Ménard, il fonda le groupe appelé «La Bande noire».

Sa carrière tut jalonnée de séjours à l'étranger et d'expositions régulières.

En 1894, quand il épousa Jeanne Jacquemin, Prinet quitta l'atelier de l'impasse du Maine pour la rue beaucoup plus huppée du Bocca­ dor, où il vivait dans un immeuble bourgeois, Le MaÎtre nageur (vers 1930).

Si le style de Prinet évo lue avec le temps, ses toiles garden t toujours un caractère naturaliste.

René-Xavier PRINET 1861·1946 • Bain de soleil • Hune sur toile 72 cm x 92 cm • Signé en bas, à gauche, «R X Prinet» • Peint vers 1923 • Localisation : collection particulière pourvu d'un vaste atelier.

Au début du siècle, avec des amis artistes, il créa l'Académie de la Grande Chaumière, qui existe toujours dans la rue du même nom, et où il enseignait.

lE liEU La station de Cabourg, créée de toutes pièces sous le Second Empire, attirait une élégante clientèle.

Dans L'Ombre des jeunes filles en fleurs, Marcel Proust a immortalisé la.

vie bal­ néaire du début du siècle.

Cet imposant bâti­ ment sur la gauche n'est autre que le casino, cependan t qu'à droite s'élève une grande villa, illustration parfaite du s1yle normand.

lE CONTEXTE Par son mariage, Prinet devint un habitué de Cabourg, où son beau-père possédait la villa «Double-Six'"· De 1894 à 1939, le pe int re passa invariablement le mois de juillet dans cette localité, dont il peignit les plages , la digue et la mer.

On aperçoit sur la toile les tentes rayées et, derrière, les cabines de bain en dur, qui per­ mettaient à la riche clientèle locale de se changer.

Nul doute qu'on en trouve encore de semblables aujourd'hui.

LA COTE Une huile sur toile de 1901 a trouvé acquéreur à New York en 1994 pour 500000 FF (90000 dollars).

Mais il existe des œuvres beaucoup plus abordables, autour de 10000 FF (1800 dollars).. »