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Racine: PHÈDRE , Acte II, Scène 5

Publié le 21/08/2021

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« PHÈDRE , Acte II, Scène 5 Introduction : - Phèdre est la tragédie la plus connue de Jean Racine .

Il devient avec cette pièce en 1677 le grand tragédien du classicisme.

Après l'avoir écrite, Racine devint historiographe du roi.

Cette pièce est au sujet de Phèdre , l'épouse de Thésée, qui aime passionnément Hippolyte, le fils que Thésée a eu avec sa première femme.

Au début de l'acte II, nous apprenons la mort de Thésée (fausse mort) et dans cette scène, Phèdre et Hippolyte se rencontrent suite à l’annonce de la mort de Thésée.

Phèdre qui se croit veuve avoue dans cette scène son amour pour Hippolyte.

Cet extrait est une partie de la longue tirade de Phèdre qui met en relief sa solitude et son isolement.

Phèdre s’exprime sur plus de 40 vers sans qu’Hippolyte ou Oenone ne l’interrompe, les deux autres personnages présents sur scène sont muets de stupéfaction ce qui fait ressortir l’isolement de Phèdre et l’horreur de son aveu. Pb : Que peut-on dire de l’aveu de Phèdre ? I- L’aveu de Phèdre - Dans cette scène, l’aveu de Phèdre apparait comme une libération.

Trop longtemps retenus, la parole de Phèdre se libère : notre héroïne interrompt précipitamment Hippolyte avec une tirade de 40 vers. - V.1 : « Ah ! » = marque le caractère incontrôlable et brusque de l’aveu.

« Tu m’as trop entendu » = passage au tutoiement alors qu’elle l’avait toujours vouvoyé : « je t’en ai dit assez », « je t’aime », « je m’abhorre encore plus que tu ne me détestes », « j’ai recherché ta haine », imposant ainsi à son interlocuteur une intimité nouvelle. - V.1-4 donnent également l’impression d’un crescendo irrépressible, chaque vers semblant plus long que le précédent, jusqu’à l’aveu, mis en relief par la césure en début de vers « J’aime ». - V.3 : « connais donc Phèdre et toute sa fureur ».

Usant de la troisième personne du singulier pour parler d’elle, Phèdre se distancie d’elle-même. - Cette tirade de Phèdre apparait comme un plaidoyer, c’est-à-dire un discours qui défend quelqu’un, tantôt comme un réquisitoire, c’est-à-dire un discours qui accuse. - En effet, Phèdre se désigne à la fois comme coupable d’un amour incestueux et victime de la volonté des dieux. - V.4 : « J’aime » = aveu bref de sa faute.

La brièveté de l’aveu (sujet-verbe seulement : « J’aime ») accentue sa brutalité : Phèdre avoue sa faute en endossant pleinement sa culpabilité (emploi du pronom personnel « je ») - Phèdre ne s’adresse pas seulement à Hippolyte.

Cette tirade lui permet surtout d’épancher son cœur.

La première personne du singulier et les questions rhétoriques témoignent ainsi d’une démarche introspective-Phèdre observe ses propres états de conscience : « Je t’en ai dit assez » V.2, « J’aime » V.4, « je m’approuve moi-même » V.5, « je m’abhorre » V.9, « De quoi m’ont profité mes inutiles soins ? » V.18. »

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