Recueil de poèmes
Publié le 04/04/2024
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Poèmes d’amour :
Victor Hugo, Jeune fille, l’amour, c’est d’abord un miroir
(1837)
Jeune fille, l'amour, c'est d'abord un miroir
Où la femme coquette et belle aime à se voir,
Et, gaie ou rêveuse, se penche ;
Puis, comme la vertu, quand il a votre cœur,
Il en chasse le mal et le vice moqueur,
Et vous fait l'âme pure et blanche ;
Puis on descend un peu, le pied vous glisse...
- Alors
C'est un abîme ! en vain la main s'attache aux bords,
On s'en va dans l'eau qui tournoie ! L'amour est charmant, pur, et mortel.
N'y crois pas !
Tel l'enfant, par un fleuve attiré pas à pas,
S'y mire, s'y lave et s'y noie.
Victor Hugo, Jeune fille, l’amour, c’est d’abord un miroir, tiré du Recueil Les voix
intérieurs (1837)
Le cinquième poème s’intitule : Jeune fille, l’amour, c’est d’abord un miroir, écrit par
Victor Hugo, qui est un poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur
romantique, il est reconnu comme l’un des écrivains les plus importants de la langue
française.
Et ce poème est tiré du recueil Les voix intérieurs, publié en 1837.
C’est
un poème en vers, composé de deux sizains, avec des alexandrins, et on y retrouve
trois rimes dans chaque strophe (AABCCB).
J’ai choisi ce poème car Victor Hugo ne
parle pas de l’amour comme on s’y attend mais en le critiquant, il parle des vices de
l’amour en seulement deux strophes ce qui je trouve assez court pour ce qu’on
pourrait dire sur les inconvénients de l’amour et j’ai remarqué qu’il utilise le lexique
de l’eau la rivière puisqu’il parle de glisse (V :7) ; abîme V :8 ; eau qui tournoie
(V :9) ; fleuve attiré (V :11) ; s'y lave et s'y noie.
(V :12) et donc il compare la
dangerosité de l’amour avec celle de l’eau ce que je trouve assez atypique et
intéressant.
Jean de La Fontaine Les Amours de Psyché – Eloge de
l’Amour (1669)
Tout l'Univers obéit à l'Amour ;
Belle Psyché, soumettez-lui votre âme.
Les autres dieux à ce dieu font la cour,
Et leur pouvoir est moins doux que sa flamme.
Des jeunes coeurs c'est le suprême bien
Aimez, aimez ; tout le reste n'est rien.
Sans cet Amour, tant d'objets ravissants,
Lambris dorés, bois, jardins, et fontaines,
N'ont point d'appâts qui ne soient languissants,
Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines.
Des jeunes coeurs c'est le suprême bien
Aimez, aimez ; tout le reste n'est rien.
Jean de La Fontaine, Les amours de Psyché – Eloge de l’Amour tiré du recueil Les
Amours de Psyché (1669)
Le quatrième poème que je vais présenter est Les amours de Psyché – Eloge de
l’Amour écrit par Jean de La Fontaine, qui est un poète de très grande renommée
notamment grâce à ses célèbres fables et également pour ses contes.
Ce poème
provient du recueil Les amours de Psyché, publié en 1669.
C’est également un
poème en vers, composé de deux sizains.
Dans les deux strophes, les rimes sont
(ABABCC) et donc les quatre premiers vers des deux strophes, on retrouve des
rimes croisées (ABAB) et les deux autres vers des deux strophes sont ensuite
consécutives.
Je trouve ce poème très intéressant à présenter car le poète a décidé d’écrire un
poème sur le thème de la mythologie car Psyché est un personnage qu’on retrouve
dans le roman latin Métamorphoses, écrit par Apulée qui est un écrivain et romancier
de l’empire romain.
Dans ce poème, on retrouve Psyché à qui il est demandé de se
soumettre à l’Amour qui est le Dieu de l’Amour appelé Eros.
Et il est dit que c’est le
Dieu le plus important de tous et même les autres Dieux se soumettent à lui puisqu’il
a une très grande importance.
Charles Baudelaire L’amour du mensonge (1861)
Quand je te vois passer, ô ma chère indolente,
Au chant des instruments qui se brise au plafond
Suspendant ton allure harmonieuse et lente,
Et promenant l'ennui de ton regard profond ;
Quand je contemple, aux feux du gaz qui le colore,
Ton front pâle, embelli par un morbide attrait,
Où les torches du soir allument une aurore,
Et tes yeux attirants comme ceux d'un portrait,
Je me dis : Qu'elle est belle ! et bizarrement fraîche !
Le souvenir massif, royale et lourde tour,
La couronne, et son coeur, meurtri comme une pêche,
Est mûr, comme son corps, pour le savant amour.
Es-tu le fruit d'automne aux saveurs souveraines ?
Es-tu vase funèbre attendant quelques pleurs,
Parfum qui fait rêver aux oasis lointaines,
Oreiller caressant, ou corbeille de fleurs ?
Je sais qu'il est des yeux, des plus mélancoliques
Qui ne recèlent point de secrets précieux ;
Beaux écrins sans joyaux, médaillons sans reliques,
Plus vides, plus profonds que vous-mêmes, ô Cieux !
Mais ne suffit-il pas que tu sois l'apparence,
Pour réjouir un coeur qui fuit la vérité ?
Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ?
Masque ou décor, salut ! J'adore ta beauté.
Charles Baudelaire, L’amour du mensonge issu du recueil intitulé Les Fleurs du mal
(1861)
Le huitième poème présenté est L’amour du mensonge qui est issu du recueil Les
Fleurs du mal publié en 1861 par Charles Baudelaire qui a été durant sa vie poète,
critique d’art, essayiste, traducteur.
Il fait partie des célèbres poètes de la langue
française notamment grâce à son recueil Les Fleurs du mal publié en 1861.Ce
poème est composé de six quatrains et on retrouve des vers qui sont des
alexandrins.
J’ai choisi ce poème car Charles présente une femme mais qui est plutôt âgée (Ton
front pâle (V :6)) ce qui est assez atypique lorsqu’on parle de la femme dans les
poèmes d’amour, on parle généralement de femme qui sont en grandes parties
jeunes ce qu’on ne retrouve pas dans ce poème.
Pierre de Ronsard Amour me tue, et si je ne veux dire
(1553)
Amour me tue, et si je ne veux dire
Le plaisant mal que ce m’est de mourir :
Tant j’ai grand peur, qu’on veuille secourir
Le mal, par qui doucement je soupire.
Il est bien vrai, que ma langueur désire
Qu’avec le temps je me puisse guérir :
Mais je ne veux ma dame requérir
Pour ma santé : tant me plaît mon martyre.
Tais-toi langueur je sens venir le jour,
Que ma maîtresse, après si long séjour,
Voyant le soin qui ronge ma pensée,
Toute une nuit, folâtrement m’ayant
Entre ses bras, prodigue, ira payant
Les intérêts de ma peine avancée.
Pierre de Ronsard, Amour me tue, et si je ne veux vous dire provenant du recueil Les
Amours
Le premier poème que je vais présenter se nomme Amour me tue, si je ne veux vous
dire qui provient du recueil Les Amours de Pierre de Ronsard qui a été l’un des
poètes français les plus importants du XVIème siècle, il représente notamment la
littérature poétique de la Renaissance.
Et donc ce recueil a été publié en 1553.
On
remarque que ce poème est un sonnet puisqu’il y a d’abord deux quatrains et ensuite
deux tercets.
De plus dans les deux quatrains, on retrouve des monorimes c’est à
dire que c’est la même rime dans une même strophe (AAAA).
J’ai choisi ce poème
car on retrouve le champ lexical du désir et Ronsard parle de lui et non de la
personne aimée, on comprend les sentiments qu’a le poète envers sa dame, qui sont
très forts dans ce poème qu’il a écrit pour elle.
Louise Labé Je vis je meurs ; je me brûle et me noie
(1555)
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé Je vis je meurs ; je me brûle et me noie provenant du recueil des Euvres
réalisé en 1555
Dans ce deuxième poème, on retrouve le poème Je vis je meurs ; je me brûle et me
noie qui provient du recueil Des Euvres écrit par Louise Labé qui est une écrivaine
française mais qui est devenue plus connu en tant que poétesse française de la
Renaissance.
Elle est connue pour ses sonnets portant sur l’amour éprouvé par les
femmes.
Ce poème est intéressant à présenter car c’est une femme qui parle, ce qui
n’est pas très commun surtout dans la Renaissance ou on retrouve surtout les
hommes qui parlent sur l’amour.
Ce poème parle d’une femme qui exprime ses....
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