Recueillement de Charles Baudelaire étude linéaire

« Recueillement **Introduction**: Le poème "Recueillement" de Charles Baudelaire a été écrit en 1861 et publié dans l'édition posthume de 1868 des "Fleurs du mal".

Baudelaire personnifie la douleur qui l'agite dans ce sonnet.

Cette douleur lui est propre, ils ne font qu'un puisque c'est son âme qui souffre.

Il s'adresse à elle comme on parlerait à un enfant pour le calmer.

Ce poème révèle la mélancolie de Baudelaire dans les années qui précèdent sa mort. **Problématique**: Comment le poète transforme-t-il la douleur en beauté poétique ? **Mouvements**: * **La douleur personnifiée**: vers 1 à 2 * **Le rejet du plaisir**: vers 3 à 7 * **La mélancolie du poète**: vers 8 à 11 * **La métaphore de la mort**: vers 12 à la fin **1- Vers 1 à 2 : la douleur personnifiée** - La douleur est personnifiée dès le premier vers.

Le poète fait de sa douleur une entité à part entière.il l’interpelle et la personnifie , ce qui est marquer par l’apostrophe et la majuscule : « O ma Douleur ». - Baudelaire parle à sa douleur comme on parlerait à un enfant "sois sage", "tiens-toi tranquille" puis plus loin dans le poème "donne-moi la main".

De plus l’impératif renforce l’image d’une douleur qui serait comme un enfant turbulant à éduquer. - Il utilise le déterminant possessif "ma" au vers 1, traduisant un lien affectif entre le poète et la douleur. - Les injonctions "Sois sage" et "tiens-toi tranquille" sont soulignées par une allitération en [s], son doux évoquant une suggestion plutôt qu'un ordre. - La deuxième injonction "tiens-toi plus tranquille" est soulignée par une allitération en [t], son plus dur évoquant une suggestion plus appuyée, et donc une influence du poète sur sa propre douleur. **2- Vers 3 à 7 : le rejet du plaisir** - Le poème Recueillement se place dans un paysage urbain qu'il aime, mais Baudelaire montre une ville sombre (atmosphère obscure) au vers 3. - La rime entre "ville" et "vile" vers 3 et 5 associe la ville à un adjectif péjoratif. - Le poète apparaît comme un moralisateur : pour lui, le plaisir implique l'esclavage (champ lexical de l'esclavage: "Iouet", "bourreau", "servile"). - Les plaisirs sont associés à des idées négatives plaisir / fouet, fête / servile et remords ce qui montre la dévalorisation des plaisirs, du bonheur.

Le poète rejette le plaisir. Dans ces vers, on ressent que le poète livre une expérience personnelle et fait référence à ses propres expériences de la fête, le mot "remords semble exprimer ses propres remords. **3- Vers 8 à 11 : la mélancolie du.... »