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Réforme.

Publié le 08/12/2021

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Réforme. mouvement religieux dont Martin Luther fut l'initiateur. Son intention première
était de rendre à l'Église catholique l'esprit évangélique, mais elle aboutit à une rupture et à la
formation de nouvelles communautés chrétiennes. L'Église traversait, en effet, à la fin du
XVe siècle et au début du XVIe , une crise très grave : népotisme des papes, qui se
conduisaient en princes italiens plus qu'en chefs spirituels, abus de la fiscalité pontificale,
relâchement de la discipline dans les monastères, non-résidence des évêques et des abbés,
cumul des « bénéfices », ignorance du bas clergé, etc. Avant Luther, le désir de réformer
l'Église avait animé John Wycliffe en Angleterre, Jan Hus (ou Jean Huss) en Bohême ; il avait
suscité plusieurs conciles : à Pise en 1409, à Constance de 1414 à 1418, à Bâle de 1431 à
1449, et les humanistes, Érasme surtout, s'en étaient fait l'écho. Cependant, à l'inverse de
ces tendances réformatrices, la Réforme proprement dite ne visait pas seulement les moeurs
du clergé et le fonctionnement de l'Église ; elle reprenait certains points essentiels de sa
doctrine, notamment sa conception de la manière d'accéder au salut. Dès le début, le
mouvement se fractionna sous l'impulsion d'autres réformateurs. Il en résulta des doctrines
et des modes d'organisation ecclésiastiques très différents. Voir aussi Calvin, Luther et
Zwingli.

L'essor de la Réforme.
En 1546, peu après la mort de Luther, les efforts de Charles Quint pour briser la Réforme
provoquèrent la guerre de Smalkalde, du nom de la ligue formée à Smalkalde par les villes
et les princes réformés. En Allemagne, le mouvement en faveur de la Réforme fut accéléré
pour des raisons politiques (volonté de lutte contre l'autorité impériale) et pour des raisons
sociales (désir des princes de « séculariser » les biens de l'Église, aspiration des paysans à
une société « évangélique » à tendance égalitaire). À la paix d'Augsbourg, en 1555, le
luthéranisme reçut consécration légale. Les princes régnant en Allemagne purent choisir
entre lui et le catholicisme. Mais seuls les États pouvaient opter entre deux confessions, la
liberté religieuse de l'individu n'étant pas reconnue. À l'intérieur de chaque État, le sujet
devait ainsi se rallier à la religion du prince ou du magistrat suprême (cujus regio, ejus
religio : « tel pays, telle religion »). En dehors de l'Allemagne, la Réforme luthérienne se
répandit en Scandinavie et dans les pays Baltes (Livonie, en 1554). Le calvinisme triompha
dans certains cantons suisses (notamment à Genève), aux Pays-Bas, en Écosse et fit de
nombreux adeptes en France et dans le sud-ouest de l'Allemagne.
En Angleterre, la Réforme se fit en deux temps : Henry VIII rompit avec le pape, se
proclama chef de l'Église et spolia les monastères, sans rien changer à la religion ; sous le
règne d'Élisabeth, l'Église anglicane se rapprocha du calvinisme en matière de foi, mais
conserva une organisation hiérarchisée, sur le modèle catholique. Voir aussi anglicane
(Église). En France, la Réforme fut à l'origine des guerres de Religion qui ravagèrent le
pays pendant près de quarante ans. Elles tirèrent profit de l'affaiblissement de l'autorité
royale, qu'elles aggravèrent d'ailleurs. Elles trouvèrent un aliment non seulement dans les
oppositions religieuses et dans l'intolérance, mais aussi dans la crise sociale et politique de
la France du XVI e siècle. Elles ne prirent fin qu'à la victoire d'Henri IV. Voir aussi Religion
(guerres de).
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Trente (concile de), page 5271, volume 10
Allemagne - Martin Luther s'adressant aux princes germaniques en 1554,
page 155, volume 1
christianisme - la Réforme aux temps de la polémique, page 1096, volume 2

La Contre-Réforme.
La Contre-Réforme, tentative catholique d'arrêter le progrès de la Réforme et de regagner

le terrain perdu, eut un double aspect : lutte contre le protestantisme, dans laquelle l'ordre
des Jésuites (la Compagnie de Jésus), consacré par le pape en 1540, joua un rôle
prépondérant ; réforme de l'Église catholique et définition rigoureuse du dogme au concile
de Trente (1545-1563). La Contre-Réforme l'emporta en Europe méridionale et obtint des
succès en Allemagne, à la fin du XVIe siècle et au début de la guerre de Trente Ans. En
1629, l'empereur Ferdinand II promulgua l'édit de restitution, qui obligeait les protestants à
rendre les diocèses et les biens de l'Église catholique qu'ils avaient confisqués en 1552.
Néanmoins, Gustave Adolphe II en empêcha l'exécution. Les traités de Westphalie, en
1648, garantirent définitivement l'existence du protestantisme en Allemagne, où les Églises
catholique, luthérienne et calviniste reçurent le même statut juridique. Les sujets n'étaient
plus obligés de renoncer à leur religion si leur prince en changeait.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Allemagne - Histoire - L'Allemagne moderne - La crise de la Réforme
anglicane (Église)
Calvin Jean
christianisme - Le christianisme et ses divisions
Érasme Didier
Espagne - Histoire - Suprématie et déclin
Europe - Histoire - Divisions religieuses et équilibre européen
humanisme
indulgence
jésuites
Luther Martin
Nantes (édit de)
oecuménisme
protestantisme
Religion (guerres de)
Suisse - Histoire - De la Réforme aux traités de Westphalie
Trente (concile de)
Zwingli Huldrych ou Ulrich
Les livres
Luther Martin - Luther affichant en 1517 les 95 « propositions », page 2945,
volume 6
Luther Martin - l'excommunication, page 2945, volume 6
Luther Martin - Portrait, page 2945, volume 6
Réforme - l'expansion de la Réforme, page 4273, volume 8
Réforme - Temple de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, page 4274, volume 8
Réforme - les Tables de la Loi, page 4274, volume 8
France - le Massacre de la Saint Barthélemy, page 2009, volume 4
France - Louis XIII et Richelieu levant le siège de l'île de Ré, page 2010, volume 4

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