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Qui male agit odit lucem

Publié le 05/01/2022

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« Qui male agit odit lucem Qui fait le mal hait la lumière Cet adage, répertorié dans le ''Polydore'' (S 35 : Omnis qui male agit odit lucem) symbolise une personne dont la conscience pèse tellement lourd qu'elle n'ose même plus lever les yeux vers la lumière.

L'expression dérive de l'Evangile de Jean (3, 20: nâs yàp o ct>aû~a TTpaaowv µtOfÎ TO ws- Kal OÙK f PXE Tal ,rpàs- TO 4,ws-' l va µ ~ ÈAEyxOû Tà ëpya aÙToû, > -que la Vulgate traduit par Omnis enim qui male agit odit lucem, et non venir ad /ucem, ut non arguantur opera eius ).

Cette sentence fut souvent reprise et citée par les auteurs chré­ tiens ( cf.

par exemple Grégoire de Nysse, De mortuis non esse dolen­ dum, 9, 57; Epiphane, Adversus haereses, 3, 502 : Basile, Enarratio in /saiam, 2, 76 ; 1 S, 294 ; Homiliae supra Psalmos, 29, 360 ; 457 ; saint Augustin, Ad Marcellinum, 30, 59 ; Contra lulianum, 3, 187 : saint Anselme, De potestate et impotentia, 2c ; Bonaventure de Bagnoregio, Commentaria in Quatuor libros sententiarum, 6 : Guillaume d'Ockham, Dialogus, 1, 4, 29 ; Pelbârt de Temesvar, Pomerium de Sanctis.

Pars aestivalis, 81 ; Abélard, Commentaire sur / 'Epître aux Romains, 13, 12 ; Bernard de Clairvaux, Sermon pour le sixième dimanche après la Pentecôte [PL 183, 338c]; Aelred de Rievaulx, Sermo in adventu Domini [PL 184, 822b]; Grégoire IX Decretalia, 3, 12; 5, 7; Innocent 111, Ep., 141 au diocèse de Metz, PL 214,695]; les Actus S.

Francisci et sociorum eius, 65, 5), mais on la retrouve aussi dans d'autres textes (cf.

la Vila Caroli IV (1), les Genealogiae de Boccace [ 1, 9], et l'épitre dédicatoire du Hieremias de Thomas Naogeorg, parue à Bile en 1551 ).

Notons que notre adage constitue le point central du Discours de la lanterne aux Parisiens de Camille Desmoulins en 1789 et signalons un parallèle dans la littérature latine antique dans une lettre de Sénèque : Gravis malae conscientiae lux est, > ( 122, 14 ).

Par anti­ nomie, la lumière est souvent liée à une conscience claire et limpide (cf.

notamment saint Ambroise, Explanatio Psalmon1m, 45, 14: saint Augustin, De civitate Dei, I, 22 [cité ensuite par Prosper d'Aquitaine, liber Sententiarum, 52] ; Ennode de Pavie, Vila Epiphanii, 365, 23 ; Ep., 10, 234 ; 16, 138 ; Asterius, Liber ad Renatum monachum, 9) ; citons aussi un p~sage particulièrement intéressant du Commentarius aureus in Psalmos de Gerhoch de Reichersberg (PL 193, 1526a), où la lumière de Dieu et sa vérité sont opposées à la sombre et étroite caverne de la mauvaise conscience.

Signalons la variante Malus lucem fugit, ut daemon crucem ..

>, attestée dans les Adagio Germanica de Bebel ; toutes nos langues européennes possèdent des équivalents de notre pro­ verbe français Qui mal fait évite la clarté ( Arthaber 713) ; en espagnol la ma/a conciencia aun estando sofa teme, et en anglais A guilty conscience never feels secure.. »

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