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« Ce fût comme une apparition. Elle était seule, ou du moins il ne distingua personne d'autre. Elle était accroupie auprès de la mare,et tenait un un joli chien blanc en laisse.Elle lancait quelques miettes de pain à de jolis petits canetons jaunes. Il passait à coté d'elle, ne la quittant pas des yeux.

Pas une seule fois son regard ne s'était détourné de cette femme. Elle portait un large chapeau de paille.

il ne pouvait distinguer son visage, car un long voile gris le lui cachait.

Une bourrasque de vent arriva du sud.l il faisait pourtant beau.

le soleil brillait de mille feux et aucune brise ne s'était fait sentir depuis le début de la journée.

Il aperercut donc, dans le reflet de l'eau claire , sa bouche. Une jolie bouche aux lèvres rouge sang, parfaitement dessinée. Ce qu'il ressentait au fond de lui ne faisait aucun doute.

Un violent amour pour cette femme.

Mais elle, l'avait- elle seulement remarqué ? Jamais il ne l'avait vu détourner les yeux des galinacés. Il ne savait rien d'elle.

Son prénom, ses origines, ses gouts, son passé, il ignorait tout mais en meme temps il aurait voulu tout savoir, jusqu'au moindre de ses petits secrets.

Connaitre ses fréquentations. Comme elle gardait la meme attitude, il decida de s'asseoir tout près d'elle afin de mieux l'observer et qui sait,peut etre, de tenter quelque chose se disait-il. Lorsque le belle femme enleva son voile, il fut éblouit., jamais il n'avait vu une beauté pareille. Il avait pourtant beaucoup voyagé, mais du fin fond du Brésil au coin le plus perdu d'e lInde en passant par beaucoup de pays orientaux, jamais une femme ne lui avait procuré un tel effet. Jamais il n'avait vu une telle splendeur, Sa peau brune, la souplesse de sa taille, la finesse de ses doigts qui se reflétaient dans l'eau de la mare, ses joues rouges, son nez parfaitement dessiné etaient d'une beauté inégalable. Pourrait-il reussir a avoir une conversation avec cette femme qu'il regardait depuis tout à l'heure ? Il se le demandait , l'espérait mais en meme temps n'y croyait pas trop. Son désir faisait place, peu à peu à une curiosité douloureuse et sans limites. La jeune femme, coiffée d'un bandeau, se releva et il pouvait enfin la voir entièrement, il en était bouche bée. Cette beauté tenait en laisse un petit chien, mais lui parlait avec tant de tendresse qu'on aurait pu croire qu'elle parlait avec un des ses enfants.

Elle avait l'air si délicate, et si fragile.

Corentin, avait repris ses esprits et continuait de regarder la femme, ébahit par sa beauté, et sa douceur.

Il la supposait d'origine brésilienne, car c'est a Rio qu'il avait vu le plus de femmes se rapprochant du physique et de la manière d'etre de celle qu'il observait depuis un bon moment maintenant. Le vent s'était levé , et le voile de la femme s'envola dans une forte bourrasque. Corentin s'empressa de l'attraper., Ca y est, il le tenait . Il le rendit a la jeune femme qui en souriant lui dit gentillement « Je vous remercie, monsieur » Leurs regards se croisèrent.. »