Râmâyana
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
La composition du Râmâyana est attribuée
à un seul auteur, le rishi Vâlmîki, ce qui
paraît vraisemblable, car l'ensemble forme
une unité cohérente,
à l'exception de la
première et de la dernière partie, plutôt
disparates
et qui semblent avoir été ajoutées
ultérieurement.
Vâlmîki lui-même apparaît
dans la septième partie : ermite vivant dans
la forêt,
il recueille Sîtâ abandonnée par
son mari.
~llustrations de Philippe Caron
Râmâyana
-- Les aventures d'un demi-dieu
L
f histoire narrée dans le Râmâyana se passe à une
époque mythique.
Râvana, un redoutable
démon
« tourmenteur de rishis » sème la terreur parmi
les hommes et les dieux.
Ceux-ci demandent à
Brahmâ, le Créateur, d'intervenir.
Mais, selon une
promesse qui lui a été faite, Râvana ne peut être
détruit que par un être de naissance humaine.
Le dieu
Vishnou s'incarne alors dans la personne de Râma,
fils du roi Daçaratha.
Héros pourvu de qualités
exceptionnelles, Râma épouse la princesse Sîtâ.
Mais
il est en butte à la jalousie de l'une des femmes de son
père, qui le fait exiler dans la forêt.
Râvana enlève
Sîtâ
et la maintient captive dans son domaine de
Lankâ.
Pour la retrouver, Râma s'allie au dieu-singe
Hanumant et à son peuple.
Après de longues
recherches, la princesse est retrouvée et, à l'issue
d'une bataille sanglante, Râma parvient à tuer le
démon, grâce à une arme d'origine divine.
Sîtâ,
injustement soupçonnée d'infidélité, est répudiée, bien
qu'elle ait donné naissance à des jumeaux, qui se
partageront le royaume après que Râma, reprenant sa
forme divine, sera remonté au ciel, sans avoir pu se
réconcilier avec son épouse, qui disparaît dans le sein
de la Terre (le nom de Sîtâ signifie
« sillon»).
Une
popularité extraordinaire
C
e bref résumé ne donne qu'une faible
idée de la richesse et de la diversité des
épisodes du
Râmâyana, l'une des deux
grandes épopées de la littérature hindoue
(avec le
Mahâbhârata).
La version originale,
en sanskrit, remonte approximativement au
début de
1' ère chrétienne.
Elle se compose
d'environ 24
000 distiques répartis en
7 parties, elles-mêmes divisées en
cha
pitres.
Le succès de cette œuvre ne s'est ja
mais démenti à travers les siècles ; il en
existe d'innombrables versions, adaptations
et commentaires, dans toutes les langues de
l'Inde, et même en cambodgien.
Râma, qui
possède toutes les vertus, est un avatar,
c'est-à-dire une incarnation divine.
Son
combat incessant contre les forces du mal
et son attachement indéfectible à son épouse, malgré
les épreuves, ont fait de lui un modèle pour des
générations d'Hindous.
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